Azerbaïdjan ou «l’hôpital qui se fout de la charité»



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Chaque semaine apporte son lot de victimes, d’abord arméniennes - pression de Bakou oblige, puis en représailles, azéries. Ce n’est certes pas une nouveauté pour les observateurs de tout bord et de tout poil, mais c’est la conséquence du laisser faire des pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.

Si les analystes ou les journalistes ne peuvent pas faire grand-chose, on attend beaucoup plus des médiateurs internationaux en charge du règlement du conflit du Karabakh. La diplomatie bienveillante doit avoir ses limites, car vouloir systématiquement ménager la chèvre et le chou ne donne pas de résultats tangibles. Bien sûr le contact entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan n’est pas rompu, mais on assiste depuis des années à des  rencontres entre les parties, qui se résument en fait à un double monologue ; c’est-à-dire l’exact contraire d’une négociation.

Quand de surcroît on alimente en armements les belligérants, il ne faut pas s’étonner de la montée des tensions. Le potentat azéri n’a-t-il pas menacé plusieurs fois l’Arménie de passer à la vitesse supérieure si les négociations de paix traînaient trop en longueur ? Associant le geste à la parole, il prépare son peuple à la guerre en le haranguant à longueur d’année.

Là où cela devient intéressant, c’est lorsque l’une des parties donne une leçon de lexicographie à l’autre. Ainsi, le ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais s’est fendu d’une explication à la partie arménienne sur la différence qu’il y a entre «concessions» et «compromis».

Tout le monde partage la définition donnée par Bakou ; encore faudrait-il que l’Azerbaïdjan concède quelque chose en échange. Le deal proposé par le despote se résume à : «Tu me restitues les territoires entourant le Haut-Karabakh - c'est-à-dire les sept districts, et en échange on commence sérieusement à négocier, sachant que quel que soit l’issue des pourparlers, le Haut-Karabakh fera toujours partie intégrante de l’Azerbaïdjan». 

Au fait, quelle définition donne Bakou à la locution : «marché de dupes» ?

La question, probablement la plus séreuse et sans doute la plus grave, qui se pose ces mois-ci est de savoir à partir de quel moment Aliev se sentira suffisamment puissant pour attaquer ? La réponse se trouve en grande partie dans les chancelleries des pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.


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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.az

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Arménie

«Une réunion avec le président azerbaïdjanais pourrait avoir lieu à l'automne, même si Erevan n’attend pas de résultats particuliers de la réunion. Néanmoins, la partie arménienne n'a rien contre de telles réunions.

L'accord préliminaire a été validé lorsque les coprésidents du Groupe Minsk de l'OSCE étaient présents il y a quelques semaines et ils ont demandé notre position sur l'organisation d'une réunion de haut niveau. Nous avons répondu que nous n'avons aucune attente particulière de ces réunions, car elles doivent être 


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Parlement européen

L’eurodéputé tchèque Jaromír Štětina a été accusé par Bakou de violation de la loi azerbaïdjanaise suite à sa visite au Haut-Karabakh le 20 février dernier en compagnie de ses collègues : la chypriote Eleni Theocharous et le luxembourgeois Frank Engel .

L'Azerbaïdjan a même délivré un mandat d'arrêt international à leur encontre. Le siège d'Interpol à Lyon a décidé de ne pas donner suite à la requête et a demandé à tous les États membres d'Interpol de


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Russie

«La Russie essaie d'organiser une réunion entre les présidents arménien Serge Sarkissian et azerbaïdjanais Ilham Aliev, d'ici la fin de l'année.

Moscou est devenu le principal médiateur de la question, car les efforts des autres coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE pour amener Bakou et Erevan à la table des négociations n'ont pas réussi.

Toutefois, maintenir le dialogue est de la plus haute importance. C'est grâce au dialogue que des hostilités à grande échelle n'ont pas éclaté dans la région. Cependant, les objectifs et la vision des parties restent différents", écrit le quotidien russe Izvestia.

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"L'Arménie n'a jamais refusé les négociations et les réunions, car les pourparlers sont le seul moyen de résoudre le conflit", a déclaré à Izvestia le porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères, Tigran Balayan.

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OSCE

La mission de l'OSCE a mené le mercredi 19 juillet un suivi planifié de la ligne de contact entre les forces armées de l’Artsakh et de l'Azerbaïdjan, au col Omar.

Côté Artsakh, le suivi a été mené par l'Ambassadeur Andrzej Kasprzyk (Pologne), Ognjen Jovic (Bosnie-Herzégovine) et Simon Tiller (Grande-Bretagne).

Côté Azerbaïdjan, le suivi a été effectué par Mihail Olaru (Moldovie) et Martin Schuster (Allemagne).

Aucun incident n’a été relevé. Toutefois, le côté azerbaïdjanais n'a pas conduit la mission de l'OSCE à ses positions de première ligne.

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Azerbaïdjan

Les présidents Ilham Aliev et Vladimir Poutine se sont rencontrés à Sotchi.

"J'espère que notre réunion d'aujourd'hui contribuera au fait que nous chercherons des solutions à tous les problèmes complexes, et bien sûr, nous allons parler de la manière dont les relations bilatérales entre l'Azerbaïdjan et la Fédération de Russie se développent.

Moscou et Bakou ont plusieurs projets communs pour l'avenir. Je suis heureux de vous rencontrer et de parler de toutes ces questions,» a déclaré Vladimir Poutine.

"Nous sommes satisfaits du






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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.az