Erdoğan le chat




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Tout comme le félin domestique le président turc retombe toujours sur ses pieds. Il peut faire toutes les misères du monde, que ce soit à sa population – sous des prétextes fallacieux, ou aux minorités qui ne partagent pas son point de vue – sous des prétextes de sécuritaires, les grandes puissances continuent de caresser le sultan dans le sens du poil avec moult salamalecs. Ce sont essentiellement les ONG et les intellectuels qui font les constats déplorables et attirent l’attention de la communauté internationale sur les multiples dérapages du dictateur.

Ainsi, le locataire de la Maison blanche qui une fois réglée l’affaire du pasteur Andrew Brunson et confirmé la vente de quelques «broutilles» militaires, est prêt à fermer les yeux sur les exactions commises sur les populations syriennes d’origine kurde de préférence, pourtant alliés objectifs des Occidentaux. Il y a fort à parier qu’ils seront oubliés une fois la situation calmée. En attendant, il est clair qu’Ankara a perdu la place qui était la sienne depuis des décennies, à savoir : être après Israël, le second pilier de Washington au proche Orient. Place occupée dorénavant par le richissime royaume saoudien, dirigé par le prince héritier Mohamed Ben Salman, choyé comme il se doit par tous les Occidentaux.

Moscou n’est pas en reste. Malgré leurs désaccords sur la Syrie - le premier est un allié clef du régime du président Bachar al-Assad, alors que le second appuie la rébellion qui veut le chasser du pouvoir -, Vladimir Poutine et Recep Erdoğan ont trouvé un terrain d'entente économique et stratégique. Depuis le fâcheux incident du chasseur russe abattu par l’aviation turque en novembre 2015, beaucoup d’eau est passé sous les ponts. D’abord un projet de gazoduc sous marin en octobre 2016 (mis en service depuis) suivi d’un achat de systèmes de défense antiaérienne S-400 à Poutine histoire de montrer la mauvaise humeur du sultan à Donald Trump. Et pour couronner le tout, le lancement de la construction d’une centrale nucléaire turque à Akkuyu avec l’aide de Moscou. Du moment qu’il s’agit de contrer l’influence des Occidentaux, le tsar russe enfonce le coin au maximum.

Reste le comportement des membres de l’Union européenne, l’Allemagne et la France en tête. Malgré le fait que l’adhésion de la Turquie à l’UE est repoussée aux calendes grecques, malgré le fait que la France et l’Allemagne aient reconnu le génocide arménien, les relations, sans être au beau fixe, sont toujours on ne peut plus cordiales. Berlin vu le nombre de citoyens d’origine turque et le volume d’échanges commerciaux, Paris parce que les affaires passent avant les considérations démocratiques. N’a-t-on pas vu Erdoğan au premier rang à coté du président Trump lors des cérémonies du 11 Novembre à Paris ? Le gouvernement français a mis de côté les 1,5 million d’Arméniens exterminés par les Jeunes Turcs, pour honorer leur digne successeur.

Et comme cela ne suffisait pas, en plus de verser des milliards à fonds perdus au dictateur turc dans le cadre des négociations d’adhésion, l’UE lui verse en plus d’autres milliards de peur qu’il ouvre les vannes des migrants vers la Grèce. Un chantage qui fonctionne à merveille. La diplomatie turque a toujours fait merveille depuis le traité de Lausanne.

Lâcher la proie pour l’ombre n’est plus d’actualité pour le gardien de la Sublime Porte, le chant des sirènes côté Est est beaucoup plus intéressant, bien qu’officiellement la Turquie fasse toujours partie de l’OTAN.




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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az

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Arménie

Lors des élections législatives du 9 décembre en Arménie, le bloc My Step du Premier ministre par intérim Nigol Pachinian a remporté une victoire écrasante avec plus de 70% des voix. Il sera rejoint par le Parti de l'Arménie prospère et l'Arménie brillante pour former la nouvelle Assemblée nationale. Les autres formations ayant obtenu moins de 5% des voix n’auront pas de députés.


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Turquie


«La Turquie commencera dans quelques jours, une opération à l'Est de l'Euphrate, dans le nord de la Syrie. Il est temps de prendre conscience de notre décision d'éliminer les groupes terroristes à l'Est de l'Euphrate.

Nous allons commencer l'opération pour sauver la région de l'organisation terroriste séparatiste (YPG). La cible de la Turquie n'a jamais été les soldats américains ayant mené l'opération à l'Est de l'Euphrate, mais plutôt les 



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Azerbaïdjan

«Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien par intérim Nigol Pachinian ont eu une conversation à Saint-Pétersbourg,» a déclaré le chef du département des Affaires étrangères de l'administration présidentielle azerbaïdjanaise, Hikmat Hajiyev.

Il a souligné que, à l'invitation du président russe Vladimir Poutine, le président Aliev avait pris part au sommet officieux des chefs d'Etat de la CEI le 6 décembre.


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Etats-Unis

«Les Etats-Unis ont hâte de travailler avec le nouveau Parlement et le gouvernement arménien,» a déclaré dans un communiqué Robert Palladino, porte-parole adjoint du département d'État américain.

«Nous nous félicitons de l’évaluation du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme de l'OSCE selon lequel les élections législatives en Arménie étaient compétitives et que les candidats ont pu faire campagne librement. Les États-Unis souscrivent aux conclusions préliminaires de l'OSCE


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Union européenne et ses membres

Maja Kocijancic, porte-parole pour les Affaires étrangères, la politique de sécurité européenne, la politique de voisinage et les négociations pour l'élargissement, a déclaré dans un communiqué que l'Union européenne était attachée à un avenir stable, démocratique et prospère pour l'Arménie.

«Le 9 décembre, l'Arménie a organisé des élections anticipées à l'Assemblée nationale, qui étaient les premières élections nationales après la transition politique d'avril à mai 2018. Comme l'a déclaré 


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OSCE

«L'OSCE doit continuer à œuvrer en faveur d'une résolution pacifique du conflit du Haut-Karabakh,» a déclaré le secrétaire d'État adjoint américain A. Wess Mitchell dans son discours devant le Conseil ministériel de l'OSCE.

"En attendant, dans le Caucase du Sud, nous devons continuer à œuvrer pour un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabakh. Les Etats-Unis continueront à soutenir l'OSCE dans son approche globale de la sécurité,» a-t-il ajouté.

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Russie

«La Russie s'est engagée dans un dialogue constructif avec le nouveau Parlement arménien et le nouveau gouvernement qui doivent être formés dans le but de renforcer davantage la coopération entre nos pays, y compris dans le cadre de l'Union économique eurasienne (UEE), de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) et de la Communauté des États indépendants (CEI),» a déclaré






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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az