La politique arménienne pour 2019




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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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A chaque déplacement dans les institutions de l’union européenne, le Premier ministre arménien répète quasi inlassablement les mêmes choses, donnant des précisions sur la nouvelle gouvernance arménienne ou l’état d’avancement des négociations de paix concernant le conflit du Karabakh. Les divers contacts début mars n’ont pas échappé à la règle.

Alors que les dirigeants de l’UE le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker ; la haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité/vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, le président du Conseil européen, Donald Tusk, sans oublier le Commissaire européen chargé des négociations de voisinage et d’élargissement, Johannes Hahn - se sont essentiellement contentés de mettre à jour leurs connaissances sur les progrès du gouvernement arménien que ce soit sur la mise en œuvre de l'accord de partenariat global et renforcé avec l’UE ou le conflit du Karabakh, il en fut tout autre au parlement européen.

Nigol Pachinian a présenté de façon détaillée la politique, intérieure et extérieure, de l’Arménie, avant de répondre aux questions. Ce fut un exercice plus qu’utile car après tout le parlement européen reste l’organe législatif de l’UE, même si au final c’est l’exécutif qui met en œuvre, avec plus ou moins d’empressement, les décisions prises.

Autant les recommandations de l’UE concernant une bonne gouvernance avec la lutte contre la fraude et la corruption, sont mises en œuvre, autant les progrès sur une probable entente avec Bakou piétinent, pour ne pas dire sont au point mort. Le dictateur azerbaidjanais ne veut absolument pas octroyer au Haut-Karabakh autre chose qu’un droit à l’autonomie, c’est-à-dire un retour à la situation d’avant-guerre. Si c’est pour revenir à cela, on comprend que les Arméniens soient hésitant à restituer des districts, lesquels districts servent de zones tampons entre le Haut-Karabakh et l’armée azerbaidjanaise.

Soyons lucide, si un million d’azerbaidjanais retourne dans leur foyer qu’adviendra-t-il des 155.000 Arméniens du Haut-Karabakh ? Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études très poussées pour comprendre ce qui se passera ; les Azerbaidjanais ont une forte envie de vengeance et veulent éliminer ces Arméniens qui leur pourrissent fortement l’existence.

Quant à croire que les armements achetés depuis des années c’est pour se défendre contre l’Arménie, - Arménie qui chercherait sans arrêt à les agresser pour étendre leur territoire -, et surtout pas pour reprendre les territoires perdus pendant la guerre, il faut être pays coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE et fermer les yeux sur les exactions commises par l’armée azérie.

Question toute bête : Comment fait-on pour préparer la population à la paix si on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait ?




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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, ainsi que de l’Union européenne.

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Arménie

Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian a déclaré que l'Azerbaïdjan devait faire le premier pas en termes de compromis dans le règlement du conflit du Karabakh.

Pachinian a tenu ces propos lors de sa visite officielle en Iran, au cours de laquelle il a rencontré la communauté arménienne du pays. Il a déclaré qu'à ce jour, un seul accord avait été conclu : celui de tenter de trouver une solution pacifique au conflit.

«Est-ce que je vois une telle option aujourd'hui ? Malheureusement, je ne peux pas le dire pour le moment. Lorsque les représentants 


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Pachinian au Parlement européen

«La mise en œuvre de l'accord de partenariat global et renforcé (CESP ou CEPA) avec l'Union européenne revêt une importance capitale pour le succès des réformes de l'Arménie,» a déclaré le Premier ministre Nigol Pachinian dans un discours à la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen.

«La valeur et l'attractivité de cette initiative résident dans la réalisation de ses objectifs exclusivement par la mise en œuvre de réformes. Le CEPA est un outil générateur de réformes. L’application de ses dispositions entraînera des changements qualitatifs dans de nombreux domaines de notre société.

Le gouvernement arménien est résolu à 


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OSCE

Le président en exercice de l'OSCE et ministre slovaque des Affaires étrangères et européennes, Miroslav Lajčák, s'est félicité de la diminution de la violence sur la ligne de contact entre les forces armées de l'Azerbaïdjan et du Haut-Karabakh et à la frontière arméno-azerbaïdjanaise.

Au cours d'une visite en Azerbaïdjan, il a discuté de nouvelles perspectives de progrès vers un accord de paix global pour le conflit du Haut-Karabakh.

Lajčák a réaffirmé


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Etats-Unis

"En tant que coprésident du groupe de Minsk, les États-Unis restent déterminés à aider les parties à trouver une solution pacifique et durable au conflit du Haut-Karabakh", a déclaré le porte-parole du département d'État américain, se référant à la dernière déclaration des coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE.

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Turquie

Le ministre turc de la Culture et du Tourisme, Mehmet Nuri Ersoy, a exploré les zones touristiques de la province de Kars et a fait une déclaration au sujet des ruines de la ville d'Ani.

Selon le Hurriyet turc, le ministre s'est rendu à Sarykamych, construite par le tsar russe, au palais Sarykamych Catherine, à la forteresse de Kars et aux ruines d'Ani.

À Ani, le ministre a visité la cathédrale et la mosquée Manuche. Le ministre a noté qu'Ani est important pour la Turquie, soulignant que les ruines de la ville ont été inscrites sur la liste de l'UNESCO en tant que berceau de la civilisation.

Selon lui, les fouilles vont bientôt commencer à Ani, qui dureront 6 mois, et impliqueront un grand nombre d'archéologues.

On notera qu’il n'a pas utilisé les mots "Arméniens" ou "Arménie", alors que tous les monuments d'Ani, à l'exception d'un seul (la mosquée), sont arméniens et qu'Ani était la capitale de l'Arménie aux X-XI ème siècles.

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Azerbaïdjan

Le Président Ilham Aliev, a reçu une délégation conduite par le Président en exercice de l'OSCE et Ministre des Affaires étrangères et européennes de la Slovaquie, Miroslav Lajcak.

Le Président de l'Azerbaïdjan a indiqué que la visite de Lajcak était une excellente occasion de discuter de la situation dans la région, du règlement du conflit du Karabakh et d'autres questions. «L'Azerbaïdjan est la partie la plus intéressée par un règlement pacifique du conflit,» a souligné Aliev.

Soulignant qu'une certaine dynamique est observée dans le processus de négociation, quatre réunions se sont tenues au niveau des ministres des Affaires étrangères et trois conversations ont eu lieu entre le président de l'Azerbaïdjan et le Premier ministre de l'Arménie, Aliev a noté que la partie arménienne n'avait pas l’intention sérieuse de mener des négociations de fond, et qu’elle tente de perturber le processus de négociation.

À son tour, le président en exercice de l'OSCE a souligné que la prévention des conflits et la médiation figuraient parmi les grandes priorités et entendait contribuer au processus de négociation en vue du règlement du conflit du Karabakh.

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Le coin des experts

Le journaliste et écrivain britannique Thomas de Waal a expliqué la politique des parties arménienne et azerbaïdjanaise à propos du conflit du Haut-Karabakh dans un nouvel entretien avec Eurasia Diary.

Selon lui, le Premier ministre arménien Nigol Pachinian, qui a pris ses fonctions après avoir organisé des manifestations nationales contre les anciennes autorités en avril-mai, est un type de dirigeant différent pour deux raisons.

"Tout d'abord, il est 





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, ainsi que de l’Union européenne.