Haut-Karabakh : Ilham Aliev profère de nouveau des menaces

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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires

Rien n'y fera, que ce soit les déclarations des dirigeants des pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE, celles des trois diplomates médiateurs eux-mêmes ou des organisations internationales, Ilham Aliev poursuit sa logique et ses menaces de guerre. Pourquoi s'en priver, si en face la réaction n'est que verbale ?

Non seulement elle reste verbale depuis des années (méthode Coué sans doute ?), mais de plus les pays médiateurs ne se gênent pas pour fournir en armes les uns et les autres, tout en discourant sur la nécessité ‘absolue' de résoudre le conflit ‘pacifiquement'. Seulement dans le cas actuel, la main droite sait très bien ce que fait la main gauche et vis et versa. Dernière vente en date, les batteries anti-missiles russes S-300 PMU-2 Favorit à l'Azerbaïdjan. Bakou payant pétrole sur l'ongle.

Mais attention disent les ‘dits' vendeurs, les armes sont de type ‘défensives', c'est-à-dire que les deux parties ne sont pas susceptibles de lancer une offensive avec ce type d'armes ... on frise la logique Shadock.
De l'hypocrisie au sens pratique !

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Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a de nouveau accusé l'Arménie d'avoir mis dans l'impasse le processus de paix du Haut-Karabakh.

"La guerre continue. Nous devons être prêts et nous sommes prêts à libérer nos terres des occupants, à tout moment. Je tiens à préciser une fois de plus que cela nécessite avant tout de la puissance militaire. Nous l'avons en grande partie et ce processus se poursuit avec succès," a-t-il déclaré mercredi à Bakou lors d'une conférence de presse.

"Aujourd'hui, l'armée azerbaïdjanaise, le potentiel militaire de l'Azerbaïdjan nous permet de le faire. Nous voulons simplement que cette question soit résolue par des moyens pacifiques, par voie de négociations," a-t-il souligné.

Aliev a poursuivi en accusant l'Arménie de "gagner du temps" dans les longs pourparlers de paix sous l'égide des médiateurs américain, russe et français. "Si les négociations sont sabordés, une situation nouvelle se créera et la résolution du problème par des moyens militaires sera incluse dans les options."

Les dirigeants arméniens avancent que Bakou lui-même entrave les progrès réalisés dans les négociations, en rejetant les propositions de paix faites par le président russe Dmitri Medvedev en Juin. Ils ont commenté ces propositions comme étant une ‘nouvelle version' des principes de Madrid pour le règlement du conflit du Karabakh.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a insisté sur le fait que la Russie les a rédigés toute seule, sans consulter les coprésidents américain et français du Groupe de Minsk de l'OSCE. Un porte-parole du ministère avait déclaré le mois dernier qu'elles étaient inacceptables par Bakou. Il a ajouté que la proposition la plus récente du Groupe de Minsk a été présentée aux parties l'an dernier et qu'elle a été largement acceptée par la partie azerbaïdjanaise.

Les dirigeants d'Arménie et du Karabakh ont maintes fois rejeté les menaces de guerre azéries. "La probabilité de reprise à grande échelle des hostilités est faible," avait déclaré le président de la RHK, Bako Sahakian, le 30 Juillet dernier.

Radio Publique d'Arménie