Pas de Noël dans le conflit du Haut-Karabakh




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Dans une négociation, il y a forcément des compromis et des concessions de part et d’autre. On ne peut pas être extrémiste ni dans un sens ni dans un autre.

Côté arménien, ce fait est admis. Il suffit pour cela de constater qu’Erevan n’a pas annexé le Haut-Karabakh, ni qu’il n’a reconnu la république autoproclamée du Haut-Karabakh, et que de plus, un certain nombre de districts entourant le Haut-Karabakh proprement dit, sont inhabités car considérés comme zones militaires-tampons, et occupés uniquement par des militaires ; C'est-à-dire négociables.

Côté azerbaïdjanais, il en est tout autrement. Pour Bakou, non seulement le Haut-Karabakh et les sept districts l’entourant font partie intégrante de l’Azerbaïdjan, mais de plus il n’est absolument pas question d’un quelconque droit à l’autodétermination de la population arménienne qui vie sur cette terre depuis des siècles. Dans son infinie ‘bonté’, le clan Aliev est enclin à accorder un haut niveau d’autonomie à la région - qui était déjà autonome du temps de l’URSS, voire lui octroyer le titre de république autonome - comme le Nakhitchevan, à la condition que la population (arménienne) soit docile et conciliante.

On voit que la vision de la paix, repose pour Bakou uniquement sur l’intégrité territoriale et la satisfaction de toutes ses revendications, une solution du type 99% pour moi et 1% pour toi ; alors que de l’autre, comme l’a encore déclaré le premier ministre arménien : «Toute solution au conflit du Haut-Karabakh doit être mutuellement acceptable pour le peuple arménien, le peuple du Haut-Karabakh et le peuple azerbaïdjanais.»

Le député russe Konstantin Zatulin, suite à sa récente visite en Artsakh, a très bien résumé les tenants et les aboutissants en ébauchant une piste de solution. Ce qui lui a valu illico les foudres de Bakou, par la bouche de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères azerbaïdjanais, Leyla Abdullayeva, qui a déclaré : «Konstantin Zatulin figure déjà sur la "liste noire". Sa participation illégale au "forum" dans la ville azerbaïdjanaise occupée de Khankendi [ndlt : Stépanaguerd] et ses déclarations sans fondements, sont une propagande contre l'Azerbaïdjan, et ne correspondent absolument pas à la position officielle de la Russie.»

Ce à quoi le député a répondu : «Appeler et menacer les législateurs russes pour leur visite au Haut-Karabakh ne rapprochera pas le règlement du conflit. Je suis déjà interdit de séjour en Azerbaïdjan depuis 2010. Je ne m'efforce pas de visiter des endroits où je ne suis pas invité. Mes voyages en Arménie ou dans le Haut-Karabakh ne dépendent pas des caprices des dirigeants azerbaïdjanais.»

Que des élus(es) des pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE se rendent en Artsakh et se retrouvent de ce fait sur la liste noire des ‘persona non grata’ du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, n’est pas nouveau. D’ailleurs, cet ‘honneur’ est réservé aux personnes importantes - élus(es), VIPs ou médias -, quel que soit leur pays. Le ‘vulgum pecus’ comme vous ou moi, n’y a pas droit.

Ce qui est nouveau, c’est que dans un de ces trois pays coprésidents, à la demande de l’Azerbaïdjan, les élus(es) en question sont trainés devant les tribunaux administratifs, pour avoir mis en ‘péril’ la neutralité de leur pays. En clair, ces élus(es) avec leur Chartes d’Amitié contrecarrent la politique étrangère de la France dans cette région, qui comme chacun le sait, est d’un poids ‘incommensurable’ comparé à celui de la Russie ou des Etats-Unis.

A noter que lorsque ce sont des élus américains ou russes qui se rendent en Artsakh, le bras du camarade Aliev n’est pas assez long pour les faire ester.

Quant à l’action proprement dit des médiateurs sur le terrain, elle consiste essentiellement à éviter que la guerre reprenne, ils sont devenus hélas au fil des années des caisses enregistreuses des désidératas de chacune des parties, renvoyant dos à dos les belligérants. Leur mandat leur permettant uniquement de faire des propositions, et surtout pas des jugements de valeur.




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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az

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Arménie

Le président de l'Assemblée nationale arménienne, Ararat Mirzoyan, a reçu l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne en Arménie, Michael Banzhaf.

Félicitant Michael Banzhaf pour le début de sa mission diplomatique en Arménie, Ararat Mirzoyan a noté les relations plutôt sérieuses et de partenariat entre l'Arménie et l'Allemagne, en particulier entre les parlements des deux pays, et comme en témoignent les visites mutuelles actives au plus haut niveau de ces dernières années. Le président du Parlement 


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10ème anniversaire du Partenariat oriental

«L’Arménie n’a pas signé l’accord de libre-échange avec l’Union européenne, mais l’accord de partenariat est très ambitieux. L'Arménie a un nouveau leadership qui s'était fixé un programme très ambitieux en matière de changement, de valeurs et de démocratie - et qu'il fallait également le reconnaître,» a déclaré Anna Westerholm, en charge du partenariat oriental au ministère suédois des Affaires étrangères.

Lorsqu'on lui a demandé s'il était possible pour l'Arménie d'être active dans le partenariat oriental tout en étant membre de l'Union économique eurasienne dirigée par la Russie, Mme Westerholm a insisté sur le fait qu'il 


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Russie

Le vice-président de la Commission CEI de la Douma d'Etat de la Fédération de Russie, Konstantin Zatulin, a évoqué les voies du règlement du conflit du Haut-Karabakh en tant que conférencier invité de l'émission de télévision Posner.

L'animateur Vladimir Posner a rappelé que Zatouline avait été sévèrement critiqué en Azerbaïdjan pour sa récente visite au Haut-Karabakh et lui a demandé comment il envisageait le règlement du conflit.

Le député a déclaré qu'il avait


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Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré au président américain Donald Trump qu'il était impossible pour la Turquie de refuser les systèmes de missiles S-400.

«Nous avons expliqué à Trump pourquoi la Turquie ne refusera pas les S-400. J'ai expliqué à Trump comment les Etats-Unis avaient conduit la Turquie à acheter les S-400 russes et il a reconnu 









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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az