Ankara s’éloigne de Bruxelles




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Les décisions du parlement européen, et/ou celles de la Commission européenne, sont une chose, les déclarations de certains états membres en sont une autre. A croire que les 27 ne sont pas tenus de suivre les résolutions ou les lois votées par les députés européens.

Alors que les élus constatent les dérives sérieuses de la Turquie, les gouvernements continuent de caresser Ankara dans le sens du poil, aussi bien verbalement, que financièrement. Le Sultan ottoman aurait tord de se priver de ces contradictions intestines. Démarche que l’on trouve outre-Atlantique, puisque les Etats-Unis, par OTAN interposée, agissent de même envers Erdoğan, alors que de plus en plus de voix s’élèvent dans le Congrès.

Pour garder leur «allié turc», les Occidentaux sont prêts à avaler toutes les couleuvres.

Suite au coup d’état manqué de juillet 2016, après avoir emprisonné les quelques milliers de putschistes effectifs, Erdoğan s’en est pris à la société civile, aux fonctionnaires, aux professeurs, à la presse, …. Bref à tous les opposants réels ou potentiels sous le prétexte fallacieux de terroristes Gülenistes (FETÖ), c'est-à-dire près de 200.000 personnes arrêtées ou licenciées.

Vu que cela n’a pas trop mal fonctionné, et que l’Occident a faiblement réagi, le potentat a remis cela en ciblant cette fois-ci les Kurdes. Sous prétexte que le PKK et le PYD sont des organisations terroristes - dénomination que Washington et Bruxelles ont validé et avalisé - qu’est-ce que l’on ne ferait pas pour «l’homme malade» -, l’armée turque a envahi la Syrie pour combattre et chasser les Kurdes – civils et combattants, alors que ces mêmes Kurdes prêtent main forte à la coalition pour combattre Daech. C’est beau l’hypocrisie élevée au rang diplomatique !

L’important pour la coalition, comme d’ailleurs pour Moscou ou Téhéran, c’est que la Turquie ne vienne pas empiéter sur leurs plates-bandes. Qu’Ankara occupe plusieurs centaines de km² de territoire syrien le long de sa frontière ne les gêne pas outre mesure. C’est une zone tampon en vue de protéger la Turquie.

La même Turquie occupe militairement 37% du territoire chypriote depuis 1974 pour soi-disant protéger ses ressortissants, et reproche aux Arméniens d’avoir créé une zone tampon autour du Haut-Karabakh pour protéger la population des massacres azéris ; et de faire référence aux normes et au droit international pour les en déloger.

Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais !



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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Hurriyet, de Turkeypurge, et du Parlement européen


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Russie

«L'aide au règlement du conflit du Haut-Karabakh est l'une des priorités de la Russie,» a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, concernant les résultats du travail de deux ans des médiateurs pour un règlement pacifique du conflit.

«Le Caucase du Sud est très important pour la Russie. Une chose est certaine: le parcours stratégique pour une coopération étroite avec les partenaires dans l'espace de la CEI a été et reste inchangé, tandis que le Caucase du Sud est l'une des directions régionales les plus importantes de 


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Artsakh

Le ministre de la Défense de l'Artsakh, le lieutenant-général Levon Mnatsakanian, a reçu le représentant personnel du président en exercice de l'OSCE, l'ambassadeur Andrzej Kasprzyk.

Les parties ont échangé leurs points de vue sur la situation dans la zone de conflit et 


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Azerbaïdjan

Le président Aliev vient d’être réélu avec plus de 86% des voix.

«Les Etats-Unis sont d'accord avec le rapport préliminaire de l'OSCE/BIDDH sur les élections présidentielles tenues le 11 avril en Azerbaïdjan.

Les Etats-Unis attendent avec impatience de travailler avec le Président Aliev et avec le peuple d'Azerbaïdjan sur une série de questions bilatérales et régionales importantes, y compris 


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Turquie

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg était en visite à Ankara avant le sommet des dirigeants de l'OTAN à Bruxelles en juillet, et il a déclaré que la mission irakienne ferait partie du prochain sommet.

"Au sommet de juillet, nous prévoyons de lancer une mission de formation de l'OTAN en Irak, pour aider les forces locales à stabiliser leur propre pays et à empêcher les menaces terroristes internationales, telle Daech, de revenir. Je compte sur le soutien de la Turquie pour 




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Hurriyet, de Turkeypurge, et du Parlement européen