Tournée des coprésidents du groupe de Minsk (suite)



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Les dernières déclarations des responsables azerbaidjanais laissent présager que la visite des médiateurs le 19 Juin à Bakou ne fera pas avancer la résolution du conflit du Haut-Karabakh.

Depuis les deux derniers sommets importants, Vienne (16 mai) et Saint-Pétersbourg (20 juin), suite à l’agression azerbaidjanaise d’Avril 2016, rien n’a changé dans le comportement de Bakou. Non seulement aucune des mesures annoncées n’a été mise en œuvre pour diminuer la tension le long de la ligne de front, mais l’armée azérie a continué ses tirs tuant ou blessant des militaires et des civils arméniens, et s’est même permise de lancer un missile sur l’Artsakh, détruisant partiellement du matériel de détection anti-aérien.

La déclaration ciblée des coprésidents n’a eu aucun effet sur les dirigeants azerbaidjanais, car pour eux, toute action (militaire ou diplomatique) contre le Karabakh, ou l’Arménie, n’est que la réaction faisant suite à l’agression des Arméniens ; même quand ces derniers sont des civils.

Les médiateurs n’ont apporté dans leurs bagages aucune nouvelle proposition pour faire progresser les négociations. Même avec des termes diplomatiques choisis, les observateurs qu’ils soient analystes/experts ou simples journalistes, voient qu’il y a depuis une dizaine d’années deux positions apparemment(1) inconciliables que sont l’intégrité territoriale (inviolabilité des frontières) et le droit à l’autodétermination des peuples (indépendance).

Tout le monde reconnait que cette situation ne peut perdurer éternellement, qu’un accord de cessez-le-feu ne signifie pas un accord de paix, et qu’une nouvelle guerre ne réglera pas le problème ; quoique Bakou ne soit pas totalement convaincu sur ce dernier point. Négocier signifie entre autre, faire des compromis. Mais lorsqu’une des parties s’arcboute exclusivement sur une seule des trois propositions, il est logique qu’il y ait blocage.

Force est également de constater que les pays coprésidents – Etats-Unis, Russie et France – ne se donnent vraiment pas la peine de faire progresser les pourparlers de paix, revoyant systématiquement dos à dos les belligérants. La solution n’est ni dans les mains de l’Arménie ni dans celles de l’Azerbaïdjan. Elle se trouve dans les mains des grandes puissances, ou plus précisément auprès des trois pays précités ; lesquels ont d’autres chats à fouetter pour l’heure.

C’est à elles de voir combien de temps elles comptent jouer les Ponce-Pilate, se permettant même de jeter de l’huile sur le feu en vendant des armes aux belligérants. Une chose est quasi sûre, tant qu’il n’y a pas de guerre, elles ne lèveront pas le petit doigt.



(1) : Les médiateurs-coprésidents sont des diplomates aguerris, et en conséquence ils appliquent le droit et les normes internationales issus de la Charte des Nations-unis.
Si les médiateurs ont inscrit ces deux points (l’intégrité territoriale et droit à l’autodétermination) dans leurs propositions, c’est qu’ils ne sont pas juridiquement contradictoires, vu que la Charte des Nations-Unis concerne des Etats et non les régions et/ou les provinces d’un Etat.
Rappelons également que le conflit concerne le Haut-Karabakh - en sécession de l’Azerbaïdjan, et non un différend entre la République d’Arménie et la République d’Azerbaïdjan.



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Traductions – revue de presse

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Les médiateurs rencontrent les dirigeants arméniens

Le ministre arménien de la Défense, Vigen Sarkissian, a reçu le 10 juin les coprésidents du Groupe OSCE Minsk - Richard Hoagland, Igor Popov et Stéphane Visconti, ainsi que le Représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE, l'Ambassadeur Andrzej Kasprzyk.

La discussion a porté sur le conflit du Haut-Karabakh, les situations à la frontière arméno-azerbaïdjanaise et à la ligne de contact Artsakh-Azerbaïdjan, ainsi que sur les développements depuis la précédente visite des coprésidents.


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Relations UE-Arménie

«L'Arménie s'attend à signer un nouvel accord-cadre avec l'Union européenne lors de la présidence estonienne du Conseil de l'Europe du 1er juillet au 31 décembre 2017, et l'Arménie s'engage à signer l'accord de partenariat global et renforcé avec l’UE pendant cette période, et plus précisément pendant le Sommet du Partenariat oriental de Novembre à Bruxelles," a déclaré le ministre des Affaires étrangères Edouard Nalbandian lors d'une conférence de presse le mardi 13 juin avec son homologue estonien Sven Mikser.

Edouard Nalbandian a ajouté qu'il y avait


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Relations OTAN-Arménie

Le représentant spécial du Secrétaire général de l'OTAN pour le Caucase et l'Asie centrale, James Appathurai, a confirmé le soutien de l’Organisation aux efforts du Groupe Minsk de l'OSCE dans le processus de règlement du conflit du Haut-Karabakh.

Lors d'une rencontre avec le ministre arménien des Affaires étrangères Edouard Nalbandian à Erevan, Appathurai a été 


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Arménie

Quatre soldats arméniens ont été tués en tir azerbaïdjanais au cours des deux derniers jours.

"L'absence d'une réponse adéquate peut être perçue par l'Azerbaïdjan comme un encouragement pour de nouvelles aventures", a déclaré dans un communiqué le ministère arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian.

«Je présente mes plus sincères condoléances aux familles et aux proches des soldats qui sont tombés aujourd'hui et hier en raison d'une violation flagrante du cessez-le-feu par les forces armées azerbaïdjanaises le long de la ligne de contact


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Azerbaïdjan

Le ministère des Affaires étrangères a appelé les États étrangers à prendre des mesures pour empêcher la participation de leurs citoyens à tout événement prévu dans les territoires occupés.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hikmat Hajiyev, a déclaré que l'Arménie prévoit de tenir un rencontre du 14 au 17 septembre avec la participation d'experts dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan pour





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Today.az, et de News.az