Le groupe de Minsk de l’OSCE vingt-sept ans après.




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires


Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.am

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Il y a des conflits qui traînent en longueur, et qui loin d’être résolus peuvent se réactiver suite à la réaction épidermique de certains. Ces conflits dits «gelés», conséquence du charcutage territorial soviétique, et d’autres qui sont la réminiscence d’une puissance régionale, qui, forte de son alliance à l’OTAN (donc aux Etats-Unis) se croit toujours au-dessus des autres.

Je veux parler de la Turquie, qui se souvenant de son passé d’empire ottoman, joue les gendarmes en menaçant et/ou en envahissant ses voisins – 37% de Chypre en 1974, ou 15% de la Syrie récemment, sans compter le vieux contentieux avec la Grèce sur des îles du Dodécanèse. Manque le dernier point pour compléter la vision manichéenne à 360° des dirigeants turcs : l’Arménie. Toujours vivante malgré le génocide de 1915-1923.

Vu que les divisions turques, massées à la frontière arménienne aux fins d’invasion, ont été bloquées par l’OTAN en 1993, c’est l’armée azerbaïdjanaise qui est intervenue, aidée en cela par des mercenaires régionaux islamistes. Manque de chance, non seulement l’Azerbaïdjan n’a pas gagnée la guerre, mais il a du céder du terrain face aux Arméniens et, sur la «forte» insistance des Russes, a été obligé de signer un cessez-le-feu tripartite (Russie-Arménie-Haut-Karabakh) en mai 1994. Défaite qu’il n’a toujours pas digéré, d’où les violations permanentes du cessez-le-feu.

Le groupe de Minsk a été créé lors de la réunion du Conseil ministériel de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE),  anciennement Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) à Helsinki, le 24 mars 1992. Il est chargé de la résolution du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh. Il est composé de onze pays : l'Azerbaïdjan, l'Arménie, la Russie, les Etats-Unis, la France, l’Italie, l'Allemagne, la Turquie, la Biélorussie, la Finlande et la Suède.

Les diplomates Grigory Karasin (Russie), Daniel Fried (Etats-Unis), Pierre Morel (France), ont préparé la première ébauche de la coprésidence en 1996 et effectué sa mise en place dans le format actuel.

La coprésidence - composée de la Russie, des Etats-Unis et de la France, a commencé à fonctionner en décembre 1996. Ses coprésidents changent souvent. Ainsi, le groupe de Minsk a vu passé 9 américains, 5 russes et 8 français. Certains ont marqué leur passage par leur implication à faire progresser les négociations de paix, d’autres se sont contentés de représenter la position officielle de leur pays, et pour quelques uns leurs sentiments personnels ont pris le dessus sur leur impartialité.

Dix ans après la mise en place du groupe, les coprésidents ont présenté une première mouture composée de :
Trois principes de base, issues des principes fondamentaux de l'Acte final d'Helsinki : - Intégrité territoriale ;  - Non usage de la force ou de la menace d’usage de la force ; - Egalité des droits et autodétermination des peuples.
Et six éléments principaux : - Retour des territoires entourant le Haut-Karabakh sous contrôle azerbaïdjanais ; - Un statut pour le Haut-Karabakh en prévoyant des garanties pour la sécurité et l'auto-gouvernance ; - Un couloir reliant l'Arménie au Haut-Karabakh ; - Une détermination dans le futur du statut juridique définitif du Haut-Karabakh par le biais d'une expression juridiquement contraignante d’un referendum ; - Le droit pour les toutes les personnes déplacées et/ou des réfugiés à retourner dans leurs anciens lieux de résidence ; - Une garantie de sécurité internationale incluant une opération de maintien de la paix.

Rappelons que ces propositions sont un ensemble indissociable, et qu’il n’est pas possible d’en garder que certaines et totalement rejeter d’autres.

Ainsi, pour Bakou seules comptent l’intégrité territoriale, c'est-à-dire les frontières de l’ex-RSS d’Azerbaïdjan, et le retour des Azerbaidjanais ayant fui leur foyer. Alors que pour Erevan, c’est avant tout l’égalité des droits et l’autodétermination des peuples, ce qui revient à la séparation définitive du Haut-Karabakh de l’autorité azerbaidjanaise.

On notera la différence fondamentale entre les deux parties : «Avant tout» ne signifie pas «exclusivement». Ce qui explique pourquoi l’Azerbaïdjan n’a jamais accepté les propositions des médiateurs, et ce dès la première mouture présentée en novembre 2007 à Madrid lors de la Quinzième Réunion du Conseil ministériel de l’OSCE.




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Traductions – revue de presse

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Groupe de Minsk de l’OSCE

L’ambassadeur Vladimir Kazimirov a eu 90 ans. Diplomate russe, ancien chef de la mission de médiation russe en vue de la résolution du conflit du Haut-Karabakh (1992-1996) et tout premier coprésident russe du groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a déclaré :

«Le Haut-Karabakh est l'une des parties à ce conflit depuis le début. Le destin du Haut-Karabakh est devenu la cause du début du conflit. Les tentatives visant à expulser Stepanakert des pourparlers sont vouées à l'échec.

Au cours des opérations militaires de 1991 à 1994, Bakou a dû prendre des dispositions et 


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Arménie

«Le consulat général de l'Uruguay a ouvert ses portes à Erevan le 16 août,» a déclaré le ministre des Affaires étrangères arménien, Zohrab Mnatsakanian, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue uruguayen, Rodolfo Nin Novoa, en visite officielle à Erevan.

Selon lui, l'Uruguay est un partenaire très important et fiable pour l'Arménie, et l'Uruguay a été le premier au monde à reconnaître le génocide arménien en 1965.

Le ministre uruguayen a noté que l'Arménie était le lieu de naissance de nombre de ses compatriotes, et qu’ils appellent l'Arménie ‘la mère patrie’. Il a indiqué 


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Union européenne

L'intérêt des autorités de la République d'Arménie pour la ratification de la Convention d'Istanbul [Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique] est conditionné non seulement par la subvention de plusieurs millions d'euros de l'UE, mais également par la promesse du Premier ministre Nigol Pachinian aux pays européens que l'Arménie ratifiera cette convention d’ici la fin de l’année.

Il est dit dans les cercles du gouvernement [arménien] que [cette] conversation a eu lieu avec le président Emmanuel Macron lors de sa visite en Arménie. Nigol Pachinian lui aurait assuré qu




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.am