Permis d’assassiner



***

Commentaires

***

Dans l’affaire Ramil Safarov(*), pris la main dans le sac en violation de deux articles de la Convention européenne des droits de l'homme, Bakou se défend, argumentant le conflit du Haut-Karabakh et ses conséquences. Il trouve même le moyen de justifier les actes de l’officier meurtrier en déroulant sa litanie habituelle : l’occupation de ‘ses’ territoires, les résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unis non exécutées, sans oublier bien sûr l’histoire de Khodjaly imputée aux Arméniens.

Par contre, rien concernant l’acte odieux de R.S, pas plus d’ailleurs de sa glorification par les dirigeants azéris.

Les dirigeants turcs, qu’ils soient azéris ou ottomans, ont toujours une bonne raison des actes qu’ils commettent lorsqu’il s’agit des Arméniens (‘erméni giaour’ pour les intimes), vu que pour eux ce sont des citoyens de seconde zone, des moins que rien, fauteurs de trouble. Aussi, le meilleur moyen de s’en défaire est : soit de les exterminer (démarche choisie par les Ottomans) soit de les chasser manu militari  de ‘leur’ foyer (démarche choisie par Azéris). Et quand ces événements se sont produits, il y a un siècle ou plus récemment, les dirigeants occidentaux, «Ponce Pilate» modernes, à part pousser quelques cris de vierges effarouchées, se sont bien gardés d’intervenir.

Les dirigeants turcs et/ou azerbaidjanais peuvent promettre et/ou signer des documents officiels, cela n’engage que leurs interlocuteurs, mais eux n’ont que faire. Ils se feront tout au plus réprimander et encore, voire recevoir de substantielles subventions. Les sanctions des Occidentaux sont réservées essentiellement aux Russes, mais pas à ces petits potentats adeptes de la dictocratie.

Quant à la géopolitique, celle de l’Union européenne étant à géométrie variable quand elle existe, c’est l’Oncle Sam qui mène la danse. Recep Tayyip Erdoğan peut dormir sur ses deux oreilles - merci l’OTAN, et continuer à se défouler sur ses voisins immédiats – Arménie, Syrie, Chypre, Grèce -, en plus de ses minorités kurdes et chrétiennes. Quant au dénommé Ilham Aliev, il peut s’en prendre aux Arméniens, ni Washington ni les pays membres de l’UE n’interviendront autrement que verbalement, et de manière très soft sinon plus de contrats juteux.

Force est de constater que le seul qui puisse calmer ces deux pays turcophones, c’est Moscou. C’est d’ailleurs le même Poutine qui joue les arbitres dans le conflit du Karabakh.

Le tout à sa manière, bien évidemment.




(*) Ramil Safarov, un lieutenant de l'armée azerbaïdjanaise, a été extradé de Hongrie le 31 août 2012, où il purgeait une peine d'emprisonnement à perpétuité - sans expression de regret ni de remords - pour le meurtre prémédité, à la hache, du lieutenant arménien Kouken Margarian, dans son sommeil, lors d'un programme du Partenariat pour la paix de l'OTAN à Budapest en 2004. Il a été accueilli en héros par le gouvernement azerbaïdjanais, et le président Aliev l’a immédiatement gracié. Dans la foulée, il a été promu au grade de major, tous ses arriérés de salaire (8 ans) lui ont été versés et un appartement (gratuit) lui a été octroyé.


***

Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az

***

Arménie

«Ce n'est ni la première ni la dernière réponse officielle de la Turquie à la reconnaissance internationale du génocide arménien. La Turquie a recours à une nouvelle étape pour dénier la justice, creusant ainsi l'écart entre elle-même et les valeurs universelles. Le déni n’a pas d’avenir, quel que soit l’emballage qu’il l’entoure. Plus les autorités turques s’efforcent de nier la vérité, plus la vérité s’échappe, constituant une information publique»,a déclaré l'ambassadeur d'Arménie en République tchèque Achod Hovaguimian.

Ces commentaires font suite à


***

Azerbaïdjan

«La participation du Premier ministre arménien Nigol Pachinian, ainsi que d'autres hauts responsables à l'intronisation du chef de la communauté arménienne du Haut-Karabakh est provocatrice,»
a déclaré Matthew Bryza, ancien ambassadeur des États-Unis en Azerbaïdjan et ancien coprésident du Groupe de Minsk de l'OSCE.

"Le fait que le gouvernement arménien pense que le Haut-Karabakh est une entité politique indépendante et un État indépendant ne peut pas 



***

Russie

«Les relations entre la Russie et l'Arménie sont liées, y compris au sein de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC),»
a indiqué le ministre des Affaires étrangères russe Sergei Lavrov.

Ses remarques sont intervenues après une réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OTSC sous forme de vidéoconférence.

«L’interaction militaire entre les deux pays est «très étroite». Une base militaire russe est située en Arménie, ce qui contribue à assurer la stabilité et la sécurité dans la région.


La Russie et l'Arménie ont établi un travail conjoint constant, quotidien et professionnel dans le domaine de la coopération militaro-technique,» a ajouté Lavrov.




*
**
***




Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az