La Turquie se défend de toute ingérence chez ses voisins


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Traduction Gérard Merdjanian - commentaires

A entendre les dirigeants turcs, on leur donnerait le bon Dieu sans confession, ce qui serait un comble pour des musulmans, même modérés. En tant que membre de l’OTAN, Ankara ne peut pas refuser systématiquement les propositions de l’Organisation.

De même que la base d’Incirlik a servi aux bombardements de l’Irak et qu’elle sert maintenant  à l’acheminement du matériel militaire, et aux missions sur l’Afghanistan, le radar de Kürecik servira dans un premier temps à observer les mouvements de l’Iran et par la même occasion ce qui se passe au Sud-Caucase, c'est-à-dire aux frontières de la Russie. Cela rappelle étrangement les radars installés en Pologne et d’une manière générale le bouclier antimissile déployé dans les pays de l’Est à partir de 2007.

N’étant spécialiste militaire, je ne porterai pas de jugement péremptoire sur le bien-fondé de ces radars ou sur le déploiement de bouclier antimissile contre X ou contre Y. Par contre ce dont je suis sûr, c’est l’usage que va en faire la Turquie pour infléchir la politique des Occidentaux, et celle des Etats-Unis en particulier, en sa faveur. Car ne nous y trompons pas, la diplomatie turque est suffisamment expérimentée et retors pour faire avaler des couleuvres à leurs interlocuteurs.

Ce qui signifie qu’elle a encore de belles années devant elle pour poursuivre sa politique du ‘zéro problème avec les voisins’ : Chypre, Arménie, Grèce, Israël,  et maintenant la Syrie. Ajoutons à cela, la poursuite du ‘zéro problème’ sur le plan intérieur, sur la liberté d’expression, les droits de l’homme, les droits des minorités, musulmanes ou pas, etc.

Et les Etats-Unis, l’Union européenne, voire l’OTAN, élèveront faiblement la voix devant les dérapages d’Ankara, continueront de lui verser des millions en subvention, mais surtout ne prendront aucune mesure coercitive.



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La Turquie a indiqué qu'elle ne voulait pas d'intervention militaire en Syrie, mais qu’est prête à tout scénario pour discuter avec le président Bachar al-Assad sur la violente répression contre l'agitation populaire, y compris la mise en place d'une zone tampon pour contenir tout afflux massif de réfugiés.

Selon Reuters, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a également déclaré que des sanctions contre la Syrie étaient prêtes et qu’elles seront annoncées après sa rencontre avec le président Abdullah Gül et le Premier ministre Tayyip Erdogan.

"Si l'oppression continue, la Turquie est prête à tout scénario. Nous espérons qu'une intervention militaire ne sera jamais nécessaire. Le régime syrien doit trouver la façon de faire la paix avec son propre peuple. Si des dizaines ou des centaines de milliers de gens commencent à affluer vers l'Irak, le Liban, ou la Turquie, non seulement Ankara mais la communauté internationale considérera comme nécessaire de prendre certaines mesures, comme la création d’une zone tampon. Nous ne voulons pas que cela se produise, mais nous devons tenir compte et travailler sur ce scénario."

Toutefois, M. Davutoglu a minimisé ses propos soulignant qu’une zone tampon n'était pas sur "l'agenda d'aujourd'hui."

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La Turquie a déclaré qu'elle ne se sentait pas menacée par la mise en garde de la Russie sur un déploiement de missiles ciblant le système américain de défense en Europe.

"Le lancement le 29 Novembre de la construction d'une station de radar antimissile dans la région de la mer Baltique russe de Kaliningrad, doit d’être traitée par l'Occident comme le "premier signal" de la préparation de la Russie à l'encontre des ‘menaces’ potentielles de l'OTAN sur sa ligne de défense antimissile. Si notre signal n'est pas entendu, comme je le disais le 23 Novembre, nous allons continuer à déployer d'autres moyens de défense," a déclaré le président Dimitri Medvedev.

