Ilham Aliev en France




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Ilham Aliev est à Paris. Parmi ses nombreuses rencontres, essentiellement d’affaires, une entrevue avec le président Emmanuel Macron a eu lieu.

A voir la satisfaction du camarade Aliev, on voit que la caresse se fait dans le sens du poil.

Je ne suis certes pas dans le secret des dieux, et encore moins dans celui qui les chapeaute : Jupiter. Toutefois je vais vous donner en primeur quelques éléments du communiqué final.

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«Les discussions ont porté sur la coopération dans les domaines de l’économie, des finances, de l’énergie, des transports, des technologies de l'information et de la communication, ainsi que de l’éducation et d’autres.
L’accent a été mis sur l’importance de l’organisation de la prochaine réunion de la Commission économique intergouvernementale Azerbaïdjan-France.
Le développement de la coopération bilatérale, au plan politique, économique et éducatif, a été au centre de la discussion. Le Président Aliev a indiqué que les relations entre les deux pays étaient à haut niveau et les entreprises françaises opéraient avec succès en Azerbaïdjan. Il a fait savoir que les visites réciproques contribuaient considérablement à développer encore davantage les liens.
Le président Macron a souligné qu’il existait un grand potentiel pour développer les relations entre l’Azerbaïdjan et la France dans divers domaines.
 Concernant le conflit du Haut-Karabakh, le président Macro a rappelé que, pour la France, le statu quo au Haut-Karabagh n’était plus acceptable, et que la résolution du conflit devait reposer sur les principes fondamentaux de l'Acte final d'Helsinki, et plus particulièrement sur le non-recours ou la menace de la force, l'intégrité territoriale et l'égalité des droits et de l'autodétermination des peuples.
La France continuera à contribuer au règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh dans l'intérêt des peuples de la région. Le président français continuera à travailler à la recherche d'une solution négociée, qui est la seule option pour mettre fin à ce conflit sur une base à long terme.
Il a annoncé sa visite officielle en Azerbaïdjan d’ici à la fin de l’année 2018.

Le président azerbaidjanais a rappelé pour sa part que depuis 1992, les forces armées arméniennes occupent 20% de l'Azerbaïdjan, à savoir la région du Haut-Karabakh et sept districts avoisinants avec sa conséquence directe : le déplacement d’un million de personnes.
Que l’'Arménie n'a pas encore mis en œuvre les quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sur le retrait de ses forces armées du Haut-Karabakh et des districts environnants.
Que la norme et le droit international doivent s’appliquer et respecter l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan reconnue par la communauté internationale lors de la déclaration d’Independence du pays.»

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Cette visite est un non-événement sur le plan politique même si le potentat azéri a déjeuné avec le président Emmanuel Macron et a rencontré le président de l’assemblée nationale, François de Rugy.

La France qui est coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE se fait un devoir systématique de garder la parité. Il suffit qu’il y ait un contact avec un dirigeant arménien pour qu’automatiquement il y en un avec un dirigeant azerbaidjanais. Ce n’est pas propre à un parti politique - de quel que bord que ce soit, mais aux grands stratèges du Quai d’Orsay qui n’ont toujours rien compris à la politique du Moyen-Orient et encore moins à celle du Sud-Caucase. Son collègue coprésident américain se fiche totalement du Sud-Caucase, sauf si cela peut perturber Moscou. Quant au coprésident russe, plus exactement au camarade Poutine, il souffle le chaud et le froid jouant au chat et à la souris avec les deux protagonistes selon ses objectifs géopolitiques.

Et je laisse de côté la politique menée vis-à-vis de la Russie, comme si les pays de l’Est avaient le même rapport que les pays de l’Ouest européen.  Et même là, il y a des différences importantes entre une Grande-Bretagne, qui se croit toujours au temps de la guerre froide, une Allemagne, qui a rapidement tissée des liens économiques forts avec Moscou, ou une France qui joue les girouettes selon l’humeur de son Président du moment.

