La satisfaction des uns fait la fureur des autres



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Le ratage à quatre voix près du projet de résolution sur le Karabakh passe très mal à Bakou, tout le monde s’enflamme à l’instar de leur dictateur.

L’ennui, c’est qu’Aliev oublie volontairement la chose suivante ; Lorsqu’on entame des négociations il faut avoir deux points primordiaux en tête :
1-   Il faut être en position de force ;
2-   Il est nécessaire de faire des compromis.

Or le dictateur fait fi de ces deux points dans le processus de négociation pacifique du Karabakh.

La guerre du Karabakh, quoi qu’en pense le camarade Ilham, a été perdue par l’Azerbaïdjan. C’est bien l’armée arménienne qui a libéré le Haut-Karabakh et consolidé sa position en créant un zone tampon avec les sept districts l’entourant. Et si l’armée arménienne n’a pas poussé plus loin dans les terres azéries c’est parce que Moscou a mis le holà à son avancée et exigé qu’un cessez-le-feu soit signé.

Aussi pour palier ce manque, les Azerbaidjanais mettent en avant les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU qui datent de 1993, c'est-à-dire du plus fort de la guerre. N’ayant pas l’avantage sur le terrain, ils se suréquipent en armement de tous calibres et mettent la pression sur les Arméniens en maintenant en permanence un feu nourri sur la ligne de front ; que ce soit à la frontière arménienne ou à la ligne de contact avec le Karabakh. Hélas sans grand succès lors des rencontres sous l’égide des médiateurs.

Quant à accepter de faire des compromis, il n’en est absolument pas question. Déjà pour Bakou, le Haut-Karabakh, pourtant le principal intéressé, n’est pas admis à la table des négociations alors qu’il fait partie des trois signataires du cessez-le-feu de 1994.  Dans la tête du potentat,  le compromis se limite à passer pour le Haut-Karabakh d’une autonomie classique à une grande autonomie et l’octroi d’un couloir vers l’Arménie cogéré par les deux pays belligérants.

Quant aux Principes proposés par les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, ils sont refusés sine die car ils ne correspondent pas aux objectifs de Bakou. Et même l’intégrité territoriale pose problème car Bakou y met le Haut-Karabakh alors que pour l’Arménie le Haut-Karabakh ne fait pas partie de l’Azerbaïdjan puisque sécessionniste depuis 1988 conformément à la constitution soviétique, donc avant l’indépendance de l’Azerbaïdjan (1991).

Pour les dirigeants azerbaidjanais, la bonne démarche consiste à ce que  les Arméniens se retirent des sept districts et qu’ils restituent tous les territoires «occupés» à leur légitime «propriétaire», et après seulement on pourra réellement négocier.

Sans doute qu’İlham Heydər oğlu Əliyev a du voir par inadvertance une photo du groupe statuaire de Rodin dans un dépliant publicitaire, pour qu’il prenne les dirigeants arméniens pour les Bourgeois de Calais.

 

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Traductions – revue de presse

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Arménie

Le 1er Février, le ministre des Affaires étrangères Edouard Nalbandian a eu une réunion avec les ambassadeurs en Arménie des Etats membres de l'OSCE et Andrei Sorokin, Chef du Bureau de l'OSCE.

Les résultats du Conseil ministériel de l'OSCE de Belgrade ainsi qu'un certain nombre d'autres questions ont été discutés.

Le ministre a présenté le processus de règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh et a souligné l'importance du rôle actif des pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE ; ainsi que les résultats de la rencontre des présidents arménien et azerbaïdjanais à Berne en Décembre dernier.

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Etats-Unis

Dans une lettre envoyée cette semaine au secrétaire d'État John Kerry et au secrétaire au Trésor Jack Lew, l'Assemblée Arménienne d'Amérique (AAA) a exhorté les États-Unis de s'opposer à tout plan de sauvetage proposé pour le régime corrompu et autoritaire de l'Azerbaïdjan, en particulier avec l'argent des contribuables américains. Selon les rapports récents des médias, le FMI et la Banque mondiale envisagent un plan de sauvetage de 4 milliards de $ pour l'Azerbaïdjan, alors que

 
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APCE

Samvel Farmanian, membre de la délégation arménienne à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, a pris la parole lors de la séance plénière de l'Assemblée.

«Je tiens à remercier les deux rapporteurs, Mme Mailis Reps et M. Yves Cruchten pour l'énorme travail sur les rapports et les projets de résolutions soumis à notre examen et cette discussion commune d’aujourd'hui. C’est un autre exemple que cet organisme est cohérent pour répondre à ses valeurs fondamentales à moins qu'ils


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Turquie

Lundi l'artillerie turque a ouvert le feu sur les habitants du village Atira, au nord de Lattaquié.

Le gouvernement syrien considère que cette «violation flagrante du droit international est un crime contre les civils syriens," et exige que la Turquie cesse de violer la souveraineté de la Syrie par ces violations et respecte le droit international.

Aussi, le gouvernement syrien se réserve le droit de riposter face à ce crime odieux par tous les moyens disponibles.

De son côté, le ministère russe de la Défense a annoncé qu'il a des preuves irréfutables que l'armée turque a ouvert le feu sur la Syrie, en utilisant de l'artillerie lourde.

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Azerbaïdjan

"La partie arménienne joue la montre. Je regrette que le Groupe de Minsk de l'OSCE, qui doit être directement impliqué dans la question, n'a pas cherché à résoudre le conflit, mais à maintenir la statu quo,» a déclaré le président Ilham Aliev.

«Les activités actuelles des coprésidents du Groupe de Minsk sont absolument vide de sens : non seulement ils ne mettent pas la pression sur l'Arménie, mais les protègent contre d'éventuels problèmes. Ainsi leur comportement lors du Conseil de l'Europe. Pour qui se prennent-ils ? Vont-ils faire pression sur toutes les organisations internationales en leur donnant des instructions ?


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Le coin des analystes et des observateurs

L'intervention du  groupe de Minsk et l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
- Naira Zohrabian,
- Hermine Naghdalian.
 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Today.az, et de News.az