Ahmet Davutoglu, s'adressant à des journalistes alors qu'il revenait d'une visite au Caire pour assister à une réunion de la Ligue arabe sur la Syrie, a déclaré que le radar qui allait être déployé en Turquie, n’était pas dans un but offensif. "Si quelqu'un veut attaquer la Russie, c'est son affaire. Le notre [de radar] ne constitue pas une menace contre la Russie. Il n’est prévu qu’à des fins défensives. Les missiles russes ne sont pas une menace pour nous, aussi longtemps qu'ils sont à des fins offensives."

Le radar américain de type Rayons-X, sera déployé dans la base de Kürecik, près de Malatya en Turquie orientale. Ankara a accepté d'accueillir le radar après de longues négociations avec les États-Unis et l’assurance qu'aucun pays ne sera ciblé comme source de menace.

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* Brève OSCE *

Les autorités d’Arménie et celles du Karabakh ont réaffirmé leur volonté de retirer leurs tireurs d'élite de la ligne de front, mais ont refusé de le faire unilatéralement. Dans le même temps, Erevan a menacé de lancer des représailles pour décourager l'activité des snipers. L’armée du Karabakh fait état de sept tués ou blessés chez les forces azéries la semaine dernière, comme le résultat d'actions punitives. L’Azerbaïdjan a confirmé qu'un seul décès.

Les coprésidents du Groupe de Minsk ont refusé de commenter les tensions sur la ligne de contact entre les forces azerbaïdjanaises et celles de l'Artsakh lors de leur conférence de presse à Erevan.

Le Groupe de Minsk en quittant Erevan, a traversé à pied la frontière arméno-azerbaidjanaise au nord du pays dans le secteur Ijevan-Ghazakh, près du village de Kayan, pour se rendre à Bakou. C’est dans le cadre du suivi permanent de surveillance de l'OSCE que les médiateurs ont traversé la frontière. Comme à l’accoutumé, aucune infraction n'a été rapportée suite à l'observation du cessez-le-feu sur cette partie de la ligne de contact.

Du côté arménien, la surveillance était menée par le Représentant personnel du Président de l'OSCE en exercice, Andrzej Kasprzyk, le coordonnateur du Bureau de l'OSCE, Imre Palatinus (Hongrie) et les Assistants sur le terrain du Représentant personnel du Président de l'OSCE en exercice de Christo Christov (Bulgarie) et Marius Puodziunas (Lituanie).

La mission d’observation a été précédée par un briefing dans les bureaux du gouverneur de la région de Tavush.

* Brève Arménie *

La visite du chef spirituel des musulmans du Caucase - et donc de l’Azerbaïdjan, Sheikh-Ul-Islam Allahshuqyur Pashazade, à Erevan est une façon de rassurer la communauté internationale sur la récente agression sur la ligne de contact, selon le président de l’ONG ‘Assemblée des Arméniens d'Azerbaïdjan’.

Grigori Ayvazian a indiqué que Pashazadeh se comportait plus en politicien qu’en religieux. "Les Arméniens se sont montrés tolérants en l'accueillant malgré qu’il a été l’un des cerveaux du massacre des Arméniens à Soumgaït en 1988," a-t-il souligné.

Les 27 et 28 Novembre, Erevan a accueilli la réunion des dirigeants spirituels de pays de la CEI – le guide Sheikh-Ul-Islam Allahshuqyur Pashazade, le patriarche Kirill de Russie et SS Karékine II, catholicos des Arméniens. A l’issue de la rencontre une déclaration commune stipulait pour le conflit du Karabakh, le soutien au groupe de Minsk de l’OSCE le soutien à des négociations pacifiques, le soutien au respect des normes internationales, le non recourt à la force et le retrait des snippers de la ligne de front.


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Extrait de Armenialiberty, de Radiolour et de PanArmenian