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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
Violer le cessez-le-feu est un moyen de pression sur tous les acteurs,
car Bakou est insatisfait du travail des coprésidents du groupe de Minsk de
l'OSCE, de la longueur des négociations de paix et du manque d'engagement de la
communauté et des organisations internationales à son égard. Le clan Aliev considère
:
- Que le Haut-Karabakh fait partie intégrante
de l'Azerbaïdjan. En conséquence, les troupes arméniennes sont assimilées à une
armée d'occupation.
- Que l'Arménie, toute affaire cessante, doit
appliquer les Résolutions de l'ONU, même si elles ont été votées en 1993 au
plus fort de la guerre. Il fait fi des décisions et des propositions ultérieures.
- Que l'activité du groupe de Minsk de l'OSCE
et plus spécialement le travail des coprésidents - Russie, Etats-Unis et France
–, est insatisfaisant car aucun résultat tangible n'a été enregistré,
sous-entendu en sa faveur. En conséquence il convient de brusquer les choses en
violant le cessez-le-feu ou en évitant que les observations de l'OSCE se
rendent en premières lignes et constatent que certains types d'armements ou
d'individus n'ont rien à y faire; et lorsqu'une rencontre avec la partie
opposée est prévue, lancer des commandos quelques jours avant. Dernière possibilité
plus subtile, présenter de nouvelles requêtes pendant le sommet entre les Présidents.
- Ou plus exactement constate que les grandes
puissances et la communauté internationale sont beaucoup plus intéressées par
ses gisements pétroliers et gaziers que par le conflit du Haut-Karabakh. Que
dans ces pays on attache plus d'importance aux droits, aux valeurs démocratiques
et au cérémonial diplomatique, et que de plus ils ne sont près de s'engager militairement.
En conséquence, Bakou peut
se permettre tous les écarts en évitant de franchir
la ligne rouge. L'idéal serait bien évidemment que les Arméniens tombent dans
le piège de la provocation ce qui donnait à Bakou motif de répliquer avec tout
l'arsenal acquis depuis des années à coups de milliards.
Face à cela l'Arménie s'appuie au maximum sur les coprésidents du
groupe de Minsk dont le rôle s'est transformé avec le temps en modérateur dans
ses propos pour éviter que l'Azerbaïdjan se lance dans une nouvelle guerre. Il
est clair que l'on ne peut mettre en œuvre les diverses propositions et/ou
principes de base des médiateurs internationaux tant le potentat azéri aura
comme seul et unique objectif de recouvrer tous les territoires perdus.
Sans être dans le secret des dieux, on peut objectivement penser que le
gouvernement arménien serait probablement enclin à céder certains districts du
Karabakh si Bakou faisait lui aussi un geste significatif autre que celui d'accorder
une 'grande' autonomie au Haut-Karabakh,
comme reconnaître le droit à l'autodétermination du peuple arménien,
c'est-à-dire son droit à l'indépendance. C'est le principe même d'une
négociation que de faire des compromis de part et d'autre.
Ainsi, plutôt qu'Ankara fasse pression sur l'Arménie pour qu'elle
"restitue" des territoires à l'Azerbaïdjan, il serait plus judicieux qu'il
fasse pression sur Bakou pour qu'il revoie sa stratégie et sa rigidité dans les
négociations de paix. Hélas, c'est le contraire qui se passe. C'est Bakou qui
pilote ce dossier au sein du gouvernement et du parlement turcs.
Personnellement je serai plutôt amené à me poser la question suivante :
est-ce que la Turquie désire réellement normaliser ses relations avec l'Arménie
? Très honnêtement, je n'en suis pas sûr du tout car le contentieux avec les
Arméniens du monde entier et les conséquences qui en découlent, sont nettement
plus importants à ses yeux que le devenir politique du Haut-Karabakh.
