Haut-Karabakh : Le diable est dans les détails

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Depuis l’arrivée au pouvoir
du nouveau dirigeant en 2018, le gouvernement arménien a mis l’accent essentiellement sur la politique intérieure, mettant toute son énergie à la lutte anti-corruption et au dégagisme.

 

Le résultat de ce peu d’intérêt pour la politique étrangère, et plus particulièrement envers la Russie et son corolaire - les relations avec l’Azerbaïdjan, a entrainé la défaite militaire de l’automne dernier. L’impression que l’on retire depuis cet automne est que les nouvelles têtes politiques accordent autant d’attention au devenir de leur personne qu’à l’avenir de l’Arménie.

 

Il faut croire que lorsqu’on est le «perdant» il faut en permanence s’incliner et s’exécuter. Ainsi, les militaires arméniens sont inexistants sur la frontière avec l’Azerbaïdjan. Tant et si bien que ce sont les villageois arméniens qui font face aux soldats azéris, protégés en cela par les gardiens de la paix russes. Quid des officiels arméniens sur ce terrain ?

L’accord de cessez-le-feu tripartite signé le 9 novembre dernier avec l’Azerbaïdjan sous l’égide de Moscou comporte beaucoup de zones d’ombre. Cet accord n’a plus rien à voir avec celui qui avait été signé en mai 1994. L’Artsakh n’est plus présent parmi les signataires et le nom du groupe de Minsk de l’OSCE n’est plus cité, bien qu’il soit toujours en charge de la résolution du conflit. Les sept districts ne suffisent pas au dictateur de Bakou et le sultan d’Ankara est là pour aiguillonner son vassal.

 

Zones d’ombre que l’Azerbaïdjan comble à son profit. Imprécisions du tracé frontalier, échange de prisonniers au compte-goutte, civils retenus en otage, restitution des soldats décédés, et cerise sur le gâteau : refus à l’UNESCO d’aller voir l’état des monuments arméniens dans les districts récupérés.

 

Certes il est prévu que des sous-groupes d’experts traitent ces points, dont certains prendront sûrement plusieurs années, voire au-delà du quinquennat de l’accord du 9 novembre.

 

N’oublions pas toutefois quelques sujets très importants qui n’apparaissent pas dans cet accord, et pour cause !

-  - La Turquie n’apparait que dans centre conjoint turco-russe de contrôle de la cessation des tirs et de toutes les hostilités alors qu’elle a participé militairement, matériellement et humainement à la guerre contre l’Arménie.

-    - L’objectif avoué d’Erdoğan, qui est d’obtenir une liaison sûre et permanente vers les pays turcophones de l’Asie centrale – berceau des Ottomans, Ouighours compris. (Le Panturquisme).

-  - Le tracé frontalier arméno-turc, imposé par les Bolcheviks, et que Erevan n’a jamais reconnu.

-     - Le négationnisme systématique des gouvernements turcs vis à vis du génocide des Arméniens de 1915, car impliquant des réparations.

-     - Le maintien du blocus de l’Arménie depuis 1994 malgré la résolution «partielle» du conflit du Karabakh. Résolution partielle, car pour le dictateur Aliev le Haut-Karabakh fait partie intégrante de l’Azerbaïdjan. 

 

Reste le groupe de Minsk de l’OSCE, et plus précisément les coprésidents que sont les Etats-Unis, la France et la Russie.

 

Croire que Joe Biden fera plus que ses prédécesseurs, comme reconnaitre le génocide des Arméniens en 1915, voire reconnaitre la république d’Artsakh, revient non seulement à méconnaitre la géopolitique de l’Oncle Sam mais également sous-estimer la diplomatie de la Sublime-Porte. La géostratégie de Washington n’a que faire des démocraties ou des dictatures, et encore moins du droit des peuples à s’autodéterminer, sauf quand ce dernier s’exerce contre la Russie.

 

Quant à la France, elle ne s’aventurera jamais seule sur le théâtre des opérations du Proche-Orient ou du Caucase, d’autant que la politique de l’Union européenne, dès que l’on sort du domaine économico-financière, se limite à des palabres suivant le célèbre proverbe «Chacun pour soi et Dieu pour tous».

 

 

 

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

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Arménie

 


Le ministre des Affaires étran
gères Ara Ayvazian a eu une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

 

Les interlocuteurs ont examiné en détail les questions de sécurité et de stabilité régionales. Ils ont évoqué le processus de mise en œuvre intégrale des dispositions de la déclaration trilatérale du 9 novembre et de la réunion des vice-premiers ministres des trois pays en janvier,. Le ministre arménien a 

 

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Accord du 9 Novembre (suite)

 


Conformément à l’accord du 9 novembre et à la réunion du 30 Janvier, une réunion à distance du sous-groupe d'experts sur les communications de transport du groupe de travail trilatéral d'Arménie, de Russie et d'Azerbaïdjan s'est tenue le mardi 9 février sous la coprésidence des vice-premiers ministres des trois pays.

 

Selon le ministère arménien de l'administration territoriale et des infrastructures, les responsables des domaines inclus dans les commissions respectives créées par les trois pays ont participé à la réunion.

