Bakou et les coprésidents du groupe de Minsk d l’OSCE




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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On pourrait résumer les propos de l’Azerbaïdjan adressés au groupe de Minsk de l’OSCE, et par extension à la communauté internationale, par l’expression familière : «Cause toujours, tu m’intéresses».

Tout le travail «diplomatique» mené par les médiateurs - américain, russe et français, n’a aucun impact sur les interlocuteurs azéris dont le seul et unique but est de reconquérir leur territoire. On peut comprendre ce désir des dirigeants azerbaidjanais, mais là où la démarche devient irrationnelle c’est que pour atteindre ce but, Bakou n’est prêt à aucun compromis. Reniant à l’occasion les engagements pris lors de Sommets tripartite, et empêchant de ce fait toute avancée dans les négociations de paix.

La question est de savoir pendant comment de temps cette situation peut perdurer ? Le statu quo ne satisfait personne, mais alors qu’attendent les trois pays coprésidents pour influer sur les événements autrement que par des communiqués génériques ? Certes le but n’est pas de tancer ouvertement le récalcitrant, mais faire comprendre à ce dernier que la position maximaliste du «tout ou rien» ne peut que déboucher sur une nouvelle guerre. Guerre qu’aucun des pays coprésidents n’est prêt à assumer par les temps qui courent.

La politique a ses raisons que la raison ne connaît pas. On ne peut pas à la fois caresser le potentat dans le sens du poil - en lui achetant ses énergies fossiles, en le recevant en grande pompe, en lui vendant des armes sophistiquées, et lui faire des remarques désagréables !

La nouvelle direction de l’Arménie ne compte pas changer de politique envers l’Azerbaïdjan. Le Premier ministre a toutefois précisé que si l’on veut progresser dans les négociations, il est nécessaire de revenir aux fondamentaux et plus précisément sur la mis en œuvre des accords passés lors des Sommets et notamment admettre à la table des négociations la république d’Artsakh – décision prise lors du Sommet de l’OSCE à Budapest en 1994.

En attendant que le clan Aliev revienne à des exigences plus réalistes, l’Arménie se prépare à faire face à des lendemains sombres, car le côté opposé ne cache pas ses intentions belliqueuses, ni en paroles ni en actes.

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À lire les explications fournies par le ministère des Affaires étrangères de la république d’Artsakh concernant les célèbres résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU de 1993 relatives au conflit arméno-azerbaidjanais, mises systématiquement en avant par les dirigeants azerbaidjanais. Ou l’art de maquiller la vérité - une démarche courante chez la partie adverse.



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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, du Minist AE Arménie, de l’OSCEde l’APCEainsi que de l’Union européenne.

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Arménie

«Tout développement dans la normalisation des relations arméno-turques est peu probable dans la conjoncture politique actuelle et après la rhétorique pré-électorale d'Erdoğan,» a déclaré aux journalistes le porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères Tigran Balayan.

Interrogé pour savoir si l'Arménie va féliciter le président Erdoğan pour sa victoire, il a ajouté: "Avant 2014, les dirigeants de l'Arménie et de la Turquie échangeaient des félicitations officielles lors des journées nationales. La tradition a été suspendue après


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Artsakh

«L'Azerbaïdjan a mobilisé des unités supplémentaires le long de la ligne de contact depuis Avril.

Toutefois, Bakou ne doit pas se faire d'illusions : Il doit savoir que nous nous défendrons jusqu'à la fin, par tous les moyens, jusqu'à la dernière goutte de sang, la guerre déclenchée par eux sera fatale. Nous ne voulons pas de guerre, convaincus qu'il n'est pas normal de souhaiter la mort des enfants, des personnes âgées, des femmes, simplement parce qu'ils sont de nationalités différentes Nous ne voulons pas tuer les Azerbaïdjanais, nous ne voulons pas détruire leur Etat, mais nous défendrons notre pays, et nous avons l'expérience des années passées, et vu comment les illusions de Bakou ont échoué", a déclaré le porte-parole présidentiel David Babayan.

«L’armée seule ne peut pas gagner la guerre - nous avons besoin d'un fort front intérieur.

Dans notre cas, c'est la trinité Arménie-Artsakh-Diaspora. L'Azerbaïdjan et la Turquie tentent de briser cette trinité, mais c’est peu probable, malgré tout, les gens sont sages et si l'Azerbaïdjan déclenche une nouvelle guerre, ce sera une guerre ‘à la vie à la mort’, il n'y a pas d'autre moyen", a-t-il ajouté.

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Parlement européen

Prenant la parole devant le P.E, le chancelier autrichien Sebastian Kurz, compte faire des questions migratoires la priorité de la présidence de l'UE exercée par son pays pour les six mois à venir.

Concernant la Turquie, il a déclaré : «Compte tenu de l'orientation politique actuelle du président turc Recep Tayyip Erdoğan, il serait souhaitable que Bruxelles mette un terme 


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Bruxelles

«La grande différence entre la «révolution de velours» arménienne et d'autres révolutions comme celle de l'Ukraine a été «l'architecture de sécurité» de l'Arménie,» a déclaré le ministre arménien des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, lors d'une récente visite à Bruxelles.

"Regardez l'Azerbaïdjan. Regardez la Turquie. Nous sommes un pays bloqué depuis 27 ans par ces deux Etats, un pays qui subit des menaces à sa sécurité existentielle ... Nous ne pouvons pas


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Azerbaïdjan

Le ministre azerbaïdjanais de la Défense, Zakir Hasanov, a présidé samedi une réunion élargie à laquelle assistaient tous les hauts gradés, militaires et civils.

()… Le ministre a souligné que le président Ilham Aliev prêtait une grande attention aux forces armées et que les célébrations d'anniversaire organisées à un haut niveau démontraient une fois de plus au monde entier la puissance militaire du pays et


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Etats-Unis

«Les récents changements politiques en Arménie vont contribuer à apporter de nouveaux échanges et de nouveaux investissements dans le pays du Caucase du Sud. Je suis confiant que ce nouveau chapitre de l'histoire arménienne suscitera beaucoup d'intérêt de la part des hommes d'affaires américains", a déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis à Erevan Richard Mills lors de la réception organisée le 4 juillet - Jour de l'indépendance des Etats-Unis.

Mills a indiqué que de nouveaux investissements pourraient


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OTAN

«L’OTAN souhaite approfondir ses liens avec l’Arménie et va soutenir le nouveau gouvernement dans l'expansion du processus de réforme dans le pays,» a déclaré le vice-secrétaire général adjoint James Appathurai

Les responsables de l'OTAN ont exprimé leur confiance que la coopération entre l'Arménie et le bloc se poursuivra après le changement de pouvoir qui a eu lieu en Arménie début mai.

«L’OTAN se félicite de la participation de l'Arménie à la mission de maintien de la paix en Afghanistan et dans les Balkans occidentaux. Elle a joué un rôle très important dans tous ces processus.

Il  est fort probable que le Premier ministre Nigol Pachinian participera au prochain sommet de l'OTAN.

Nous avons un programme spécial visant à réduire les risques de corruption dans le secteur de la défense, ce qui pourrait s'avérer utile pour le nouveau gouvernement dans sa lutte contre la corruption,» a-t-il ajouté.




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, du Minist AE Arménie, de l’OSCE, de l’APCE, ainsi que de l’Union européenne.