Ilham Aliev : Une haine chevillée au corps




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Ouf ! Lorsqu’on lit (ou on écoute) l’intégralité des propos du président de la république azerbaidjanaise, on se demande si l’on a à faire à un chef d’Etat en exercice s’adressant à sa population, ou à une racaille des bas fonds se défoulant sur les réseaux sociaux ? Quelle haine anti-arménienne ! Même Hitler, au plus fort de sa mégalomanie, n’est pas tombé aussi bas dans ses discours.

Les esprits conciliateurs diront que ces propos sont avant tout destinés au public azerbaidjanais. Encore faudrait-il que le contenu soit à la hauteur d’un homme d’Etat, c’est-à-dire s’appuyant sur du factuel et non sur un historique charcuté et retravaillé, ponctué d’énormes contre-vérités.

Il serait inutile de reprendre point par point ses propos, cela reviendrait à écrire un texte au moins aussi long que le sien. Il est préférable d’essayer de comprendre le pourquoi d’une telle haine anti-arménienne.
Le propre d’un potentat népotique est de se maintenir au pouvoir coûte que coûte. Mais au préalable, il est nécessaire d’y accéder, quitte pour cela à massacrer des civils et jeter la faute sur l’ennemi, puis accuser le régime en place de faiblesse en vue de le faire tomber. Une fois au pouvoir, le clan Aliev a eu besoin de boucs émissaires, extérieurs et intérieurs ; cibles militaires pour les premiers, individus corvéables et limogeables pour les seconds. Pour faire passer la pilule auprès de sa population, voire de la communauté internationale, l’héritier de son père a revêtu pour ce faire un costume de démocrate, devenant ainsi un dictocrate, avec lequel les Occidentaux commercent allègrement.

Pour détourner l’attention de la population des problèmes internes - baisse des revenus énergétiques et surtout droits de l’homme, d’autant que l’opposition n’a plus voix au chapitre depuis longtemps -, il y a un bouc émissaire extérieur tout trouvé : l’Arménie. Et quand la situation sur le plan militaire a des ‘ratés’, comme l’attaque de Juillet dernier, le dictateur se rabat sur un bouc émissaire intérieur ; en l’occurrence, cette fois-ci Elmar Mammadiarov.

Jeter la faute sur son ministre des Affaires étrangères au motif d’incompétence, alors que ce sont ses exigences à lui, maximalistes et jusqu’au-boutistes, qui bloquent les négociations de paix sur le conflit du Haut-Karabakh, est un peu fort de café … turc, cela va se soi.

La marge de manœuvre du dictateur est d’autan plus faible que ses exigences sont irréalistes et irréalisables : revenir à la situation d’avant 1988 ; Et que de surcroit, il ne retient des propositions des médiateurs que l’intégrité du territoire.

Avec cette mentalité et ne pouvant plus négocier comme il l’entend, soutenu en cela par son grand frère Erdoğan, il maintient sa fuite en avant en s’équipant militairement à coup de milliards et en préparant sa population à la guerre et ce, dès l’école. Conséquence logique : Une nouvelle échauffourée se produira prochainement.





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Traductions – revue de presse

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Arménie

«Les récents affrontements à la frontière arméno-azerbaïdjanaise étaient une erreur de calcul de Bakou. Cela a montré que leurs capacités actuelles ne correspondent pas à leurs intentions bien connues,» a déclaré le ministre arménien des Affaires étrangères Zohrab Mnatsakanian dans une interview accordée au journal «Al-Akhbar».

«C'était une tentative de la partie azerbaïdjanaise de montrer un avantage militaire sur l'Arménie et le Haut-Karabakh, ce qui a effectivement été 


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Artsakh (Haut-Karabakh)

«Les déclarations faites par le président azerbaïdjanais lors de l'entretien concernant le processus de règlement du conflit entre l'Azerbaïdjan et le Karabakh, ainsi que dans la vidéo envoyé à l’ONU, démontrent le degré de confusion des autorités azerbaïdjanaises dans des conditions où la stratégie de longue date de Bakou, fondée sur le chantage et les menaces, s'est avérée 


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ONU

Discours par vidéo des dirigeants azerbaidjanais et arménien à l'occasion du 75e anniversaire des Nations Unies, publiés sur le site officiel de l'ONU ; Extraits :

Ilham Aliev
«()… Cette fois, la raison de mon ressentiment est l'initiative de l'Arménie de créer une milice. Cela démontre clairement la nouvelle intention agressive des dirigeants arméniens. 


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Groupe de Minsk

A l’occasion du 29ème anniversaire de l'indépendance de l'Arménie, les trois pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE ont envoyé un message au président Nigol Pachinian :

Etats-Unis : Mike Pompeo
«Les États-Unis restent déterminés à aider à trouver 


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Russie

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré :

«Nous partons du fait que nous devons maintenant nous concentrer sur la restauration du processus de négociation visant à résoudre le conflit du Haut-Karabakh, y compris le problème des réfugiés et des personnes déplacées dans la région: Le 14 septembre, les ministères des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie ont transmis les propositions des médiateurs sur les prochaines étapes dans le contexte du règlement du Haut-Karabakh, y compris la tenue de réunions séparées de la troïka avec chacun des ministres. Nous comptons sur une réaction positive des parties.

Quant à la réinstallation des Arméniens du Liban vers les territoires occupés de l'Azerbaïdjan, la Russie ne dispose pas de données vérifiées sur le nombre réel de réfugiés libanais réinstallés au Haut-Karabakh et dans le territoire qui l'entoure.»

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Azerbaïdjan

Le président Ilham Aliev a donné une interview à la télévision azerbaïdjanaise et à la chaîne Real TV. Extraits :

"()… Il n'y a pratiquement plus de négociations. J'ai dit que nous ne participerons pas aux négociations par imitation. Cela ne veut pas dire que nous refusons des négociations, cela signifie que nous ne voulons pas participer à la politique indélicate de l’Arménie. Les dirigeants arméniens ont en fait violé





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de Trend