L’après 24 Avril




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Là où existe une communauté arménienne, le 103ème anniversaire du génocide des Arméniens a été célébré avec plus ou moins de faste, en présence des autorités locales, voire nationales mais rarement gouvernementales. Le plus souvent, ces dernières se sont contentées de sortir un communiqué, versant quelques larmes de crocodile sur les événements de 1915 et renvoyant les antagonistes dos à dos. Depuis quelques années, même le chef négationniste de l’état génocidaire envoie une lettre au patriarcat arménien d’Istanbul. Comme hypocrisie, on ne fait pas mieux.

Il n’est pas question pour ces états de reconnaitre le génocide arménien, au motif que cela fâcherait grandement l’Homme malade de l’Europe, nuirait aux relations diplomatiques avec Ankara et perturberait fortement les échanges commerciaux.

Tout ceci est un faux problème. Les états qui ont reconnu le génocide ont un commerce florissant avec la Turquie, il suffit de voir la France ou l’Allemagne, et même la Russie avec en plus un volet géostratégique. La réalité est une chose, la politique, une autre. La reconnaissance du génocide des Arméniens peut également servir comme arme de représailles comme par exemple dans les relations entre Israël et la Turquie.

Le peu de retentissement médiatique que recueillent les commémorations du 24 Avril, a été totalement masqué par les événements de politique intérieure de l’Arménie. La révolution de velours inquiète beaucoup plus les chancelleries que les réparations demandées à la Turquie par la diaspora arménienne, vu que l’Arménie est frontalière de la Turquie et de l’Iran, lesquels sont déjà fortement impliqués dans les guerres en Syrie.

Quand on voit le comportement des pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE concernant la cocotte-minute qu’est le conflit du Karabakh, il ne faut pas attendre grand-chose de qui que ce soit pour faire progresser la résolution. On sent pourtant poindre une certaine inquiétude si une nouvelle guerre arméno-azerbaidjanaise éclatait.

On se demande parfois quelle signification donne Poutine au mot «allié» ? Certainement pas celle communément admise.



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Traductions – revue de presse

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Turquie

«La Turquie a la responsabilité de partager la douleur des citoyens Arméniens sur ‘les événements de 1915’. C'est la responsabilité consciente et éthique de la Turquie de partager la douleur historique de nos citoyens arméniens. Nous continuerons de partager votre peine et d’essayer de résoudre vos problèmes à l'avenir», selon une déclaration signée par le président Recep Tayyip Erdoğan et lu à la fois en arménien et en turc à l’occasion de la messe du 24 avril lors de la commémoration du 103ème anniversaire du massacre des Arméniens ottomans pendant la Première Guerre mondiale.

En adressant ses condoléances 


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Artsakh

Malgré le calme relatif sur la ligne de contact entre le Haut-Karabakh (Artsakh) et l’Azerbaïdjan le week-end dernier, de nouveaux rassemblements ainsi que des mouvements de personnel et d'équipement militaire ont été observés depuis le lundi 30 avril, a annoncé mardi l'Armée de Défense de l'Artsakh.

Une vidéo dévoile 


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Russie

"Et je tiens à répéter que la Russie et l'Arménie ont toujours eu des relations spéciales. Profitant de l'opportunité, je souhaite aux Arméniens la sagesse, la volonté et la divine providence," a déclaré la porte-parole officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

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Union européenne

Suite à l’échec du chef du mouvement d'opposition Nikol Pashinian (45 voix pour 56 contre) comme nouveau premier ministre, l’UE a sorti un communiqué :

«L'Union européenne réitère son soutien à l'Arménie dans ses efforts pour édifier une société prospère et démocratique. Il est crucial que toutes les parties impliquées, y compris les forces de l'ordre et celles exerçant leur droit à la liberté de réunion et d'expression, évitent la confrontation et fassent preuve de retenue et de responsabilité, comme cela a été le cas ces derniers jours. L'Union européenne continue 


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Etats-Unis

Le 30 avril, à l'initiative de la partie américaine, une conversation téléphonique a eu lieu entre Edouard Nalbandian, ministre des Affaires étrangères par intérim, et Wess Mitchell, sous-secrétaire d'État américain aux Affaires européennes et eurasiennes.

Les interlocuteurs ont abordé les développements politiques internes en cours en Arménie. Ils ont partagé l'opinion selon laquelle le règlement de la situation actuelle doit être 


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Allemagne

«Berlin suit de près les événements en Arménie et exhorte les responsables, les forces de sécurité et les manifestants à garder leur calme,» a déclaré le représentant du ministère des Affaires étrangères d'Allemagne à Berlin.

«L’Allemagne est soulagée d'entendre les rapports selon lesquels les manifestations pacifiques se poursuivent en Arménie après que le Parlement arménien n'a pas élu le nouveau Premier ministre du pays le 1er mai.

Nous exhortons toutes les parties au conflit à rechercher le dialogue afin d'élire constitutionnellement un nouveau gouvernement, qui représentera les intérêts de tous les Arméniens. Il est important que le parti au pouvoir et l'opposition s'efforcent de surmonter pacifiquement la situation actuelle conformément à la Constitution.

L'Allemagne espère que le développement ultérieur de l'Arménie justifiera les attentes de ses citoyens. Berlin soutiendra l'Arménie sur la voie de la formation d'une société démocratique et de la mise en œuvre de réformes,» a-t-il ajouté.







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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.az, de Hurriyetainsi que de l’Union européenne.