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Traductions – revue de presse
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Communiqué du ministère arménien de la Défense :
"Les forces armées azerbaïdjanaises continuent de tirer vers les
positions et les habitations arméniennes, ignorant les appels de la communauté
internationale, et en particulier ceux des coprésidents du Groupe de Minsk de
l'OSCE, à respecter le cessez-le-feu, notamment pendant les Jeux olympiques
d'hiver de Sotchi.
Cela donne à penser que les actions des militaires azerbaïdjanais sont :
soit non contrôlées par la hiérarchie; soit que cette provocation vise à
déstabiliser la situation à la ligne de contact.
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Les Etats-Unis et le conflit du Haut-Karabakh
"Toute
perte de vie est tragique. La tension a augmenté pendant plusieurs semaines sur
la ligne de contact. Nous espérons qu'elle va diminuer. L'escalade de la
tension n'aide pas le processus de négociation et peut créer des erreurs de
calcul avec des conséquences inattendues," a déclaré l'Ambassadeur
des Etats-Unis en Azerbaïdjan Richard Morningstar.
Et de poursuivre :
"Les
Etats-Unis exhortent les deux parties à observer la trêve sur la ligne de
contact et à s'abstenir de
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Le Canada et le conflit
du Haut-Karabakh
Jim Karygiannis, membre de la Chambre des communes canadienne, a
publié une déclaration exhortant le gouvernement azéri à respecter le
cessez-le-feu.
"Je
tiens à exprimer mes préoccupations concernant les fréquentes violations du
cessez-le-feu le long de la frontière arménienne et à la ligne de contact. Ces
incidents ont entraîné des pertes tragiques de vies humaines. Récemment, un
soldat arménien, Armen Hovannisian, a été abattu par les troupes azéries.
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Relations UE-Arménie
Il y a un désaccord au sein de la
commission de coopération parlementaire UE-Arménie.
La Commission est composée des
députés : Aghvan Vardanian (FRA - Dachnaktsoutioun), Stépan Markarian (Arménie
prospère) et Nigol Pashinian (ANC) le coprésident Samvel Farmanian.
"L'atmosphère
tiède qui prévaut dans les relations Arménie-UE depuis le 3 Septembre est la
raison principale de la non-signature d'un document commun. L'Arménie n'a pas voulu faire de
déclaration afin de ne pas fournir des explications à la Russie. Le processus a
été orchestré d'Erevan. Nous étions
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ONU
Un débat sur "La Protection de la population civile dans les conflits
armés" a eu lieu au Conseil de sécurité des Nations Unies. Le
Représentant permanent de l'Arménie auprès de l'ONU, l'Ambassadeur Karen Nazarian a stigmatisé la
rhétorique belliqueuse et les actes de provocation de l'Azerbaïdjan à la ligne
de contact. Il a indiqué notamment :
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Frontière Arménie-Turquie
La Turquie a commencé le déminage
des zones frontalières avec l'Arménie et l'Iran (11.665,641 km²) en vue
d'accroître sa capacité de surveillance des frontières. De source ONG, il faut environ
un million de mines à désamorcer.
Le coût total du projet est
estimé à 52,450 millions d'€, financé par l'UE à hauteur 75% et le reste par le
ministère turc de la Défense. Il sera réalisé en deux phases :
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Le coin des analystes et des observateurs
"La
Turquie a toujours essayé de participer au processus de paix du Karabakh.
Toutefois, la Russie, les Etats-Unis et les principaux acteurs géopolitiques,
ne l'ont pas permis," a déclaré le turcologue Levon Hovsepian.
"La
Turquie devient un pays problématique même pour l'Union européenne De plus, Ankara
devient imprévisible même pour ses alliés. L'EU essaie de maintenir la Turquie
dans une camisole de force, il y a certaines limites qu'elle ne peut franchir.
Les récentes déclarations des dirigeants occidentaux démontrent que la Turquie,
avec son comportement actuel, n'a pas sa place en Europe."
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de Times.am