Il est clair que dans ces conditions les médiateurs continueront leurs communiqués génériques et improductifs, et que Bakou se défoulera impunément sur les Arméniens.



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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de l’OSCEainsi que de l’Union européenne.



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OSCE

Les coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE (Igor Popov de la Fédération de Russie, Stéphane Visconti de France et Andrew Schofer des États-Unis d'Amérique) ont organisé une réunion entre le Ministre des Affaires étrangères d'Arménie, Zohrab Mnatsakanian, et le Ministre des Affaires étrangères d'Azerbaïdjan, Elmar Mammadyarov, le 11 juillet à Bruxelles en marge du sommet de l’OTAN. Le Représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE, Andrzej Kasprzyk, a également participé à la réunion.

C'était la première réunion de haut niveau entre les parties dans ce format depuis les élections en Arménie et en Azerbaïdjan. Les ministres ont échangé leurs points de vue sur la situation sur le terrain et ont discuté des prochaines étapes et des paramètres pour se réengager dans des négociations de fond. Les parties ont examiné plusieurs questions pour les réunions futures, y compris une série de mesures de confiance possibles.

Les coprésidents ont souligné l'importance de réduire les tensions et d'éviter la rhétorique belliqueuse. Les médiateurs ont également réaffirmé leur volonté d'aider les parties à trouver une solution pacifique au conflit sur la base des principes fondamentaux de l'Acte final d'Helsinki, notamment le non-recours ou la menace de la force, l'intégrité territoriale et l'égalité des droits et l’autodétermination des peuples.

Les ministres sont convenus de se rencontrer à nouveau sous les auspices des coprésidents.

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L’Arménie au Sommet de l’OTAN

"Notre défi n'est pas de mener une politique non constructive. Malheureusement, après la révolution démocratique en Arménie, l'Azerbaïdjan est devenu plus agressif. Ceci n'est pas seulement une agression contre l'Arménie, mais aussi une contre la démocratie dans la région.", a indiqué le Premier ministre arménien Nigol Pachinian avant le sommet du Conseil de l’Organisation de l'Atlantique Nord, à Bruxelles.

Prenant la parole durant la réunion, il a déclaré :

«La paix et la sécurité, ainsi que la démocratie et l'économie de marché sont d'une importance capitale pour le développement durable.


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Union européenne

"Je continue de rencontrer les représentants du gouvernement et des ministres. À chaque réunion, nous posons la question : comment nous pouvons vous aider, qu'attendez-vous de nous. C'est décisif pour continuer. Nous aimerions écouter des idées concrètes sur la manière dont l'UE peut être utile. Nous avons reçu quelques idées préliminaires et nous aimerions avoir une image plus complète. Quand elle sera là, nous discuterons de notre aide", a déclaré le chef de la délégation européenne en Arménie, Piotr Switalski lors d'une conférence de presse.

"L'UE a une attitude très constructive, nous comprenons que le nouveau gouvernement arménien a besoin de temps, que


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Arménie

«L'Azerbaïdjan lance tout le temps des menaces contre l'Arménie et l'Artsakh, l'Arménie doit être prête à toute provocation de Bakou. La situation militaro-politique est tendue et l'Azerbaïdjan nous menace constamment.

J'ai ordonné aux forces armées d'être toujours vigilantes et prêtes à toute provocation de la part de l'Azerbaïdjan", a déclaré le Premier ministre Nigol Pachinian.

"Mais il y a aussi du bon : aujourd'hui, les Arméniens


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Azerbaïdjan

Le président Ilham Aliev a envoyé une lettre de félicitations au président français Emmanuel Macron à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet.

"()… Nous attachons une grande importance au maintien de ces traditions, au renforcement de nos relations amicales et au développement continu et complet de notre coopération. Nos relations politiques, économiques et culturelles sont connues pour leur développement et leur portée dynamiques. Notre coopération dans tous les domaines d'intérêt commun est






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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de l’OSCEainsi que de l’Union européenne.