***
Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
***
Commentaires
***
Depuis
cet automne, les pays de l’Union européenne donnent l’impression de
s’intéresser un peu plus au Caucase du Sud.
En y regardant de plus près, il s’agit en fait d’un léger saupoudrage
même si le parlement européen a voté un certain nombre de directives.
A
l’exemple des pays démocratiques, il y a les législateurs et les gouvernants.
L’exécutif de Bruxelles, c'est-à-dire les Commissions, interprète les lois votées
à Strasbourg selon l’humeur de ses dirigeants et les priorités du moment. Il
faut dire qu’à (28-1) il est difficile de prendre des décisions à l’unanimité.
Avec l’arrivée en 2004 de treize pays, puis l’entrée en vigueur quelques années
après du traité de Lisbonne, l’Europe des peuples a laissé la place à une Europe
des nations, et plus précisément une Europe aux ordres des grands groupes, des
multinationales et des banques.
A
partir de ce constat amer, il est clair que toute velléité de liberté émanant
d’une région, d’un peuple ou d’une ethnie, est sévèrement critiquée, à défaut
d’être réprimée. Les élites européennes se cachent derrière leur petit doigt et
mettent en avant les règles et les normes internationales pour ne pas froisser
les susceptibilités. La reconnaissance du Kossovo comme un état indépendant est
le parfait exemple du «Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je
fais». Quand il s’agit de contrer la Russie, les normes et les principes du
droit international passent au second plan.
Cette
politique appliquée pour les pays de l’Est de l’ex-bloc soviétique, soutenue en
cela par les Etats-Unis - entendez par là l’OTAN, est également valable, dans
une moindre mesure, pour six pays de l’ex-URSS considérés comme faisant partie
de l’Europe. C’est le partenariat oriental avec l’énorme risque de se
confronter aux chasses-gardées de la Russie.
L’accord
d'association de l'UE avec la Géorgie,
la Moldavie et l’Ukraine, est opérationnel. C’est le
principal moyen de rapprochement de ces pays avec l'UE. Il favorise notamment l'approfondissement
des liens politiques, le renforcement des liens économiques et le respect des
valeurs communes. L'accord de libre-échange approfondi et complet constitue le
volet économique de l'accord d'association. De plus, le Conseil a adopté un
règlement prévoyant une exemption de visa pour les citoyens de ces pays qui se
rendent dans l'UE pour un séjour dont la durée n'excède pas 90 jours sur toute
période de 180 jours.
Le
Conseil a décidé de prolonger d'un an, jusqu'au 28 février 2018, les mesures
restrictives contre la Biélorussie.
Ces mesures comprennent un embargo sur les armes ainsi qu'un gel des avoirs et
une interdiction de pénétrer sur le territoire de l'UE visant quatre personnes.
De plus, le niveau de participation de la Biélorussie au Partenariat oriental
dépend de l'évolution générale des relations entre l'UE et la Biélorussie du
point de vue du respect du droit international et des droits de l'homme.
Les
négociations relatives à un nouvel accord d’association spécifique entre l’UE
et l’Azerbaïdjan ont commencé le 7
février 2017 à la suite de la visite, la veille, du président Ilham Aliev à
Bruxelles.
En
marge du Sommet, l'Union européenne et l'Arménie
ont signé un accord de partenariat global et renforcé, en lieu et place de l’accord
d'association prévu initialement. En effet, l’adhésion de l'Arménie à l'Union
économique eurasienne ne permet pas la mise en œuvre du volet économique
portant sur un libre-échange approfondi et complet avec l’UE.
On
notera toutefois que les trois pays ayant un accord d’association désirent intégrer
encore plus le camp occidental, rêve qui risque fort de ne pas se faire, Moscou
verrait d’un très mauvais œil, pour ne pas dire plus, qu’ils intègrent l’OTAN.
Quant à adhérer à l’UE, la situation n’est pas vraiment pas propice à de
nouveaux élargissements.
Concernant
le conflit du Haut-Karabakh, l’Azerbaïdjan et l’Arménie se sont dits satisfaits
du communiqué final.
Le
premier y a vu le soutien de l’UE à l'intégrité territoriale, à l'indépendance
et à la souveraineté des états, et donc conforme aux vœux de Bakou.
