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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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En
Turquie, c’est le parti du président Erdoğan (AKP, islamo-conservateur) qui
rafle la majorité des sièges avec 49,5% des suffrages obtenant ainsi 316 sièges
des 550 du Parlement. Derrière l'AKP, le Parti républicain du peuple (CHP,
social-démocrate) est arrivé deuxième avec 25,4% des voix et 134 sièges, devant
le Parti de l'action nationaliste (MHP, droite) avec 12% et 41 sièges. Le Parti
démocratique des peuples (HDP, pro-kurde) ferme la marche avec 10,3% des voix,
obtenant 59 sièges.
Toutefois,
Erdogan n’a pas totalement atteint son objectif, car il lui aurait fallu avoir 14
sièges de plus pour avoir 330 sièges et réaliser ainsi son rêve, à savoir
modifier la constitution pour transformer le régime parlementaire actuel en un
régime présidentiel fort, c'est-à-dire renforcer son propre pouvoir. A qui la
faute ? Au HDP bien sûr. C’est le coupable tout trouvé qui avec quelques
pou-ièmes dépasse la barre des 10% et accapare ainsi des sièges qui auraient
été répartis entre les trois partis représentés au parlement au prorata de
leurs scores. C’est pourtant pas faute d’avoir fait peur à la population, Kurdes compris.
Dans
une déclaration conjointe faite par la chef de la politique étrangère de l'UE
Federica Mogherini et le commissaire européen à l'Elargissement, Johannes Hahn,
on peut lire:
«Les
élections générales de dimanche en Turquie, qui ont eu un taux de participation
élevé, ont réaffirmé le fort l'engagement du peuple turc à des processus
démocratiques.
L'UE va
collaborer avec le futur gouvernement en vue de renforcer davantage le
partenariat UE-Turquie et continuer à faire progresser notre coopération dans
tous les domaines pour le bénéfice de tous les citoyens.»
()
En
Azerbaïdjan, c’est également le parti du président Ilham Aliev (Azerbaïdjan
Nouveau) qui a obtenu la majorité absolue en raflant 71 sièges sur les 125 que
compte le Parlement.
Des
résultats qui n’ont étonné personne vu que l’opposition est muselée, les
dissidents emprisonnés et les libertés réduites à leurs plus simples
expressions. Partant du fait qu’il n’y avait aucun candidat opposant solide, il
n’était pas nécessaire pour le pouvoir de recourir à de la fraude pour gagner
les élections, d’où les commentaires mitigés des observateurs.
«A
vaincre sans péril, on triomphe sans gloire».
Ce
qui n’empêchera pas les Occidentaux de continuer à commercer avec le potentat
du coin, tout comme ils font avec nombre pays du Golf. Aussi il devient
ridicule de se gargariser avec les valeurs démocratiques. Mais il s’agit de la
Russie ou de l’Iran, là on sait appliquer des sanctions. Deux poids, deux
mesures. C’est ce qu’on nomme pudiquement la géopolitique.
()
Après
tout incident, dès que l’Arménie, ou le Haut-Karabakh, fait une déclaration,
Bakou fait de même, mais peu de temps après. Et c’est là que la situation
devient «comique» si l’on peut dire. Car les politiciens et les diplomates
azerbaidjanais se contentent d’un copier-coller des déclarations arméniennes en
inversant les rôles, et se donner bonne mesure, minorent ou majorent les
chiffres.
Toutefois,
l’effet miroir peut déboucher sur des situations cocasses. Ainsi sur l’armement
par exemple quand Bakou accuse l’Arménie d’utiliser des armes inexistantes dans
leur arsenal. De même, lorsque l’Arménie et/ou l’Artsakh «violent» le
cessez-le-feu, c’est systématiquement les mêmes villages qui sont ciblés depuis
des années. Une liste-type d’une vingtaine de localités est ressortie à chaque
communiqué. Et les Occidentaux de gober tout cela.
Fort
heureusement le ridicule ne tue pas, car il y aurait de nombreux morts parmi
les dirigeants azéris.
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Traductions – revue de presse
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Relations
UE-Arménie
«L'Union européenne (UE) doit accorder à
l'Arménie un régime sans visa, ce qui permettra aux citoyens Arméniens de faire
mieux connaissance avec l'Europe et ses systèmes de valeurs,» a déclaré le politologue lituanien, Laurynas Kasčiūnas, du Centre d'études
de l'Europe (Vilnius, Lituanie).
«Cela aidera également les autorités à
prendre la bonne décision. La mobilité est un instrument extrêmement important
— voire décisif dans de nombreux cas, pour le pays. (…) Une telle opportunité
sera donnée également à l'Arménie, si
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Artsakh
«La déclaration du ministère des Affaires
étrangère d'Azerbaïdjan sur la violation du cessez-le-feu par le Karabakh
durant la traversée de la ligne de contact est encore un autre exemple de
désinformation et une tentative de faire pression sur le groupe de Minsk de
l'OSCE,» a déclaré la porte-parole
du ministère des Affaires étrangère du Karabakh, Annie Sarkissian.
"Le Karabakh a respecté scrupuleusement
le cessez-le-feu au cours du suivi, comme indiqué précédemment par
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Azerbaïdjan
«Selon
les représentants du ministère de la Défense de la République d'Azerbaïdjan,
qui étaient sur le terrain à un moment de l'incident, l'équipe de l'OSCE a
immédiatement contacté le côté arménien pour faire cesser le feu et renouveler
les consignes de non-agression. Il est regrettable que, malgré la source et la
direction évidente des coups de feu, les coprésidents n’en aient pas parlé dans
leur déclaration du 29 Octobre 2015 pour refléter correctement cet incident et
n'aient pas nommé les contrevenants. Toutefois,
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Le
coin des analystes et des observateurs
Arkadi Krikorian : Les accords militaires turco-azéris
Jirayr Kotcharian : L'Allemagne et le Génocide arménien
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az et de Hurriyet