Rencontre Arménie-Azerbaïdjan



 

Traductions et commentaires de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

Depuis l’énorme bévue volontaire d’Ilham Aliev qui a gracié et héroïsé son officier condamné à perpétuité, Ramil Safarov, l’Azerbaïdjan essaie de se faire une virginité aux yeux de la communauté internationale, et pourquoi pas reprendre du poil de la bête dans les négociations de paix avec l’Arménie.

 

Jusqu’à présent, c’’est essentiellement Moscou qui prenait l’initiative de réunir les parties pour leurs proposer des aménagements des Principes de bases, édictées depuis la réunion de Madrid en 2007, en vue d’aboutir à un accord de principe, voire un préaccord de paix. Autant Nicolaï Medvedev était relativement souple, autant
Vladimir Poutine est sec dans ses propos. Aussi, suite à son voyage à Paris et au vue de la bonne réception qu’il a reçu, le potentat azéri a plaidé pour faire déplacer les rencontres trilatérales à Paris pensant que la France sera plus à l’écoute de leurs doléances, et pourquoi pas s’en faire une ‘alliée’ dans les négociations. Le Calife de Bakou sait se montrer généreux envers ceux qui abondent dans son sens, comme d’ailleurs tout dictateur qui se respecte.

 

Hélas, ce n’est pas parce que la rencontre se fera en la présence du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, que les discussions progresseront. A l’inverse de la France, les leaders russes connaissent très exactement l’état des lieux, les forces et les faiblesses de chacun, et surtout ce qu’il y a lieu de laisser faire ou pas pour que les négociations avancent selon les intérêts de Moscou. La seule chose qui est sûre pour les trois pays coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE : une reprise de la guerre n’est pas acceptable et surtout pas par les temps qui courent.

 

En fait aucune des parties n’est pressée de se rencontrer :

-      l’Azerbaïdjan parce que rien n’a changé dans ses exigences : à savoir retrouver toute son intégrité territoriale avec le Haut-Karabakh inclus. Quant au statut final de ce dernier qui aurait lieu d’ici une quinzaine d’année au mieux, le referendum sur l’autodétermination consistera au mieux en une région très autonome, peuplée d’ici là en très grande majorité d’Azéris. Trouvez l’erreur !

-      l’Arménie qui jusqu’à ces dernières années était prête à négocier sérieusement, c'est-à-dire faire des compromis, se rend de plus en plus compte de l’intransigeance absolue de Bakou. La preuve en est la zone de sécurité entourant le Haut-Karabakh, qui reste jusqu’à présent une zone militaire susceptible d’être négociée, et encore.

 

Seulement plus le temps passe et plus cette zone se réduit à peau de chagrin. Déjà le Haut-Karabakh ne retournera jamais sous administration azérie, les districts mitoyens entre l’Arménie et le Haut-Karabakh suivent d’ailleurs le même chemin, restent les districts orientaux et méridionaux (Aghdam, Fizuli, Djebraïl).

 

Les dirigeants de Bakou devraient se hâter, car un de ces jours, il ne restera plus rien à négocier : Le jour où Erevan et/ou Moscou reconnaitront officiellement la République du Haut-Karabakh.

 

(…)

 

Au fait, durant la semaine écoulée, près de 250 violations du cessez-le-feu ont été relevées sur la ligne de front, représentant un millier de tirs.

 

Les observateurs de l’OSCE ont fait leur tournée périodique sur cette ligne de contact, et devinez ? Ils n’ont constaté aucune violation. A leur place je me poserais la question : Pourquoi depuis des années que l’on se rend sur le terrain, aucun coup de feu n’a été relevé ?

 

En attendant voici ma réponse : Quand on voit d’en face la délégation cheminer le long de la frontière avec le drapeau de l’OSCE bien en évidence, faut vraiment être un sombre abruti pour leur tirer dessus et en abattre un. Même le militaire azéri lambda sait cela !

 

Mais comment faire autrement puisque l’accord qui a été signé entre les parties prévoit qu’il faut faire la visite le même jour des deux côtés et après les avoir prévenu.

 

Ubu a encore de beaux jours devant lui.

 

 

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Traductions – revue de presse

 

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"Depuis 1994, la France a montré un engagement persistant, ferme et résolu pour faire progresser les pourparlers arméno-azerbaïdjanais sur le processus du Haut-Karabakh. La France a déclaré à plusieurs reprises que le conflit du Karabakh n’a pas de solution militaire : les parties doivent s'engager à une résolution pacifique du problème, fondée sur les principes de la Charte des Nations Unies et de l'Acte final d'Helsinki," a déclaré

 

Suite

 

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Edouard Nalbandian au Mexique

 

Le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian a rencontré les sénateurs mexicains, dans le cadre de sa visite de cinq jours des pays d'Amérique latine (Mexique, Guatemala et Costa Rica).

 


 

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"Le scandale du Jet" et les extravagantes ambitions d'Erdogan

 

La déclaration du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sur la nécessité de réformer l'ONU vue son incapacité à faire face à la situation en Syrie, a été rapidement suivie par certaines actions. Contournement du droit international et de toutes les lois quelles qu'elles soient, la Turquie se réservant le droit de faire atterrir des avions de pays tiers se dirigeant vers la Syrie. En outre,

 


 

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Extrait de PanArmenian et de News.am