L'Arménie et les pays médiateurs



 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

Les hommes changent, mais pas la politique, ou plus exactement la position des Etats coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE envers les trois processus (extérieurs) de l'Arménie : - les relations avec l'UE; les relations avec la Turquie et le conflit du Haut-Karabakh.

Les Etats-Unis fourbissent leur politique en changeant leurs représentants dans cette partie du globe que ce soit en Arménie, en Turquie ou en Azerbaïdjan. Mais pas question de donner raison aux Arméniens en reconnaissant le génocide et ainsi vexer et se mettre à dos l'allié turc, de surcroit membre de l'OTAN. De même, les accords énergétiques et de logistiques militaires avec Bakou priment sur les relations avec Erevan, lequel est considéré par trop imbriqué avec Moscou. L'adhésion à l'Union douanière russe n'a fait qu'accentuer cette position.

L'Union européenne en élisant le social-chrétien luxembourgeois espère consolider les acquis de l'Union tout en essayant de jouer un rôle plus important vers ses frontières orientales. L'accord d'Association avec l'Arménie qui est tombé à l'eau, la politique de Bakou par trop incertaine qui est à mille lieux des valeurs de l'UE, les événements ukrainiens qui ont changé profondément la donne dans cette région, ont fortement ébranlé le partenariat de l'Est signant par la même occasion son arrêt de mort. Les Occidentaux et plus particulièrement Bruxelles ne peuvent

impunément marcher sur les plates-bandes de Moscou. Crise économique ou pas, l'UE a du mal à assumer un rôle géopolitique important dans les pays du partenariat oriental, c'est-à-dire sur les six pays ex-soviétiques(1). Vingt-huit Etats indépendants avec d'énormes disparités qui n'ont aucune politique commune- qu'elle soit financière, économique, intérieure ou étrangère -, et encore moins militaires, n'ont pas le poids nécessaire envers ces pays. Les aider financièrement pour améliorer leur gouvernance avec les valeurs de l'UE (démocratie, libertés, droits de l'homme, …) ont peu de prise sur des dirigeants issus du sérail homo-sovieticus. Et si de plus, les européens font fi de l'histoire de ces pays et des charcutages qu'ils ont subis, ils ne sont pas au bout de leurs peines.

Reste l'acteur géopolitique le plus important de cette partie du monde qui depuis des lustres tire les ficelles de son "étranger proche" : la Russie. Poutine n'est pas Medvedev et encore moins Eltsine, le caresser dans le sens du poil ne suffit pas. Il suffit de voir comment il se comporte avec ces ex-RSS, jouant à la douche écossaise avec Erevan et Bakou. Son idéal n'est pas l'idéal européen, et son rêve encore moins.

Croire que depuis l'implosion de l'URSS "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" (Terroristes et Djihadistes mis à part), et que tout à chacun aspire à adhérer aux valeurs démocratiques, serait une très grave erreur. La vision et le comportement des dirigeants sont très éloignés des désirs des peuples.


(1)        : Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Moldavie, Ukraine et Biélorussie

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Traductions – revue de presse

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Relations  UE-Arménie

L'ex-Premier ministre du Luxembourg (PPE), Jean-Claude Juncker, a été élu président de la Commission européenne par 422 voix contre 250, malgré la forte opposition de la Grande-Bretagne.

Jean-Claude Juncker a déclaré dans son discours liminaire : "Au cours des cinq prochaines années, il n'y aura pas de nouvelles adhésion à l'Union européenne. Il est difficile d'imaginer que l'un des pays candidats avec lesquels nous négocions satisfera à tous les critères d'adhésion. Bien évidemment, les négociations d'adhésion se poursuivront."


Le Président Serge Sarkissian a


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From Azerbaïdjan without love

"Les médias arméniens se référant à la déclaration du ministre de la défense Seyran Ohanian prétendent que les Forces armées azerbaïdjanaises auraient effectuées des incursions, avec l'aide de criminels connaissent bien le territoire. Ces allégations sont sans fondement," a déclaré le Ministère azerbaïdjanais de la défense, et de poursuivre :

"Les territoires occupés sont des territoires de l'Etat souverain d'Azerbaïdjan, et les citoyens [azerbaidjanais] ne peuvent pas y être interdits. Malgré la déclaration de la partie arménienne, lesdites personnes ne violaient pas la frontière de l'État, vu que ces terres qui sont sous le contrôle d'un Etat fictif, créé illégalement par le régime d'occupation, sont des territoires azerbaïdjanais reconnus par les Nations Unies.

Les dirigeants criminels arméniens, qui ont commis des actes de violence contre l'Azerbaïdjan, qui ont participé à


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Conflit du Haut-Karabakh

Le 16 juillet le Président de la RHK, Bako Sahakyan, a rencontré le représentant personnel du Président en exercice de l'OSCE, l'Ambassadeur Andrzej Kasprzyk.

Les questions liées à l'étape actuelle des négociations sur le règlement du conflit du Karabakh et ses perspectives, ainsi que la situation le long de la ligne de contact entre les forces armées arméniennes et azéries, ont été discutées.

Le Président a estimé


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Etats-Unis

L'ambassadeur américain désigné pour la Turquie, John Bass, estime que l'instabilité le long de la frontière Sud de la Turquie donne une nouvelle urgence à Ankara de renforcer les relations avec ses voisins : Israël, l'Arménie, et Chypre.
S'exprimant au cours des audiences de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Bass a indiqué que le problème auquel se confrontent toutes les démocraties qui veulent progresser, est de savoir comment elles doivent traiter le passé. Concernant le différend turco-arménien il a précisé :
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Le coin des experts et des observateurs

Selon le quotidien Hrabarag, la récente visite du président François Hollande dans la région était, d'abord et avant tout, conditionné par le problème du règlement du conflit du Haut-Karabakh.
"Serge Sarkissian aurait donné son consentement préalable à la proposition de François Hollande pour une réunion avec le président Ilham Aliev à Paris. Selon les mêmes sources, Aliev aurait également accepté. Cependant, Mammadyarov a clairement indiqué au Groupe de Minsk de l'OSCE qu'ils acceptent la réunion uniquement s'il y a de nouvelles propositions spécifiques favorables à l'Azerbaïdjan.
Le président Hollande et le côté américain ne veulent pas
 

 
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Times.am, de Tert.am, et de Lragir.am