Un G20 en vain



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Le G20 qui vient de se dérouler à Antalya avait pour thèmes principaux :
-      La mise en œuvre résolue des engagements antérieurs ;
-      L'encouragement des investissements, qui sont un puissant facteur de croissance économique ;
-      La promotion de l'inclusivité de la croissance économique mondiale.
En plus des vingt pays membres et des sept organisations internationales, sept autres pays étaient présents en tant qu’invités.

Suite aux événements de Paris, un chapitre spécifique a été consacré au terrorisme international de l’Etat Islamique et à ses conséquences. Ce qu’il y a de drôle avec les terminologies c’est que chacun arrive avec sa propre définition du mot «terroriste». Ainsi pour les Occidentaux c’est celui qui commet des attentats aveugles au nom d’une idéologie, pour la Turquie ce signifie «PKK», pour les Russes ce sont ceux qui combattent le gouvernement syrien, pour l’Azerbaïdjan terroristes=Arméniens.

La Turquie qui présidait ce Sommet ne pouvait faire moins que d’inviter son acolyte azéri et lui donner la parole.

Partant du principe que le ridicule ne tue pas, le dictateur İlham Heydər oğlu Əliyev a déclaré avec le plus grand sérieux : «L’Azerbaïdjan souffre depuis longtemps du terrorisme émanant du conflit non réglé du Karabakh. Ce terrorisme fait partie intégrante de la politique d’occupation de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan. Plus de 2000 citoyens azerbaidjanais ont péri du fait d’actes terroristes perpétrés par les organisations terroristes arméniennes contre l’Azerbaïdjan. Le règlement du conflit doit rétablir le contrôle de Bakou sur le Haut-Karabakh et les territoires environnant contrôlés par les Arméniens.»

Pour ne pas être en reste des puissances présentes et montrer qu’il faut toujours compter avec lui, Erdoğan s’est lâché et a fait abattre un chasseur russe qui frôlait sa frontière. Dès son geste accompli, il a couru s’abriter sous les jupes de l’OTAN et demandé son aval.

La Turquie trépigne depuis le début des opérations militaires russes en Syrie, lesquelles ont perturbé les plans d'Ankara visant à renverser le président Bachar el-Assad. Les bombardements menés par la Russie frappent tous les opposants et notamment les rebelles soutenus par la Turquie, à savoir les Turkmènes syriens. L’AKP attache une grande importance à l'identité des sunnites, d’où le fort soutien apporté par les Turkmènes.

Les Occidentaux sont tombés dans le jeu pervers du sultan néo-ottoman qui en échange de sa base d’Incirlik traficote allègrement avec l’Etat islamique au vu et au su de tout le monde.

Seulement voilà, Poutine n’est ni Obama et encore moins Hollande, et à jouer au c… avec lui on sort rarement victorieux, surtout lorsqu’on abat volontairement un de ses avions. Certes il n’est pas question d’une escalade militaire et encore moins d’une guerre ouverte avec Ankara, mais les rétorsions économiques font tout aussi mal.

En final, en cette période de Thanksgiving, le dindon de la farce n’est pas le turkey que l’on croit.
 

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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian et de News.am

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Groupe de Minsk

«Les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE sont préoccupés par la lourde menace des armes envers les civils dans le Haut-Karabakh. J’espère que la rencontre entre les présidents arménien et azerbaidjanais aura lieu bientôt,» a twitté la chef de la délégation de l'UE auprès de l'OSCE, Sean Macleod.

"Nous avons rencontré le ministre des Affaires étrangère allemand, M. Steinmeier, à Berlin pour discuter de la paix au Haut-Karabakh. Les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE ont déjà fait un compte-rendu au Conseil permanent de l'OSCE et devant le Groupe de Minsk. Ils poursuivront les discussions sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh aux États-Unis, avec l’ONU et avec Washington," a twitté de son côté le coprésident américain du Groupe de Minsk, James Warlick.

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Artsakh

Le 13 Novembre, le ministre des Affaires étrangères de la République du Haut Karabakh, Karen Mirzoyan, a prononcé un discours lors d'une table ronde intitulée «Haut-Karabakh: les nouveaux défis et de nouvelles opportunités" organisée dans le cadre des «Journées de l'Artsakh» à Moscou.

Dans son discours, le ministre a parlé de l'état actuel du processus de règlement pacifique du conflit Azerbaïdjan-Karabakh et de la situation à la ligne de contact entre les forces armées de l’Artsakh et de l'Azerbaïdjan. Il a indiqué que les dirigeants azerbaïdjanais avaient
 

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Arménie

Le ministre des Affaires étrangères de l'Arménie est en pourparlers avec ses homologues de l'Union européenne, pour neutraliser le rapport intitulé «Escalade de la violence dans le Haut-Karabakh et les autres territoires occupés de l'Azerbaïdjan».

«Naturellement, il est impossible pour neutraliser complètement ce rapport anti-arménien honteux, qui sera examiné à l'APCE lors de la session de Janvier, mais au moins une tentative sera faite pour

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian et de News.am