Négociations UE - Sud-Caucase

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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires

Cela part d'un sentiment louable. Mais à l'arrivée, on se rend compte qu'il y a un écart entre le souhaité et le réalisé, mais surtout la manière dont le pays s'en est approprié.

Les actions resteront de belles théories si les gouvernants ne changent pas leurs modes de penser et surtout d'agir. L'exemple du pays voisin qui depuis cinq ans négocie son entrée dans l'UE, est sous nos yeux. Les dizaines de millions d'euros versés par l'UE à la Turquie, n'ont pas modifié grand chose sur les droits de l'homme et sur les libertés en générale, bref les valeurs des Européens ne sont pas celles des Ottomans comme l'a si bien fait remarquer le ministre de la justice de l'époque, Cemil Çiçek.

Dire que les énergies fossiles de la région ont beaucoup à voir dans la sollicitude de l'UE envers le Sud-Caucase, serait un euphémisme. Les ‘belles phrases' servent avant tout pour la galerie. De plus, il y a souvent une grande différence entre les peuples européens et les dirigeants européens. Ce que font les derniers sont souvent en contradiction aux souhaits des premiers.

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La première série de négociations sur un accord d'association avec la Géorgie, l'Azerbaïdjan et l'Arménie aura lieu dans les capitales des trois pays du Sud-Caucase la semaine prochaine. Les accords supposent des engagements des parties à un ensemble de valeurs partagées et couvrira un large éventail de domaines : politique, justice, liberté et sécurité, les politiques sectorielles concernant le commerce et la coopération, ainsi qu'une aide pour la prise en compte d'éléments clés de la législation et des normes de l'UE.

L'UE vient de lancer ces négociations avec les premières séances plénières : à Batoumi (Géorgie) le 15 Juillet, à Bakou (Azerbaïdjan) le 16 Juillet, et à Erevan (Arménie) le 19 Juillet.

Les négociations pour un accord d'association reflètent l'évolution du renforcement continu des relations à partir des premiers accords, entrés en vigueur en 1999. Elles démontrent également l'engagement de l'UE envers ses voisins de l'Est dans la réalisation de la possibilité d'élargir et d'approfondir les relations avec l'UE dans le cadre de l'initiative du partenariat oriental.

L'objectif principal des accords d'association est de parvenir à une association politique plus étroite et à une intégration économique progressive entre l'UE et les trois pays du Sud-Caucase. Le processus de négociation sera guidée par les principes d'inclusion, de différenciation, de conditionnalité et d'appropriation commune, ainsi que par un engagement ferme des parties à des valeurs et des principes communs, notamment la démocratie, la primauté du droit et le respect des droits de l'homme et la bonne gouvernance.


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La Vice-présidente de la Commission, Catherine Ashton, qui assistera à la réunion de Batoumi, a déclaré : "L'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie ont montré une ambition claire d'intensifier leurs relations avec l'UE. Je suis personnellement convaincue que l'établissement d'un accord global d'association aura un impact positif non seulement sur les relations politiques, mais sur la vie des citoyens, en termes d'opportunités économiques, de contacts entre les peuples, d'environnement, pour n'en nommer que quelques-uns. Cet accord sera un catalyseur pour les réformes intérieures dans ces pays et peut nous aider à concentrer les ressources sur les institutions clés nécessaires pour faire de nouveaux efforts."

Les négociations sur l'accord d'association portera sur les objectifs et principes généraux des relations de l'UE avec chacun des trois pays, le dialogue politique et la coopération sur la politique étrangère et sécuritaire, sur la justice, les libertés et la sécurité, la coopération dans des secteurs spécifiques, les contacts entre les peuples (y compris dans les domaines comme l'éducation et la recherche) et le commerce.

L'UE négocie actuellement de semblables accords d'association avec l'Ukraine et la Moldavie.

Radio Publique d'Arménie