Ilham Aliev : « Alors, ça vient ces territoires ? »

 

 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

 

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Commentaires

 

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Le « foutage de gueule » du dénommé Ilham Aliev se poursuit au grand désintéressement de la communauté internationale. Ses attaques répétées envers les Arméniens du Haut-Karabakh vont se produire de plus en plus jusqu’en 2025, date de reprise de cette région par Bakou conformément au point 4 (*) de l’accord de cessez-le-feu du 20 novembre 2020. Il aurait tort de se priver, en face il a un ventre mou et les autres réagissent qu’en paroles.

 

Il n’y a plus de soldats arméniens pour défendre la population depuis deux semaines maintenant. L’armée de défense du Karabakh a été démobilisée, puisque, officiellement, ce sont les soldats russes de maintien de la paix qui assurent la sécurité des Karabakhis. Un « détail » important toutefois, c’est une force d’interposition et non de défense, et encore moins de riposte. Sinon comment les Azéris pourraient impunément lancer des attaques ! Le camarade Poutine est occupé ailleurs et ne tient pas à se mettre à dos le monde turco-azéri.

 

La dernière attaque qui date du 3 aout, a eu comme résultat 2 morts et 19 blessés côté arménien. Le commandant du détachement russe s’est contenté de reconnaitre que c’est Bakou qui avait enfreint le cessez-le-feu. On notera, quand même, que Moscou a nommément désigné l’agresseur. Chose que la communauté internationale évite systématiquement, se contentant de déplorer les victimes et renvoyant les parties dos-à-dos.

 

Vous avez dit « sanctions ». Voyons, c’est strictement réservé au maître du Kremlin, mais au grand jamais à un dictateur, même de troisième zone, surtout s’il est assis sur des richesses pétrolières et gazières.

 

Et que fait monsieur le Premier ministre Arménien, Nigol Pachinian ? Il téléphone à son « ami » Vladimir Poutine, une à deux fois par semaine, lui rappelant l’accord de cessez-le-feu trilatéral du 20 novembre 2020. Ce que l’on peut résumer par ces mots « Allo maman, bobo, comment tu m’as abandonné, ce n’est pas beau ».

 

La Turquie, de son côté, manie la carotte et le bâton. Alors que le sultan Erdoğan passe de la pommade à Monsieur Pachinian, son grand vizir Çavuşoğlu met en garde le même Pachinian. À croire que le dirigeant arménien a oublié le comportement de la Turquie, qui, après avoir signé les deux protocoles d’amitié et de bon voisinage, signés le 10 octobre 2009, n’a jamais voulu les ratifier.

 

Qu’à cela ne tienne, il remet le couvert, persuadé qu’Erdoğan va tenir parole et normaliser les relations entre les deux pays. D’ailleurs, une cinquième réunion est prévue début septembre à Kars, à proximité de la frontière arménienne, entre les représentants arménien et turc.

 

De même, Bakou joue au chat et à la souris avec Erevan. Quand ce ne sont pas Pachinian et Aliev qui se rencontrent à Bruxelles, ce sont leurs ministres des Affaires étrangères, Ararat Mirzoïan et son homologue azerbaïdjanais Jeyhun Baïramov, qui se réunissent à Tbilissi. À la clé, un accord de paix entre les deux pays. Voilà pour le côté face.

 

Côté pile. Les attaques se poursuivent contre les Karabakhis. Et pour encourager ses troupes et damer le pion aux Arméniens, il suffit de lire la diatribe anti-arménienneet revancharde du potentat. C’est, on ne peut plus clair !

 

« Du point de vue de l'histoire, du point de vue du droit international, le Karabakh fait partie intégrante de l'Azerbaïdjan. Si quelqu'un au Karabakh parle encore d'un certain statut ou d'une indépendance, que ce soit au nom d'une sorte de populisme ou, comme on dit, parce qu'il a peur de quelqu'un, il faut savoir qu'il est le premier ennemi du peuple arménien. Parce que les Arméniens vivant au Karabakh n'auront aucun statut, aucune indépendance et aucun privilège particulier. Ils sont les mêmes que les citoyens azerbaïdjanais. »

 

A l’instar de l’orchestre du Titanic, le chef Nigol Pachinian et son gouvernement continuent de jouer leur partition.


