Donner c’est donner, reprendre c’est voler




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Ce que Staline a donné, les hommes – en l’occurrence les Karabakhis, ne peuvent pas le reprendre ; Donc, les Arméniens sont des voleurs. Devise par excellence gravée au fronton du clan Aliev.

Il sera très difficile de se mettre d’accord avec les dirigeants azerbaidjanais sur les propositions des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE. Bien que la tension ait quelque peu baissé sur la ligne de contact entre l’Artsakh et l’Azerbaïdjan, Bakou persiste à refuser catégoriquement le droit à l’autodétermination des peuples, en l’occurrence le désir d’indépendance de la population du Haut-Karabakh, exprimée lors du vote de septembre 1991.

Le refus net ressort clairement et explicitement dans toutes les déclarations officielles ou non de Bakou. Bien évidement il en est de même des médias azéris qui omettent systématiquement la notion d’autodétermination dans leurs articles lorsqu’ils parlent des normes internationales se focalisant exclusivement sur l’intégrité territoriale. Il en serait autrement que les auteurs ne feraient pas long feu à leur poste.

Et pourtant il n’y a pas incompatibilité entre les deux notions, encore faut-il que la Démocratie soit bien ancrée chez les intéressés – Comme ce fut le cas en Grande-Bretagne en septembre 2014 (référendum sur l’indépendance de l’Ecosse)  et plus récemment en France en novembre 2018 (référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie).

Or la Démocratie et l’Azerbaïdjan cela fait deux, voire même trois si l’on tient compte du potentat qui règne en maitre absolu. Quand on voit comment le camarade Aliev traite la liberté d’expression, il est clair qu’on est très loin d’une quelconque consultation sur «le futur statut juridique définitif du Haut-Karabakh par le biais d'une expression juridiquement contraignante d’un referendum», comme le stipule une des propositions des médiateurs de l’OSCE.

Rappelons que sur les 190.000 personnes que comptait l’oblast du Haut-Karabakh en 1989, moins de 22% étaient Azerbaidjanais et 77% Arméniens (ils étaient 90% en 1925). Ce qui signifie que même en rapatriant les réfugiés (si chers à Bakou), un référendum sur le statut définitif serait désastreux pour l’Azerbaïdjan.

Comme indiqué plusieurs fois, «restituer» des districts azéris (zone tampon) dans ces conditions serait un coup d’épée dans l’eau et ne ferait que mettre les Karabakhis en danger de mort. C’est pourtant la proposition de Bakou qui se basant sur des décisions de 1993 (au plus fort de la guerre) du Conseil de sécurité de l’ONU, appuyée en cela par la Turquie, exigent que les militaires arméniens se retirent totalement du Karabakh, et après on commencera à discuter sérieusement.

L’ennui, c’est qu’ «après» il n’y aura plus grand-chose à négocier.



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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et du Minist AE Arménie

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Arménie

«Mon gouvernement n'a pas mis fin aux pourparlers sur le Karabakh, mais nous avons enregistré des résultats précis.

Le régime de cessez-le-feu n’a pas été respecté pendant une quinzaine d’années. Toutefois, cela ne signifie rien. Nous comprenons que la perception du règlement du conflit du Karabakh par l’Azerbaïdjan et par nous soit différente. Nous sommes prêts pour un règlement exclusivement pacifique du conflit du Karabakh. Nous pouvons discuter au nom de l’Arménie mais non au non du Haut-Karabakh. Nous pensons que le retour du Karabakh à la table des négociations est 


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Turquie

Lors d’une d'une table ronde sur "Les relations entre la Turquie et la Russie : façonner l'avenir" à l'Université Ankara Yildirim Beyazit, le conseiller spécial du président turc İbrahim Kalın a déclaré : «La Turquie travaillait déjà étroitement avec la Russie sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh, mais le processus a pris fin après l'intervention d'autres forces".

Et d’ajouter : «La Russie joue un rôle important dans le processus du Karabakh, mais elle a exprimé son mécontentement face à ce qu'elle a appelé l'incapacité du groupe de Minsk de l'OSCE à obtenir de bonnes performances.

La Turquie a tenté à maintes reprises d'établir la paix dans le Caucase du Sud et de mettre fin au blocus de l'Arménie. L’Arménie doit mettre fin à l'occupation du territoire azerbaïdjanais, une telle solution sera bénéfique pour l'Arménie, plus que quiconque."

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Russie

«La Russie se félicitera de tout accord entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan visant à résoudre le conflit du Haut-Karabakh, mais les parties en conflit doivent tout d'abord parvenir à un accord,» a déclaré la représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Commentant la proposition de Bakou "sur l'échange de prisonniers de guerre", M. Zakharova a déclaré que Moscou appuiera tout accord conforme au règlement du conflit du Karabakh.

«Mais tout accord suppose un accord mutuel. L’initiative peut être saluée, mais elle ne doit être réalisée qu’avec le consentement de toutes les parties.

D’ici là, nous soutenons l'idée d'une éventuelle réunion des ministres des Affaires étrangères d'Arménie et d'Azerbaïdjan en décembre», a-t-elle ajouté.

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Artsakh

Le président de la République d'Artsakh, Bako Sahakian, se trouvant au téléthon annuel du Fonds pan arménien à Los Angeles a déclaré :

«Les arrangements pris récemment à Douchanbé (capitale du Tadjikistan) ont permis de réduire le niveau de tension à la frontière de l'Artsakh avec l'Azerbaïdjan. Toutefois nous 


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Union européenne

«L'Arménie a réussi à atteindre l'indicateur le plus élevé en termes de garantie de la liberté de parole et de réunion.

J’espère qu'au cours de la campagne, les autorités parviendront à minimiser la haine, car elle tue la démocratie et affecte négativement la culture politique. L’UE espère qu’après le vote anticipé, l’Arménie parviendra à atteindre les normes les plus élevées de démocratie.» a déclaré le chef de la mission de l'UE en Arménie, Piotr Switalski.

Interrogé sur le niveau de démocratie en Arménie, Switalski a déclaré avoir l’impression que les citoyens arméniens semblaient plus libres maintenant. Dans ce contexte, l'envoyé de l'UE a souligné l'importance des médias et de la société civile pour le développement de la démocratie. Il estime que l'Arménie a besoin d'une nouvelle législation et d'un nouvel environnement pour le fonctionnement des médias. L'UE est prête à apporter son aide au nouvel environnement qui permettra aux médias de travailler librement.

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Azerbaïdjan

«La délivrance d'un permis d'entrée en Russie pour Bako Sahakian, représentant du régime séparatiste illégal établi dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan, compromet les efforts visant à faire avancer le processus de négociation sur le conflit du Haut-Karabakh et contredit la médiation russe en tant que coprésident du groupe de Minsk de l'OSCE,» a déclaré le








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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et du Minist AE Arménie