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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires
Le problème de la reconnaissance du génocide des Arméniens étant bien plus grave et conséquent pour Ankara qu'un morceau de territoire revendiqué par Bakou, le conflit du Karabakh a été une excellente occasion et/ou prétexte de fermer la frontière et instaurer le blocus de l'Arménie. Il a été clair depuis le début, que la Turquie ne ferait rien pour sortir de l'impasse, si tant est qu'elle n'ait jamais eu l'intention de faire ami avec sa voisine, et ce malgré toute la persuasion des Etats-Unis. Signer un accord en grande pompe avec l'Arménie était bien suffisant pour satisfaire les Occidentaux.
Les successeurs des Jeunes Turcs ont déjà fort à faire avec leurs minorités, qu'elles soient musulmanes, chrétiennes ou juives, d'autant qu'ils ne peuvent pas agir vis-à-vis d'eux aussi ouvertement que du temps de l'empire ottoman. Les négociations d'adhésion avec l'UE et comme membre de l'OTAN, obligent la Turquie à un minimum de comportement ‘civilisé' et surtout ‘faire semblant'.
Minimum qui n'empêche pas Ankara de promulguer des lois distinctes, sur les droits et les libertés des ‘vrais' Turcs, c'est-à-dire les ottomans, et celles des autres.
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"Septembre va être ‘chaud' et plein d'événements en ce qui concerne les relations Arménie-Turquie. Toutefois, il ne faut pas s'attendre à une quelconque avancée. Abdullah Gül avait déclaré : ‘c'est le temps de la diplomatie silencieuse'. Très probablement que le silence sera maintenu jusqu'aux élections législatives turques de Juillet prochain. D'ici là, aucune mesure concrète ne sera prise dans les relations arméno-turques," a déclaré le turcologue Artak Chakarian lors d'une conférence de presse.
"Quant à la messe qui doit être célébrée dans l'Eglise Sainte Croix d'Aghtamar et autres événements de la sorte, cela sert uniquement à jeter de la poudre aux yeux des Européens et des Américains."
Radio Publique d'Arménie