Washington ressasse le même refrain.


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Traduction Gérard Merdjanian – commentaires

‘Bis repetita placent - Haec decies repetita placebit’ (1), citation latine sur laquelle les Etats-Unis tout comme les autres pays coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE - la France et la Russie - devraient méditer.

Si depuis des années, les trois médiateurs se contentent de répéter inlassablement que le conflit du Karabakh doit se résoudre selon des principes proposés en 2007 à Madrid, à savoir :
-   Intégrité territoriale,
-   Non usage de la force ou de la menace de la force,
-   Droit des peuples à l’autodétermination,

Et que c’est un lot indissociable, il devient clair que la solution ne jaillira pas du lot à trois facettes.
-   Pour l’Arménie, le Haut-Karabakh n’a jamais fait partie intégrante du territoire azéri, tout au plus c’était une région autonome rattachée arbitrairement à la RSS d’Azerbaïdjan par les Bolchevicks dans les années 20. Lien qui a été rompu en 1988 conformément à la constitution de l’Union soviétique, en vigueur à cette date.
-   Pour l’Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh fait partie intégrante du pays - Point barre. Quant aux deux autres principes, ce sont des notions qui ont cours dans les pays occidentaux mais pas chez le Calife de Bakou.

Le lot unique type PPCM (2) serait peut-être à revoir, d’autant qu’il repose sur les accords d’Helsinki de 1964, même s’ils ont été amendés en 75 à Tokyo. Depuis beaucoup d’eau est passé sous les ponts, à commencer par la chute du Mur de Berlin, la dissolution de l’URSS ou l’accession à l’indépendance de nouveaux Etats tels le Kossovo ou le Sud-Soudan.  

La méthode Coué n’est peut-pas applicable dans le cas de figure du Karabakh.



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Le 19 Octobre, le président Serge Sarkissian a rencontré l’américain William Burns, Secrétaire d'Etat adjoint.

Le Président a indiqué que les visites mutuelles à un haut niveau témoignent du dialogue actif entre l'Arménie et les États-Unis. Selon M. Sarkissian, l'Arménie a toujours soutenu le renforcement des liens avec les Etats-Unis dans la promotion des réformes, le développement économique, le renforcement de la démocratie et le maintien de la stabilité régionale, ainsi que les efforts américains dans le règlement du conflit du Karabakh dans le cadre de la coprésidente du Groupe de Minsk de l’OSCE.

M. Burns a exprimé la volonté de Washington de contribuer au renforcement des liens américano-arméniens, notant que dans les relations avec le Sud-Caucase, l'Arménie est une priorité majeure.

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* Brève OTAN *

G.Avakian
S. Safarian
"L'Assemblée parlementaire de l'OTAN n'a pas adopté de résolution anti-arménienne au cours des dernières années. Le risque existait, cependant, nous avons réussi à résister aux défis avec le soutien du ministère des Affaires étrangères," a indiqué le chef de la délégation arménienne auprès de l'OTAN, Garen Avakian.

Stépan Safarian, membre du parti Héritage, a souligné qu'un projet de résolution sur le règlement du conflit du Haut Karabakh a été soumis à la session des 7-10 Octobre de l’AP-OTAN. "Le projet de résolution décrit l'approche de l'Arménie dans le processus du Karabakh. Toutefois, il n'a pas été discuté et encore moins adopté, en raison des nombreux amendements déposés par la partie azerbaïdjanaise."

La prochaine session parlementaire de l'OTAN aura lieu après les élections législatives arméniennes.

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* Brève MEI *

"Le Partenariat oriental est une bonne initiative, symbolisant l'intérêt des six Etats membres pour une intégration européenne. La perspective d'adhérer à l'UE n'est pas immédiate. Nous avons besoin de temps pour avoir des relations plus profondes, ce qui est mieux que rien, mais certes moins bien qu’une intégration totale," a déclaré le Président du Mouvement Européen International, Pat Cox.

Se trouvant à Erevan pour la conférence sur le rôle de la société civile pour l'intégration européenne, M. Cox a noté que la promotion des valeurs humanitaires reste la principale priorité de la société civile comme entité autonome.

Commentant le rôle de la société civile dans la résolution des conflits, M. Cox a déclaré: "nous n'avons pas de rôle spécifique, de capacité diplomatique ou de diplomatie parallèle. Ce que nous avons, ce sont les valeurs de la coexistence pacifique et les valeurs pour résoudre les conflits. Notre rôle est certes modeste, mais toujours bien réelle. Des représentants azerbaïdjanais participent à la conférence d'aujourd'hui, et notre capacité à promouvoir l'interaction au niveau de la société civile est déjà un bon signe. Travailler ensemble sur un projet n'est pas une tâche facile, mais j'espère que le processus progressera," et d’ajouter que "tous les acteurs doivent s’efforcer de favoriser le règlement du conflit du Karabakh."

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Extrait de
PanArmenian.net
 

(1) Tel propos ne plaira qu'une fois, tandis que tel autre répété dix fois continuera de plaire.

(2) Plus Petit Commun Multiplicateur