La visite annoncée d'Ahmed Davutoğlu en Arménie



 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

Depuis la venue historique d'Abdullah Gül en Arménie en 2008 dans la cadre de la sélection en vue du mondial de football, aucun officiel turc ne s'est rendu en Arménie. Notons toutefois que le dénommé Mevlüt Cavuşoğlu qui de 2010 à 2012 assurait la présidence de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), s'est rendu en Arménie mais dans le cadre de sa fonction; ce qui ne l'a pas empêché de réactiver la sous-commission sur le Haut-Karabakh, en parallèle avec le groupe de Minsk de l'OSCE.

 

Mais soyons réaliste, comme le pense la plupart des observateurs et des analystes, c'est avant tout pour amadouer l'Union européenne et montrer la bonne volonté d'Ankara que le ministre des Affaires étrangères Ahmed Davutoğlu va en Arménie pour

participer à la réunion de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire. Qu'il y ait rencontre ou pas avec son homologue arménien en marge de la réunion, la Turquie n'a aucunement l'intention d'ouvrir sa frontière avec l'Arménie et persiste à maintenir le blocus de sa voisine conformément aux vœux de son allié azéri, qui se trouve de plus être son principal pourvoyeur en pétrole et en gaz. Entre choisir de fâcher Bakou ou décevoir l'UE, le choix est vite fait; d'un côté il suffit de regarder la vitesse avec laquelle les négociations d'adhésion à l'UE avancent, et de l'autre, les contrats mirobolants sur les produits énergétiques et les livraisons d'armements.

 

A cette situation deux raisons principales : Les protocoles arméno-turques de 2009 et l'approche du centième anniversaire du génocide arménien.

 

L'Arménie savait pertinemment qu'en signant les protocoles de normalisation des relations avec la Turquie, Ankara ne comptait pas les ratifier sans pré-condition, laquelle stipulait purement et simplement que les troupes arméniennes se retirent de l'Artsakh et plus précisément de la zone tampon, c'est-à-dire des sept districts entourant le Haut-Karabakh. Quant aux bruits concernant la cession de deux des sept districts entourant le Haut-Karabakh contre une ouverture de la frontière arméno-turque, c'est un coup de bluff ou plus exactement un marché de dupes. Car ce faisant c'est l'Azerbaïdjan qui sortirait bénéficiaire, n'ayant rien cédé et surtout pas le droit à l'autodétermination des Karabakhis.

Dans cette histoire, c'est Ankara qui passe pour le mauvais élève.

 

Dans le fond, la Turquie n'a que faire du Haut-Karabakh, sa bête noire reste le génocide arménien et ses conséquences. Enorme morceau qui explique en partie, sinon en totalité, le gel de la ratification du point précédent. Il faut se rendre à l'évidence que très rares sont les Etats capables de reconnaître le mal qu'ils ont fait et plus encore le réparer.

Un prix que l'Etat négationniste turc ne compte pas payer.

 

 

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Traductions – revue de presse

 

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Réunion du CEMN

 



L'Azerbaïdjan participera à la réunion du 12 Décembre en Arménie du Conseil de ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de Coopération économique de la mer Noire (CEMN-BSEC).

 

Le Chef du département de la coopération économique du ministère des Affaires étrangères Shovgi Mehdizadeh représentera l'Azerbaïdjan à cette réunion, a annoncé
 


 

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Conseil de coopération Arménie-UE

 



Le Commissaire à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, Štefan Füle, a participé au 14ème Conseil de coopération Arménie-Union européenne à Bruxelles. Lors de la conférence de presse à l'issue de la réunion, il a déclaré :

 

«Comparé au Conseil précédent il y a certainement une différence dans le contenu de nos discussions, compte-tenu des nouveaux engagements internationaux de l'Arménie. Mais ce qui reste inchangé, c'est


 

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Conflit du Karabakh : Groupe de Minsk

 

"La résolution pacifique du conflit du Karabakh nécessite un engagement politique au plus haut niveau," a déclaré le coprésident américain du Groupe de Minsk de l'OSCE, James Warlick.

 

"Les récents pourparlers entre les présidents à Vienne et les ministres des Affaires étrangères à Kiev ont montré que les parties veulent vraiment aller au-delà de l'impasse actuelle. J'ai été heureux que



 

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Le coin des experts

 



"La réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire se tiendra à Erevan dans deux jours. Les ministres arménien et turc se rencontreront-ils en marge de l'événement ?" s'est demandé le turcologue Artak Chakarian.

 

"Même si aucune rencontre officielle entre les deux ministres n'est prévue, M. Davutoğlu pourra toujours prétendre qu'une rencontre secrète a eu lieu et mettre

 
Suite
 
 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian et de News.am