Ankara-Bakou : comme larrons en foire



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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En général, quand le premier va mal le second n’est pas mieux. Le premier voit les attentats augmenter et son tourisme chuter durement, le second voit ses pertes militaires augmenter et son comportement policier et judiciaire durement critiqué.

Dans les deux cas les critiques viennent essentiellement de l’Union européenne, le premier pour ses timides avancées vers une adhésion qui s’éloigne de plus en plus, le second pour son comportement sur les libertés et plus particulièrement sur les droits de l’homme. Les Etats-Unis, grand défenseur des libertés et donneurs de leçons, ferment hypocritement les yeux sur les ignominies d’Ankara, du moment que ses désirs géostratégiques sont satisfaits. Quant aux frasques de Bakou, l’Oncle Sam n’en a que faire, d’autant que bientôt le voisin iranien occupera de nouveau une place importante sur l’échiquier régional.
Le mensonge et l’hypocrisie ne paient pas, même si les Occidentaux caressent ces deux pays dans le sens du poil … à gratter. Washington réussit parfaitement la quadrature du cercle : s’allier à un gouvernement islamiste pour combattre l’Etat Islamiste, laisser le dit gouvernement islamiste combattre les Kurdes du PKK, Kurdes que Washington aide et soutient par ailleurs.

Pour ce qui est de l’Union européenne, les millions déversés par Bakou, complétés par quelques boîtes de caviar judicieusement offerts, apaisent les bonnes consciences, au point d’organiser les jeux olympiques européens dans ce pays ; le sous-sol d’énergies fossiles n’y est pas étranger.

Quant aux ambassadeurs-médiateurs coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, ils appliquent à la lettre les propos de Paulo Coelho : «La diplomatie est aussi l'art de reporter les décisions jusqu'à ce que les problèmes se résolvent d'eux-mêmes».

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Traductions – revue de presse

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Azerbaïdjan

La pelleteuse utilisée par les forces armées azerbaïdjanaises poursuit la construction d'une nouvelle route stratégique dans la zone frontalière entre les villages arméniens de Voskevan et de Baghanis dans la province de Tavouch, et le village azéri de Ghuşchi Ayrum dans le district de Gazakh.

"La pelleteuse rouge poursuit son noir dessein; ce chemin de terre est creusé pour consolider les positions [militaires]  azerbaïdjanaises. Il est à craindre que cette route, qui commence à partir d’Aşağı Askipara, serve à


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Arménie

«Les forces armées de l'Arménie défendent très bien les frontières et limitent ‘le dynamisme’ de l'adversaire. Dans l'ensemble, la situation est sous contrôle aussi bien à la frontière de l'Arménie, qu’à la ligne de contact entre la République du Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan,» a déclaré le ministre de la Défense arménien, Seyran Ohanian.

«Même si l'adversaire a montré une certaine retenue lors des Jeux olympiques européens de Juin dernier à Bakou, par la suite la tension a augmenté, parfois avec force.

Nos voisins vont tenter d’engranger quelques dividendes politiques par ces agissements. L'adversaire répond à nos appels de dialogue par une escalade de la tension.

Nous sommes prêts non seulement à nous défendre, mais aussi à prendre des mesures préventives et à mettre en œuvre des mécanismes de contre-mesures appropriés," a-t-il précisé.

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Turquie

Bien que les élections législatives aient eu le 7 Juin, les autorités du pays sont toujours incapables de former un gouvernement de coalition.

"Des élections législatives anticipées sont une forte probabilité. Nous sommes déterminés à poursuivre la tâche qui nous a été donnée par le public.

Lors de l'examen des résultats suite aux négociations, en vue de la formation d'un gouvernement de coalition, on doit


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Le coin des analystes et des observateurs

Stépan Safarian : L’influence de la Russie sur l’Arménie

Hans-Lukas Kieser : L’Allemagne et le génocide arménien

Ara Papian : Le traité de Sèvres


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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Lrakir, de Tert.am, de Today.az, et de News.az