Edouard Nalbandian réagit à la déclaration des présidents américain, russe et français.

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Traduction Gérard Merdjanian – commentaires

En tant que chef de la diplomatie arménienne, Edouard Nalbandian ne pouvait moins qu'en des ‘termes choisis', mettre en exergue les points forts concernant directement la population arménienne du Karabakh : - Le droit à l'autodétermination ; la liaison avec l'Arménie ; et bien sûr la sécurité physique de la population. Ce que l'Arménie a toujours réclamé.

Mais, comme Bakou n'accepte pas de voir le Karabakh lui échapper suite au principe d'autodétermination des peuples, et l'Arménie de voir le Karabakh retourner dans le giron azerbaidjanais, cela revient à tourner en rond. Ce qui permet, au passage, à la Turquie, de maintenir le blocus de l'Arménie, et à Erdogan de se faire mousser auprès des Grands de ce monde, par G20 interposé.

Quand on fait fi du contexte historique, des manipulations de Staline et des pogroms des Azéris, il ne faut s'étonner que les choses trainent en longueur.

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"Nous nous félicitons de la volonté et des efforts constants des dirigeants des pays qui coprésident le Groupe de Minsk de l'OSCE - la Russie, les Etats-Unis et en France -, en s'appuyant sur les deux parties pour rapprocher leurs positions et avancer vers un règlement pacifique du conflit," a déclaré le ministre des Affaires étrangères arménien, Edouard Nalbandian, commentant la déclaration sur le règlement du conflit du Haut-Karabakh, faite par les présidents des États-Unis, de la Russie et de la France, lors du sommet du G8 au Canada.

"Il est important que la déclaration faite en marge du sommet du G8 au Canada, faisant référence aux propositions faites dans le cadre de la déclaration d'Aquila du 10 Juillet 2009, réaffirme les principes qui, à plusieurs reprises, avaient été acceptés par l'Arménie comme ‘principes de base' pour le règlement du conflit. Il s'agit notamment : - du statut définitif du Haut-Karabakh qui doit être déterminé par une expression juridiquement contraignante de la volonté du peuple du Haut-Karabagh, ce qui signifie une reconnaissance du droit à l'autodétermination du peuple du Haut-Karabakh ; - d'une liaison terrestre permanente entre l'Arménie et l'Artsakh ; - et des garanties internationales de sécurité," a précisé le ministre.

Selon lui, les éléments des propositions de Madrid mentionnés dans la déclaration rappellent ceux du document publié à Madrid repris dans la déclaration d'Aquila, alors que cela fait plus de deux ans que l'Arménie avait déclaré qu'elle les acceptait, reconnaissant le document de Madrid comme base de négociations.

"Les dirigeants des pays coprésidant rappellent que dans les négociations sur la base des propositions de Madrid de 2007, une étape importante, qu'une autre phase a été particulièrement franchie au cours de la réunion qui s'est tenue il y a 10 jours exactement à Saint-Pétersbourg, où les parties avaient conclu que les réalisations depuis [Madrid], étaient le résultat des multiples réunions, et ont convenu de poursuivre les négociations sur cette base.

Les jours à venir montreront si Azerbaïdjan est prêt à emprunter cette voie ou s'il continuera son attitude belliqueuse pour tenter de faire échouer le processus de négociations par le biais de nouvelles provocations et de démarches non-constructives," a conclu Edouard Nalbandian.

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Radio Publique d'Arménie