Haut-Karabakh : Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Le groupe de Minsk de l’OSCE après avoir indiq
ué pendant des années ce qu’il y a lieu de faire et de ne pas faire, sans jamais élever la voix ou tancer qui que ce soit pour ses dérapages, persiste et signe sa démarche habituelle. Dernière fin de non-recevoir, le
«cause toujours tu m’intéresses» du président azéri à Bakou il y a quelques jours.

 

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ilham Aliev en octobre 2003, le risque d’une reprise des hostilités a commencé à augmenter tant dans ses propos, «l’Azerbaïdjan recouvrira tôt ou tard son intégrité territoriale, Haut-Karabakh compris», que dans ses actes, d’abord par des violations successives du cessez-le-feu puis par l’achat massif à coups de milliards de matériel et d’équipements militaires de toutes sortes.

 

Depuis le rejet des propositions de Madrid (trois principes de base et six éléments principaux) en 2007, ce que bon nombre d’observateurs pressentaient est arrivé : Le passage aux actes.

Ce n’est certes pas la décision unilatérale du dictateur azéri mais essentiellement celle de son mentor ottoman, le sultan d’Ankara, qui après s’être assuré de la relative neutralité de Moscou – le Caucase étant la chasse-gardée du tsar Poutine, a lancé par Aliev interposé la soldatesque multiethnique (azerbaidjanais, turcs, djihadistes syriens, pakistanais, mercenaires islamistes …) à l’assaut du Karabakh. Résultats : le potentat ‘récupère’ les sept districts entourant le Haut-Karabakh plus un tiers du Haut-Karabakh, soit environ 80% des régions perdus de 1988 à 1994.

 

Une chose devient claire pour les observateurs, même non avertis, le potentat fait et fera tout son possible pour récupérer les 20% (un peu plus de 3.000km²) qui restent encore aux Arméniens. Il suffit de regarder ce que font ses sbires aux villages arméniens frontaliers de la ligne de contact et ce malgré la présence des soldats de la paix russes.

 

L’Arménie paie très chère les inconséquences de son Premier Ministre. Dès son arrivée au pouvoir, Nigol Pachinian, à l’instar de la Géorgie voisine, a voulu voir si «l’herbe était plus verte ailleurs» en l’occurrence vers les Occidentaux. Manque de chance, Trump se fiche royalement de l’Arménie, quant à l’Union européenne, sorti du domaine économique et commercial, reste totalement inefficace, incapable de se mettre d’accord sur une politique étrangère cohérente. L’Accord de partenariat global et renforcé signé en novembre 2017 avec l’Arménie n’est toujours pas validé définitivement, il manque encore quatre signature sur les vingt-sept prévues.

 

La France aura beau s’agiter sur le rôle joué par la Turquie, le dernier sommet de Bruxelles a montré l’incapacité de l’UE à prendre des sanctions contre Erdoğan, à commencer par l’Allemagne. Ce n’est plus «l’homme malade de l’Europe» mais bel et bien «l’Europe malade de l’homme» !

 

Une exception toutefois à la règle communautaire : la Russie. Lorsque Moscou fait un faux-pas, les vingt-sept lui tombent dessus comme un seul homme et les sanctions pleuvent.

 

Malgré les accords divers et variés signés avec Moscou, y compris la partie militaire ou la partie économique avec l’UEE (Union économique eurasienne), Poutine n’a pas apprécié les écarts de Pachinian et lui a rendu la monnaie de sa pièce. Dure est la leçon, ce sont les Arméniens qui paient le prix, beaucoup plus que son chef.  

 

En attendant, c’est grâce aux Russes que les Arméniens n’ont pas été totalement massacrés au Karabakh. Les Occidentaux, à défaut de lever le petit doigt, se sont de donner des leçons et d’envoyer de l’aide humanitaire.

 

Le problème de taille, c’est que le pic des ennuis n’est pas encore atteint, le pire reste à venir.

 

Le tandem Erdoğan-Aliev a annoncé la couleur lors des festivités de la victoire à Bakou. Non seulement tout l’Artsakh est l’Azerbaïdjan, mais également le Zankézour et même l’Erevan.  Aliev l’avait d’ailleurs annoncé il y a plusieurs années, mais tout le monde s’en est foutu.

 

Là où tout le monde ne devrait pas s’en foutre c’est le point ‘9’ de l’accord du 9 novembre qui stipule : «Toutes les liaisons économiques et de transport de la région seront débloqués. La République d'Arménie garantit la sécurité des liaisons de transport entre les régions occidentales de la République d'Azerbaïdjan et la République autonome du Nakhitchevan en vue d'organiser la libre circulation des citoyens, des véhicules et des marchandises dans les deux sens. Le contrôle des communications de transport est exercé par les organes des services de garde-frontières de la FSS de Russie.

Les parties conviennent que la construction de nouvelles communications de transport reliant la République autonome du Nakhitchevan aux régions occidentales de l'Azerbaïdjan sera assurée.»

 

Dit autrement, la Turquie obtient ce qu’elle voulait absolument : le panturquisme, la continuité territoriale de la Turquie vers tous les pays turcophones jusqu’au Ouighours de Chine. Pour Erdoğan,  l’épine à retirer du pied c’est Meghri et non Stépanaguerd.

 

Bravo Mr. Nigol Pachinian, couper l’Arménie de son seul lien terrestre solide - l’Iran, (la Géorgie étant peu fiable), est une décision indigne d’un chef du gouvernement arménien.

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de l’OSCE, et de RT


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Arménie

 


«L'Arménie poursuivra ses efforts pour contribuer activement à la prévention des atrocités de masse,» a
déclaré le ministère arménien des Affaires étrangères dans un communiqué.

 

«Aujourd'hui, le 9 décembre, l'Arménie, avec toute l'humanité progressiste du monde, commémore les victimes du crime de génocide.

 

En 2015, l'Arménie a guidé les efforts internationaux visant à 

 

Suite


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Pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE

 

Tournée des médiateurs


Le président Ilham Aliev a accusé les médiateurs d’inefficacité dans le règlement du conflit du Karabakh en recevant les coprésidents français et américain Stéphane Visconti et Andrew Schofer. L'ambassadeur de Russie en Azerbaïdjan Mikhail Bocharnikov et le représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE, Andrzej Kasprzyk, participaient également à l’entrevue.

 

«Malheureusement le Groupe de Minsk n'a joué aucun rôle dans la résolution du conflit, bien qu'il ait eu le mandat de le faire pendant 28 ans. J'ai participé aux négociations au cours des 17 dernières années. Bien que le groupe de Minsk élaborait des idées et essayait d'être créatif, 

 

Suite

 

 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de l’OSCE, et de RT