Le
second, le soutien aux coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE dont les
propositions forment un tout indissociable, et donc au droit des peuples à l’autodétermination
et au non recours à la force.
Quand
on voit comment l’UE a traité la crise espagnole, pourtant l’un de ses membres,
il ne faut pas attendre grand-chose de cette organisation quand il s’agit d’un
ou des partenaires de l’Est.
Traductions – revue de presse
***
Partenariat
de l’Est
Le Sommet du partenariat oriental de
l'UE s’est tenu à Bruxelles.
Les participants ont été accueillis
par le président du Conseil européen, Donald
Tusk, par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et par le Premier ministre estonien Yuri Ratas, président en exercice du
Conseil de l'Europe.
Le ministre letton des Affaires
étrangères, Edgars Rinkēvičs, qui
avait assuré la présidence en 2015, a déclaré que le texte de la déclaration
finale du Sommet était prêt : "Mon
expérience au sommet de Riga montre que vous pouvez toujours vous attendre à
une surprise de dernière minute, même si les chefs d'Etat et de gouvernement
sont déjà dans une phase d'amélioration. Nous avons eu cette expérience
intéressante il y a deux ans et demie
***
Arménie
«Les coprésidents du Groupe de Minsk de
l'OSCE adoptent une approche plus proactive dans le processus de règlement du
conflit du Haut-Karabakh. En pratique, la direction du processus a été donnée
lors d'un sommet à Vienne, et elle n'a pas changé depuis,» a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères de
l’Arménie Chavarche Kotcharian.
Selon lui, cependant, il n'y a pas eu de
progrès dans le processus de règlement, alors que la situation reste
«explosive» dans une certaine mesure.
«Aucune proposition n'a été faite par le
ministre
***
Russie
«Des conversations sur des projets séparés
entre la Russie et l'Azerbaïdjan se produisent constamment, car l'Azerbaïdjan a
le désir d'entraîner la Russie dans de tels projets. C'est la raison même pour
laquelle la partie azerbaïdjanaise ne souhaite pas poursuivre les négociations de
paix sur le Haut-Karabakh dans le format du groupe de Minsk de l'OSCE.
Toutefois, il n'y a pas de tels plans
séparés. De plus, il n'y a aucune raison pour que le conflit du Karabakh se
règle rapidement vu que le Karabakh est exclu des négociations, et sans lequel
il n'est pas possible de négocier les questions sérieuses," a déclaré le politologue russe Konstantin Zatuline, en parlant de la prochaine visite dans la
région du ministre Sergueï Lavrov et des bruits circulants sur son programme.
"Une grosse erreur a été commise à
l'époque dans le processus de négociation. Suite à cela, le processus de
règlement des conflits est devenu extrêmement compliqué aujourd'hui. Ainsi, ces
pourparlers - sans l’Artsakh - concerneront uniquement la situation sur la
ligne de contact Karabakh-Azerbaïdjan, et ils ne permettront pas que la
situation aille au-delà du contrôle»,
a-t-il ajouté.
***
OSCE
Le ministre des Affaires étrangères
arménien, Edouard Nalbandian, a rencontré
le 14 novembre à Moscou les coprésidents
du Groupe de Minsk de l'OSCE - Igor Popov, Stephan Visconti et Andew
Shofer. Le Représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE,
l'Ambassadeur Andrzej Kasprzyk, était présent à la réunion.
Les interlocuteurs ont échangé leurs
points de vue sur les mesures nécessaires à la création de conditions
favorables au règlement exclusivement pacifique du conflit du Karabakh.
***
Union
européenne
Toivo
Klaar a été nommé Représentant
spécial de l'UE pour le Caucase du Sud et la crise en Géorgie. Sa tâche sera de
contribuer à un règlement pacifique des conflits dans la région, à savoir la
crise en Géorgie et le conflit du Haut-Karabakh, ainsi que d'encourager la
coopération régionale.