 

 

(*) : Les troupes de maintien de la paix de la Fédération de Russie sont déployées parallèlement au retrait des forces armées arméniennes. Les troupes de maintien de la paix de la Fédération de Russie y resteront pendant une période de 5 ans, avec prorogation automatique pour les périodes de 5 ans suivantes, si aucune des Parties ne déclare son intention de mettre fin à l'application de cette disposition 6 mois avant l'expiration de la période précédente.

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA


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Arménie

 


Lors de la réunion du Cabinet du jeudi 4 août, le Premier ministre Nigol Pachinian a déclaré que plus aucun militaire des Forces armées arméniennes, ne servait au Haut-Karabakh (Artsakh).

 

Il a également indiqué que l'Azerbaïdjan continuait de manipuler l'implication présumée des forces armées arméniennes dans la défense du Haut-Karabakh.

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Artsakh

 


Le ministre d'Etat du Haut-Karabakh (Artsakh), Artak Beglarian, a déclaré que la perte de l'Artsakh tournerait, sinon la dernière, du moins l'avant-dernière page de l'histoire arménienne.

 

« Puisque l'Artsakh est d'une importance exceptionnelle pour l'Arménie et tous les Arméniens, notre seule solution est d'augmenter constamment et rapidement le niveau de résistance stratégique de l'Artsakh et de l'Arménie, en particulier dans les domaines suivants :

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Russie

 


« A l'initiative de la partie arménienne, Vladimir Poutine a eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre Nigol Pachinian. 

 

Ils ont discuté de l'évolution de la situation autour du Haut-Karabakh, ainsi que des questions de sécurité à la frontière arméno-azerbaïdjanaise. Dans ce contexte, l'importance de mettre en œuvre toutes les dispositions des accords des dirigeants de la Russie, de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan en date de novembre Le 9 janvier 2020, le 11 janvier et le 26 novembre 2021 a été confirmé," a rapporté le service de presse du Kremlin.

 

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Ukraine

 


« L'Azerbaïdjan a confirmé détenir 38 soldats arméniens en captivité, mais la partie arménienne pense qu'il y a 26 autres militaires parmi les captifs

 

Il y a un accord au plus haut niveau selon lequel l'échange de prisonniers doit être basé sur le principe du "tous pour tous". La partie arménienne a remis tous les prisonniers, même les criminels qui ont été condamnés en vertu d'articles complètement différents, y compris le meurtre, » a déclaré l'ambassadeur 

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Chypre

 


Le ministère chypriote des Affaires étrangères a officiellement protesté contre la rencontre entre le dirigeant chypriote turc et le président azerbaïdjanais.

 

Le ministère a exprimé sa "déception et ses regrets" face à la rencontre entre Ilham Aliev et Ersin Tatar en marge des Jeux de la solidarité islamique en Turquie. Il a appelé le gouvernement azerbaïdjanais à prendre des mesures correctives.

 

Le ministère a déclaré que la réunion contredisait les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et le soutien aux demandes chypriotes turques et pourrait faire dérailler la demande de partenariat de l'Azerbaïdjan avec l'Union européenne, qui nécessite le consentement de Chypre.

 

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Turquie-Azerbaïdjan

 


"Il est évidemment difficile d'obtenir quoi que ce soit à la table des négociations sans être fort sur le champ de bataille. La libération des terres azerbaïdjanaises de l'occupation en est une manifestation claire.

 

La communauté internationale n'a pris aucune mesure face à la politique d'occupation et de génocide qui dure depuis 30 ans.

 

Nous poursuivons les négociations avec l'Arménie par l'intermédiaire de nos représentants spéciaux. Nous avons eu une conversation très constructive lors de l'appel téléphonique du Premier ministre Pachinian à l'occasion de l'Aïd al-Adha. Je pense que si l'Arménie 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de APA