***
Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
***
Commentaires
Tout à fait involontairement (ou pas ?), le président Ilham Aliev
a expliqué en quelques mots pourquoi le processus de négociations sur la
résolution du conflit du Haut-Karabakh était quasiment dans une impasse. Bien
évidemment la faute en incombait à la partie adverse, c'est-à-dire en premier
lieu à l’Arménie mais également dans une certaine mesure aux médiateurs
internationaux.
En analysant plus en détails ses propos, il en ressort que :
- Ses exigences se basent non sur les
propositions des pays coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, mais sur les
décisions de l’Acte final d’Helsinki datant de 1975 et sur les Résolutions du
Conseil de Sécurité des Nations-Unis datant de 1993.
- Les Résolutions onusiennes datent de l’époque
où la guerre faisait rage entre les Arméniens et les Azerbaidjanais. Le 16 Mai 1994, le
cessez-le-feu est signé à Moscou entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan et le
Haut-Karabakh sous l’égide de la Russie. C’est en fait le Groupe de Minsk de
l’OSCE qui prend la relève du Conseil de Sécurité des Nations-Unis et conduit les
négociations pour la résolution pacifique du conflit, ses coprésidents étant trois
des grandes puissances ayant un siège permanent au Conseil de Sécurité.
- Depuis le dit Conseil n’a jamais voté de
nouvelles résolutions, et celles de 1993 n’étaient pas contraignantes. De plus
quand Aliev fait référence à l’Acte final d’Helsinki il omet volontairement
deux points : celui concernant le non usage de la force ou de sa menace, et
celui relatif au Droit des peuples à s’autodéterminer.
- Aliev aime bien renverser les rôles et se victimiser.
Qui se surarme à outrance et le fait savoir urbi et orbi ? Depuis quand Erevan
menace-t-il de reprendre la guerre contre l’Azerbaïdjan ?
- Le souci principal, pour ne pas dire
exclusif des dirigeants azéris, c’est de récupérer coute que coute tous les territoires
perdus en 94. Des territoires octroyés généreusement par le tandem
Lénine-Staline et que Bakou considère comme définitivement siens – point barre.
Ils n’ont que faire des autres points et/ou propositions des médiateurs.
La question qui reste en suspend, est de savoir ‘quand’, et non ‘si’,
Aliev se sentira suffisamment fort pour reprendre par la force le Haut-Karabakh
et les districts avoisinants ? S’il veut être réélu en Octobre, il se doit
de se montrer fort et intransigeant sur ce sujet. N’a-t-il pas répété que les
Arméniens du monde entier étaient les ennemis de l’Azerbaïdjan !
Quoi qu’il en soit, la solution du problème ne se trouve ni à Erevan,
ni à Bakou, mais à Moscou : à quel moment Poutine considérera-t-il que le ‘jeu’
a assez duré ?
***
Traductions –revue de presse
***
Le processus de paix
Le président azerbaïdjanais considère
le conflit du Haut-Karabakh comme une menace majeure pour la sécurité de son
pays et pour toute la région.
Dans un discours prononcé lors
d'une conférence qui a réuni des diplômés de l'Institut des relations
internationales de Moscou, Ilham Aliev
a accusé l'Arménie
***
Union Européenne
"Les
conflits en Géorgie, en Moldavie, ainsi qu’au Haut-Karabakh représentent une
menace pour la stabilité et la sécurité. Trouver une solution durable pour eux
est une priorité absolue de l'UE. La Commission continue de soutenir le travail
précieux de l'OSCE", a déclaré
***
La RHK reconnue
Les élus de l’Etat du Maine ont adopté une résolution reconnaissant
l'indépendance de la République du Haut-Karabakh (RHK), et appelant le
président américain et le Congrès "à
soutenir l'indépendance et l'autodétermination démocratique de la RHK
ainsi que la
***
**
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am et de Armenpress