Relations Turquie-Arménie : une hirondelle ne fait pas le printemps


 

***

 

Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

***

 

Commentaires

 

Si au printemps l'avenir d'Erdogan paraissait plutôt serein, avec les événements de la place Taksim son été a été "très chaud", et sa fin d'automne pour le moins déstabilisante avec un scandale financier éclaboussant le gouvernement et les banques. Quant à croire qu'il aura un l'hiver doux, c'est oublier la bombe à retardement que représente la dette des banques privées vis-à-vis de l'étranger, laquelle va crescendo tout comme le taux d'inflation. Bref la réélection du grand vizir en 2014 malgré une refonte gouvernementale, est loin d'être gagnée, le leader ottoman ne peut pas comme son ami le Calife de Bakou museler totalement l'opposition, adhésion à l'UE oblige.

 

Si en politique intérieure son image se dégrade, tout est mis en œuvre pour sauver celle de l'extérieur, tant au niveau européen avec les récents accords avec l'UE que sur les relations avec l'Arménie.

 

Quand je dis 'relations', on est encore très loin d'un rapprochement et encore plus d'une quelconque normalisation; quant à

l'ouverture de la frontière turco-arménienne, c'est le potentat azéri qui décide et non Ankara. De même qu'une hirondelle ne fait pas le printemps, la présence du ministre Ahmet Davutoglu au sommet de la CEMN à Erevan ne signifie pas le dégel des relations.

 

Le gagnant de la rencontre Davutoglu-Nalbandian ce fut la Turquie qui, à la veille du centenaire du génocide arménien, a donné aux observateurs occidentaux une image quelque peu positive de son pays. Image qu'Erdogan compte bien conserver après la visite officielle dans quelques semaines de François Hollande. La politique extérieure de la France dans cette région du monde reste pour le moins farfelue pour ne pas dire incongrue.

 

(…)

 

Lorsqu'on regarde le tableau sur la corruption publié par Transparency International (Cf. ci-après), on reste quelque peu dubitatif quant à la position de l'Arménie. A croire que le sondage a été réalisé auprès des pouvoirs publics.

 

Certes le pays a progressé de onze places. Est-ce que pour autant on peut dire que la corruption a reculé ? Pour ceux et celles qui se rendent en Arménie et qui sortent quelque peu des sentiers battus, à la rencontre de la population, le son de cloche est totalement différent. En clair tout citoyen de base se doit d'emporter avec lui une liasse de billets pour faire valoir ses droits face à des personnes revêtues d'une autorité, qu'elle soit élevée ou pas. Quant à demander justice, c'est encore plus compliqué. Comme on dit pudiquement : tous les gens sont égaux sauf certains qui le sont plus que d'autres. Et je laisse de côté les réseaux mafieux pilotés par les oligarques.

 

Maintenant on peut toujours se consoler en disant que nos voisins Azéris occupent la 127ème place, tout comme le 'protecteur' russe.

 

***

 

Traductions – revue de presse

 

***

 

Turquie

 

Le ministre turc des Affaires de l'Union européenne et négociateur en chef Egemen Bagis, connu comme quelqu'un touchant des pots de vin, et suite au scandale de corruption à grande échelle en Turquie, a été accueilli au Parlement par les députés de l'opposition avec des sifflements et des insultes.

 

Les députés de son parti (AKP) lui ont conseillé de quitter la salle, ce qu'il a exactement fait.

 

Egemen Bagis - qui se distingue en permanence par

 


***

 

Azerbaïdjan
 


"Bakou proteste officiellement contre l'adhésion de l'Arménie à l'Union douanière, du moins pas avant que "l'intégrité territoriale" de l'Azerbaïdjan ne soit restaurée. D'ailleurs, l'occupation des territoires azerbaïdjanais par l'Arménie est indiquée dans les résolutions et les décisions pertinentes de l'ONU, de l'OSCE et d'autres organisations internationales, et la demande de libération de ces territoires sont poursuivies. Par conséquent, l'adhésion de l'Arménie à l'Union douanière ou à une structure similaire n'est possible qu'après la libération des terres occupées de l'Azerbaïdjan," a déclaré




***

 

Le point sur la politique étrangère arménienne

 

Le 22 Décembre, le ministre arménien des Affaires Etrangères Edouard Nalbandian a organisé des consultations avec les ambassadeurs et les représentants permanents accrédités auprès de pays européens et de d'organisations internationales, sur la mise en œuvre des directives du Président Sarkissian pour 2014.

 

Les chefs de missions diplomatiques ont


 

***

 

Il y a encore du chemin à parcourir



Transparency International a publié son Index 2013 sur la perception de la corruption à travers 177 pays.

 

Rang
2013
Pays
Points
2013
Rang
2012
Points
2012
1
Danemark
91
1
90
1
Nouvelle-Zélande
91
1
90
3
Finlande
89
1
90
 
 
 
 
 
22
France
71
71
71
 
 
 
 
 
54
Turquie
50
54
49
55
Géorgie
49
51
52
94
Arménie
36
105
34
127
Azerbaïdjan
28
139
27
127
Russie
28
133
28
144
Iran
25
133
28
 
 
 
 
 
175
Afghanistan
8
175
8
175
Corée du Nord
8
175
8
175
Somalie
8
175
8

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

***

 

Le coin des experts



"Les conditions du côté arménien sont vraiment fortes dans les négociations de paix, le resteront en 2014 et probablement après. Les présidents arménien et azerbaïdjanais ont eu une réunion après les strictes annonces arméniennes," a déclaré le politologue Alexander Iskandarian parlant des annonces grossières de Bakou et d'Ankara sur la politique étrangère arménienne en 2014.

 

Et de rappeler



 
***

 **

 

 

Extrait de Radiolour et de PanArmenian