 

Les questions liées à l'état du réseau ferroviaire de la région et à la communication routière pour la mise en œuvre du trafic de transit ont été examinées.

 

De nouvelles routes ferroviaires et routières dans le Caucase du Sud relieront la République autonome du Nakhitchevan au reste du pays, pour laquelle une route sera construite à travers le territoire arménien. Il y aura également des itinéraires routiers et ferroviaires à travers le territoire de l'Azerbaïdjan pour relier l'Arménie à la Russie.

 

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Union européenne

 


L'Union européenne a notifié à l'Arménie l'achèvement du processus de ratification par l'UE et ses États membres de l’accord de partenariat global et renforcé entre l’Arménie et l’Union européenne le mercredi 10 février. L'accord entrera pleinement en vigueur le 1er mars 2021.

 

L'accord, qui a été signé dans le cadre du sommet du partenariat oriental tenu à Bruxelles le 24 novembre 2017, porte les relations bilatérales entre l'Arménie et l'Union européenne à un niveau de partenariat et réglemente le dialogue dans les domaines politique et économique, ainsi que 

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Russie

 


Le personnel du Centre conjoint russo-turc continue de surveiller le cessez-le-feu et la cessation des hostilités dans la zone de conflit du Haut-Karabakh (Artsakh). Les militaires du centre utilisent des véhicules aériens sans pilote (UAV) pour surveiller 24 heures sur 24 la situation dans la région du Karabakh, indique le ministère russe de la Défense.


«La situation est surveillée 24 heures sur 24 à l’aide de véhicules aériens sans pilote, dont les drones Forpost et Orlan-10. Aucune violation du cessez-le-feu n’a été enregistrée», a déclaré 


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Azerbaïdjan

 


Dans un entretien avec Interfax, le président Ilham Aliev a déclaré :

 

«Les projets de transport jouent un rôle majeur dans le développement à long terme et garantissent la stabilité de la région et la réduction du risque de guerre au Haut-Karabakh.

 

Tous les pays de la région en bénéficieront. L'Azerbaïdjan sera connecté au Nakhitchevan et à la Turquie. Dans le même temps, la Russie pourra ouvrir un chemin de fer vers l'Arménie.

 

De plus, les projets permettront à la Russie et à l'Iran d'avoir une communication ferroviaire avec le Nakhitchevan. L’exploitation du chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars offrait la possibilité d'effectuer le transport de marchandises entre la Russie et la Turquie par cette route.»

 

Aliev a lancé la construction du chemin de fer Horadiz-Agbend. La longueur de la nouvelle ligne ferroviaire est de 100 kilomètres. La route contribuera à l'établissement d'une communication ferroviaire directe entre l'Azerbaïdjan et le Nakhitchevan.

 

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Etats-Unis

 

Les sénateurs Ron Wyden (D-Ore.) Et Marco Rubio (R-Fla.) ont exhorté la nouvelle administration Biden à faire pression sur le gouvernement turc pour qu'il améliore son bilan en matière de droits humains, vu la répression de plus en plus autoritaire de la dissidence tant dans le pays qu'à l'étranger.

 


La lettre bipartite signée par plus de 50 autres sénateurs
désigne le président Recep Tayyip Erdoğan d’avoir marginalisé l'opposition nationale, réduit au silence ou coopté des médias critiques, purgé les juges indépendants en les remplaçant par des fidèles du parti, et emprisonner des dizaines de journalistes.

 

«La politique étrangère du président Erdoğan est également devenue plus belliqueuse et combative au fil du temps. Ces dernières années, il a attaqué effrontément les Kurdes soutenus par les États-Unis combattant l'EI en Syrie, il a acheté des systèmes de défense aérienne russes malgré les avertissements selon lesquels ils étaient incompatibles avec la technologie américaine, et il a encouragé l'Azerbaïdjan à utiliser la violence pour régler un différend territorial avec l'Arménie.

 

Le président Erdoğan a également tenté de faire pression sur les États-Unis et d'autres pays pour qu'ils extradent des ressortissants turcs, qu'il blâme pour l'échec du coup d'État en 2016. Le gouvernement Erdoğan a cherché à faire taire les critiques aux États-Unis comme Enes Kanter, un joueur de la NBA et des droits de l'homme défenseur, en poursuivant sa famille en Turquie et en lui plaçant une notice rouge INTERPOL.»

 

Les États-Unis ont une opportunité significative d'influencer le bilan troublant de la Turquie en matière de droits de l'homme, car c'est un allié important dans une région clé du monde.

 

«Nous croyons que les États-Unis doivent obliger leurs alliés et partenaires à un niveau plus élevé et parler franchement avec eux des questions de droits de l'homme et de recul démocratique. Nous vous exhortons à insister auprès du président Erdoğan et de son administration sur le fait qu'ils doivent immédiatement mettre fin à leur répression contre la dissidence dans le pays et à l'étranger, libérer les prisonniers politiques et les prisonniers d'opinion et inverser leur cours autoritaire,» indique la lettre.

 

 

 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de RT

 

 

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Le figaro, le monde, Le Parisien, l’obs, le point, franceinfo, l’express, 20 minutes, Palais de l’Elysée

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/

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et de swissinfo

http://www.swissinfo.ch/fre/politique/