Conseil de Coopération UE-Arménie

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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires

Comme indiqué dans mon précédent commentaire l'UE met en œuvre une politique de rapprochement avec les ex-pays de l'URSS. Politique qui se veut basée sur les valeurs de l'UE, mais qui surtout ménage les susceptibilités des gouvernements corrompus du Sud-Caucase. Tant qu'il s'agit de parler d'échanges commerciaux et/ou culturels, elle aborde les sujets de façon unie, mais dès que l'on passe au plan politique, elle montre ses faiblesses et chacun des 27 garde son point de vue.

Ce qui amène l'UE à fermer les yeux sur les exactions de la Géorgie envers ses minorités et notamment chrétiennes, ou à faire semblant de croire aux déclarations de bonne volonté des dirigeants azerbaidjanais. Quant à aborder le pourquoi du comment des ‘conflits gelés' et le comportement passé des deux pays suscités, l'UE se cache derrière les Organisations internationales.

Et je ne parle pas du feuilleton ubuesque que sont devenues les négociations d'adhésion de la Turquie.

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La 11e séance du Conseil de Coopération UE-Arménie a eu lieu à Bruxelles le 7 Décembre. La délégation arménienne était dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian.

La délégation de l'UE était dirigée par le ministre d'État des Affaires étrangères de la Hongrie, Zsolt Nemeth, et le Commissaire européenne de la politique de voisinage et de l'élargissement, Sefan Fule.

Les parties ont discuté de la coopération UE-Arménie, des mesures à prendre pour l'approfondissement des relations bilatérales, ainsi que sur un large éventail de questions régionales.

Le ministre Nalbandian a déclaré que "la coopération avec l'Union européenne est l'une des priorités de la politique étrangère de l'Arménie et que Erevan poursuivra sa politique visant au renforcement des relations."

Le ministre Nalbandian a salué l'activité du groupe consultatif de l'Union européenne, qui soutient le processus de mise en œuvre la réforme dans notre pays, le qualifiant comme un exemple réussi de coopération efficace.

Les parties ont échangé des vues sur l'intensification du dialogue politique, sur les négociations de l'Accord d'association, de l'Accord de libre-échange et sur la simplification du régime des visas.

Appréciant hautement la coopération avec l'Arménie, les responsables européens ont exprimé leur soutien aux réformes démocratiques et économiques mises en œuvre dans notre pays.

À la demande de ses interlocuteurs, Edouard Nalbandian a présenté les derniers développements dans le processus de règlement du conflit du Karabakh. Dans ce contexte, le ministre hongrois des Affaires étrangères a indiqué que l'Union européenne soutient le processus de paix en cours dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE.

Le Commissaire Fule, à son tour, a indiqué que les incidents qui provoquent des tensions sur la ligne de contact, sont totalement inacceptables. Les responsables européens ont déclaré qu'ils se félicitaient de la déclaration d'Astana sur le Karabakh.

Concerne les relations arméno-turques, les européens ont réaffirmé leur soutien à la ratification et l'application sans conditions préalables, des deux protocoles signés à Zurich.

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Les députés arméniens sont satisfaits des résultats de la 11e séance du Conseil de coopération UE-Arménie à Bruxelles. La séance du Conseil de coopération UE-Azerbaïdjan qui a eu lieu le mois dernier, n'avait pas réussi à adopter une déclaration commune en raison de certains désaccords.

Dans le cas de l'Arménie, les progrès réalisés par l'adoption de la déclaration commune sont évidents, a déclaré la responsable de la Commission UE-Arménie sur la coopération interparlementaire, Naïra Zohrabian.

"Outre la détermination que le conflit du Karabakh devra être résolu de manière pacifique dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE, nous avons proposé une disposition importante affirmant que toutes les parties en conflit devraient être impliquées dans les pourparlers. Rappelons-nous que le Haut-Karabakh, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont été reconnus de jure comme les parties en conflit par l'Accord de Bichkek de 1994 et pas seulement," a déclaré Naïra Zohrabian. Et d'ajouter que :

"La déclaration fait également référence aux relations entre l'Arménie et la Turquie, ainsi, elle invite la Turquie à prendre les mesures nécessaires, sans aucune condition préalable, pour établir des relations diplomatiques et de bon voisinage avec l'Arménie et d'ouvrir la frontière fermée, dès que possible."

Il convient de mentionner que la délégation arménienne a réussi à obtenir le film "Les Vandales du 21e siècle" projeté au cours de la séance du Conseil de coopération à Bruxelles, présentant aux députés européens comment les Azéris ont détruit les Khatchkars du cimetière Djougha au Nakhitchevan.

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Radio Publique d'Arménie