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Traduction Gérard Merdjanian – commentaires
Après les événements qui se sont déroulés et qui se déroulent dans le Sud-Méditerranéen, l'UE prend une position encore plus affirmée envers les pays de l'Est européen à travers ses programmes de Partenariat de l'Est et de la Politique européenne de voisinage. Mais comme à son accoutumé, elle s'engage exclusivement sur le plan économique, social, voire culturel, laissant de côté tout ce qui relève de la politique et des rapports entre Etats caucasiens. Certes c'est toujours mieux que rien, mais certaines aides sont détournées de leur but initial, quand elles ne servent pas à mettre des bâtons dans les roues du voisin.
Quant à réagir lorsqu'un Etat ne respecte pas ses engagements, l'UE se comporte comme les autres organisations internationales, fermant pudiquement les yeux et se contentant de citer les normes et le droit international. Courage fuyons [nos responsabilités].
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* Brève *
"L'Azerbaïdjan doit se conformer avec la position de la communauté internationale, qui indique que le statut du Haut-Karabakh doit être déterminé par une libre expression juridiquement contraignante de sa décision. C'est sur ce point que portent les négociations, et c'est dans ce sens que les autorités azerbaïdjanaises doivent préparer leur société," a déclaré le ministre des Affaires étrangères arménien, Edouard Nalbandian, à l'Assemblée nationale.
Son homologue azerbaïdjanais, Elmar Mammediarov, avait déclaré quelques jours plus tôt, que la proposition de la partie arménienne de retirer les tireurs d'élite de la ligne de contact était ‘hilarante' et que le sujet n'était pas discutable.
Commentant cette déclaration, Edouard Nalbandian a indiqué qu'on ne pouvait pas qualifier d'hilarantes des propositions émanant du Secrétaire général de l'ONU, des coprésidents du Groupe Minsk de l'OSCE et des dirigeants de l'UE. Propositions dont l'Azerbaïdjan ne tient pas compte et même s'en moque.
"Je pense que la communauté internationale va réagir à ces déclarations," a déclaré le ministre.
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Pourquoi Bakou changerait-il de stratégie envers l'Arménie quand la communauté internationale, coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE en tête, réagit mollement à ses frasques et à ses dérapages ?
Pourquoi Ankara changerait-il de stratégie envers l'Arménie quand la communauté internationale, présente à la signature des protocoles, réagit mollement face aux pré-conditions insérées après coup ?
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* Audronius Ažubalis *
Le 23 mai à Bruxelles, au Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, la situation dans les trois Etats du Sud-Caucase et les négociations sur des Accords d'association étaient à l'ordre du jour. Le ministre des Affaires étrangères de la Lituanie, Audronius Ažubalis, a informé ses collègues des autres Etats membres de l'UE sur les résultats de ses visites dans les Etats du Sud-Caucase en tant que président en exercice de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
Il s'est prononcé pour un renforcement cohérent des relations de l'UE avec ces pays transcaucasiens : "Il est nécessaire d'inclure nos voisins sud-caucasiens dans les activités de l'Initiative de l'UE dans le cadre du Voisinage de l'Est, et d'entamer des négociations avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan concernant la facilitation du régime des visas et des Accords de réadmission."
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* Catherine Ashton et Stefan Füle *
Le 25 mai, le Haut-Représentant pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton et le commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage, Stefan Füle, ont lancé une "nouvelle et ambitieuse" politique européenne de voisinage (PEV), avec une dotation complémentaire de plus de 1,2 milliard d'euros, portant le total à près de 7 milliards, confirmant ainsi la détermination et le renforcement de l'engagement de l'UE avec ses voisins.
La proposition fixe les grandes priorités et les orientations d'une stratégie de revitalisation de la PEV, visant à renforcer les relations individuelles et régionales entre l'UE et les pays de son voisinage par un ‘plus de fonds pour plus de réformes' – avec des fonds supplémentaires, mais aussi avec plus de responsabilité mutuelle.
En plus des 5,7 milliards déjà alloués pour la période 2011-2013, un financement supplémentaire de 1,24 milliard, transféré d'autres ressources existantes, va être mis à disposition pour appuyer la PEV.
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Extrait de la Radio Publique d'Arménie et de PanArmenian.net