Toivo Klaar est actuellement chef de
la division Asie centrale du Service européen pour l'action extérieure (SEAE)
et, avant cette nomination, il a été chef de la mission de surveillance de l'UE
en Géorgie. C’est un diplomate chevronné possédant une vaste expérience à la
fois au SEAE et dans le service diplomatique estonien. Toivo Klaar succède ainsi
à l'ambassadeur Herbert Salber (Allemagne), qui occupait ce poste depuis le 8
juillet 2014.
Les représentants spéciaux de l'UE
font la promotion des politiques et des intérêts de l'UE dans certaines régions
et certains pays, ainsi que des sujets de préoccupation ou d'intérêt
particuliers pour l'UE. Ils jouent un rôle actif dans les efforts visant à
consolider la paix, la stabilité et la primauté du droit. Ils coprésident et
participent au nom de l'UE aux discussions internationales de Genève sur les
conséquences du conflit de 2008 en Géorgie.
Les premiers représentants spéciaux de
l'UE ont été nommés en 1996. Actuellement, huit représentants spéciaux de l'UE
soutiennent les travaux de la haute représentante de l'Union pour les Affaires
étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.
***
Azerbaïdjan
«Après le retour à l'indépendance de
l'Azerbaïdjan en 1991, le pays a immédiatement été confronté à des défis
politiques, économiques et humanitaires majeurs qui ont menacé son existence en
tant qu'Etat indépendant,» a déclaré la première
vice-présidente de l'Azerbaïdjan et épouse du président Ilham Aliev, Mehriban Alieva.
Mme Mehriban Aliyeva a fait ces
remarques lors d'une réception organisée à Paris pour présenter la candidature
de Bakou à l'organisation de
***
Parlement
européen
Dans un texte adopté le 15 novembre avant le sommet du partenariat
oriental qui se tiendra à Bruxelles le 24 novembre, le Parlement européen a
recommandé au Conseil, à la Commission et au Service européen pour l'action
extérieure de demander la cessation immédiate des hostilités entre arméniens et
azerbaïdjanais. Forces qui font inutilement appel à la vie de civils et de
soldats tout en entravant le développement socio-économique.
Le Parlement européen recommande
également de réaffirmer son soutien aux efforts déployés par les coprésidents
du groupe de Minsk pour résoudre le conflit du Haut-Karabakh et à leurs
principes fondamentaux de 2009, notamment l'intégrité territoriale,
l'autodétermination et le non-recours à la force.
Il recommande d'inviter l'Arménie et
l'Azerbaïdjan à relancer de bonne foi les négociations en vue de mettre en
œuvre ces principes pour résoudre le conflit, qui ne peut pas être résolu par
la force militaire, pour appeler les Gouvernements arménien et azerbaïdjanais
dialoguer et s'engager en faveur de véritables mesures de confiance et de
dialogue entre la société civile arménienne et azerbaïdjanaise; de subordonner
la ratification de nouveaux accords entre l'UE et chacune des parties à des
engagements significatifs et à des progrès substantiels vers la résolution du
conflit, tels que le maintien du cessez-le-feu et le soutien à la mise en œuvre
des Principes fondamentaux 2009.
Le Parlement européen souligne que
l'Arménie est un exemple de la manière dont l'adhésion à l'Union économique
eurasienne et la participation aux stratégies de voisinage de l'UE peuvent
coexister.
***
Etats-Unis
«Le conflit du Haut-Karabakh est un exemple
de 'coopération absolue' entre les Etats-Unis et la Russie. Nous avons des vues
totalement opposées sur le conflit en Géorgie, et en même temps, nous coopérons
totalement sur le conflit du Haut-Karabakh et sur la question de la lutte
contre le terrorisme,» a déclaré l'ancien
vice-secrétaire d'Etat adjoint pour l'Europe et l'Eurasie, et ancien
coprésident du Groupe de Minsk de l'OSCE,
Matthew Bryza.
Selon Bryza, il y a eu des changements
significatifs dans les relations entre les deux pays par rapport à la situation
d'il y a 8-9 ans.
«Les Etats-Unis étudient actuellement si le
quartier général de campagne du président Donald Trump avait des liens avec la
Russie. Les moments positifs de coopération avec Moscou ne sont pas considérés
comme un objectif pour le moment.
Mais je pense que cele va passer", a-t-il ajouté.
***
**
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, ainsi que de l’Union européenne.