Haut-Karabakh : Tout le monde est en attente de la réunion du 25 juin à Kazan

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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires

Pour les pays coprésidents, comme l'indique la déclaration de Deauville, le moment est venu de faire un geste significatif dans les négociations.

Les organismes et la communauté internationale soutiennent les propositions des coprésidents et attendent un accord général sur les principes fondamentaux.

Erevan attend que deux des principes de base soient acceptés par Bakou, Bakou attend que les Arméniens respectent son intégrité territoriale.

Le pricipal intéressé, Stépanaguerd, attend d'être associé aux pourparlers de paix., car in fine c'est le destin des Arméniens du Haut-Karabakh qui se joue.

Quand on connaît les commentaires et surtout la position des parties, il risque d'y avoir des déçus au lendemain de la rencontre trilatérale.

Le point positif est que les belligérants continuent à se rencontrer périodiquement et déclarent officiellement leur volonté d'aboutir pacifiquement à un accord. Hélas les actes ne suivent pas toujours les paroles.

* Brève *


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Un groupe de huit Arméniens du Canada ont fait une grève de la faim de 72 heures devant le consulat turc de Toronto, organisée par la Fédération de la jeunesse arménienne du Canada.

La grève de la faim s'est terminée par une manifestation le lundi 13 Juin à 14 heures, devant le consulat turc. Les manifestants ont adressé un message fort aux dirigeants nouvellement élus en Turquie, que les Canadiens et la communauté internationale dans son ensemble ne resteront pas des spectateurs silencieux face au gouvernement turc qui prive ses citoyens de leurs droits [de l'homme] fondamentaux et poursuit sa campagne de déni envers la mémoire du génocide arménien.

Malheureusement, la manifestation pacifique a été perturbée par des contre-manifestants Turcs, qui visaient à contrecarrer le message de la manifestation silencieuse. En tenant à l'envers le drapeau canadien, ils ont eu recours à des insultes racistes, traitant les Arméniens de « terroristes », et de « tueurs de bébés ». Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "La Turquie est une nation fière, fière de son histoire" avec l'envoi d'un message inquiétant, qu'ils n'avaient aucuns remords pour les massacres perpétrés par le gouvernement ottoman, ou une quelconque sympathie envers les victimes. Bien que profondément troublés, les manifestants arméniens ont évité toute confrontation, comme cela semblait être le but des Turcs.

Le jour d'avant, les grévistes de la faim avaient organisé une veillée aux chandelles à la mémoire des 1,5 million de martyrs du génocide arménien ainsi que pour les centaines de milliers de chrétiens, Assyriens et Grecs pontiques. Il est troublant de constater que même lors de leurs prières, dirigé par le Révérend Père Meghrig Parikian de l'Eglise apostolique arménienne Sainte-Marie de Toronto, un petit groupe d'hommes et de femmes tenant des drapeaux turcs ont continué à proférer des insultes envers le petit groupe ; rapporte le quotidien Asbarez.

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* Côté OTAN *


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"L'OTAN soutient non seulement les pays qui veulent adhérer à l'Alliance, mais aussi les pays partenaires, comme par exemple l'Arménie," a déclaré l'Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Lituanie, Giedrius Apuokas, aux journalistes à Erevan. Il a indiqué que l'OTAN doit garder ses portes ouvertes aux pays qui ont réussi à mettre en œuvre des réformes.

"Bien que la Lituanie soit un membre de l'OSCE, ce sont les coprésidents du Groupe de Minsk qui doivent avoir le dernier mot sur le conflit du Karabakh. La Lituanie se félicite de toutes les mesures prises par les coprésidents et soutient toutes les déclarations faites par les médiateurs."

"Je pense que le manque de confiance entre les parties est l'une des raisons qui entravent la résolution du conflit. Il est difficile de s'entendre sur des mesures concrètes lorsque la confiance est absente. Je pense qu'il devrait y avoir des contacts dans la société civile, entre les étudiants, les ONG, les jeunes et les entreprises. L'Union européenne finance plusieurs projets de ce type, mais le résultat est insuffisant."

Giedrius Apuokas se félicite de la prochaine réunion trilatérale entre les Présidents arménien, russe et azerbaïdjanais. "Le fait que ces réunions aient lieu, est positif en lui-même. Le plus important est d'éviter les actions militaires."

* Côté Europe *


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Le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, a apporté son soutien au processus de paix.

"Chaque occasion doit être utilisée pour réaliser des progrès dans le processus de négociation sur le conflit du Haut-Karabakh. Le conflit doit être réglé que par des moyens pacifiques. Tout progrès dans la résolution du conflit du Haut-Karabakh est un pas en avant. Les modèles de l'Europe pour régler les différends, y compris celui de la Suède, peuvent être appliqués au conflit du Haut-Karabakh," a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue azerbaïdjanais Elmar Mammadyarov, lundi à Bakou.

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* Côté Azerbaïdjan *


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"A ce stade, nous avons résolu des problèmes majeurs. L'occasion a déjà été créée pour poursuivre les pourparlers de paix sur la base des principes de base pour un accord de paix," a répondu le ministre azéri.

"Il y a eu un rapprochement sur certaines questions, tandis que d'autres restent ouvertes. Nous les rapporterons aux présidents et, s'ils sont d'accord, les discussions seront poursuivies. Attendons l'issue de la réunion de Kazan. Si nous pouvons réaliser un rapprochement à Kazan, comme nous l'avons fait à Sotchi, cela permettra la paix et la stabilité à venir dans notre région," a souligné Mammadyarov.

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Côté arméniens et Karabakhis, les commentaires ont été donnés dans les traductions des jours précédents.

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Extraits de la Radio Publique d'Arménie et de PanArmenian.net