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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Si
les jours se suivent et se ressemblent, il en est de même pour tous les visiteurs
qui se rendent en Azerbaïdjan qu’ils soient coprésidents du groupe de Minsk de
l’OSCE, chefs d’Etat ou ministres. Leur visite pourrait se traduire par la
citation de César, mise au goût du jour : «Veni, Vidi, non Vici». Bien
évidemment cet aphorisme ne s’applique pas aux dirigeants turcs pour qui tout
ce qui peut entraver le développement de l’Arménie est le bienvenu, à commencer
par combattre les revendications suite au génocide des Arméniens.
Pour
tous les autres, qui adhèrent aux propositions du groupe de Minsk, il est
difficile de vaincre l’entêtement du dénommé Ilham Aliev et de son clan qui ne
jurent que par un seul et unique axiome : intégrité territoriale. Un
territoire – le Haut-Karabakh, qui n’a jamais été le leur mais qui leur a été
généreusement octroyé par le camarade Staline suite au dépeçage de sa voisine
l’Arménie - la faisant passer de 42.000 à 29.800 km², et comme cela ne
suffisait pas une autre partie a été cédée gracieusement à la Turquie par le
Traité de Moscou, selon le sacro-saint principe en cours chez les
dictateurs de tout poil, qu’ils soient d’extrême-droite ou d’extrême-gauche :
Diviser pour mieux régner.
Ce
n’est pas parce qu’une injustice a été commise il y a 95 ans qu’il faut la poursuivre
voire la consolider. Seulement voilà, ce qui retient les Occidentaux ce ne sont
pas les valeurs démocratiques et humanistes que défend le potentat azéri, mais exclusivement
l’intérêt porté à ses produits pétroliers ; et que le caresser dans le
sens du poil revient non seulement à puiser le gaz contenu dans le sous-sol
mais également à dilater son ego déjà fort énorme. C’est la même méthode qu’utilisent
les Etats-Unis avec les Emirats du Golf, et au diable les valeurs démocratiques
et autres droits de l’homme quand il s’agit d’intérêts nationaux. A noter que
le maître de la région dans ce domaine énergétique est la société BP, ce qui
explique en grande partie le comportement du gouvernement britannique envers
l’Arménie et les Arméniens depuis le XIXème siècle.
Donc,
il n’est pas étonnant que le Haut représentant de l'Union européenne pour les
Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la
Commission européenne, c'est-à-dire la ministre des Affaires étrangères de l’UE,
passe de la pommade à l’équipe Aliev d’autant qu’il y a des contrats gaziers juteux
en perspective. C’est d’ailleurs à l’image des dirigeants de l’UE qui se
couchent, pour ne pas dire s’aplatissent, devant leurs homologues turcs –
grands démocrates et défenseurs des droits de l’homme, pour qu’ils daignent
freiner le flot de migrants.
Pourquoi
le tandem Erdoğan-Aliev se gênerait-il, quand en face d’eux ils ont un
mollasson composé de vingt-huit Etats incapable de mener une politique commune
et cohérente dès que l’on sort du domaine économique. C’est à se demander ce
qui a poussé les dirigeants européens à changer la Communauté économique
européenne, qui leur allait si bien, en Union européenne ?
Traductions – revue de presse
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Arménie
Le gouvernement russe a accordé un
prêt à l'Arménie de 200 millions de dollars pour la fourniture d’armes ; remboursable à partir de 2018 sur dix
ans.
L'Arménie recevra des Smerch - gros lanceurs
multiples de roquettes et leurs munitions, des systèmes de missiles anti-aériens
Igla-S, des systèmes de brouillage au sol et antiradars Avtobaza-M, des systèmes
d'artillerie lourde avec les lanceurs TOS-1A, des missiles autoguidés antichars
9М113М, des
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Artsakh
Le président de la RHK Bako Sahakian a reçu le représentant
personnel du président en exercice de l'OSCE, l'Ambassadeur Andrzej Kasprzyk.
Les questions liées à la situation le
long de la ligne de contact entre le Haut-Karabakh et les forces armées
azerbaïdjanaises ont été au cœur des discussions.
(…)
La Mission de l'OSCE a procédé à une surveillance prévue de la ligne de contact
entre la République du Haut-Karabakh et l'Azerbaïdjan du côté d'Askeran dans la
région d’Aghdam.
Côté Artsakh, la surveillance a été
effectuée par l'Ambassadeur Andrzej Kasprzyk accompagné de Jiri Aberle
(République tchèque) et de Yevgeny Sharov (Ukraine).
Côté Azerbaïdjan, le suivi a été
conduit par Hristo Hristov (Bulgarie), Peter Svedberg (Suède) et de Simon
Tiller (Grande-Bretagne).
Aucune violation du cessez-le-feu n’a
été relevée.
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Azerbaïdjan
Dès que l’accord russo-arménien d’achat d’armes a été rendu public, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, Hikmet Hajiyev, a indiqué que son ministère avait envoyé une note de protestation à son homologue russe.
Ce à quoi, la porte-parole officielle du Ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a répondu :
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Turquie
Le Premier ministre Ahmet Davutoğlu avait déjà avoué que la Turquie soutenait l’opposition syrienne. Selon lui, c’est grâce à la Turquie que cette partie du territoire syrien n’est pas sous l'administration d'Assad.
Le président Recep Tayyip Erdoğan a réitéré son soutien aux combattants anti-Assad de Syrie, et a accusé la Russie de tuer des civils dans ce pays. Il a insisté déclarant que
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OTAN
«La Russie instrumentalise des conflits non résolus, comme celui du Karabakh, pour maintenir son influence dans le Sud-Caucase, bien que la Russie fasse partie du processus du groupe de Minsk, qui vise à résoudre le conflit du Haut-Karabakh," a déclaré le général de l'OTAN, Philip Breedlove.
«Malgré cela, Moscou a même augmenté l'instabilité dans la région en vendant des armes aux belligérants tout en maintenant une présence militaire en Arménie.
En fait, la violence le long de la ligne de contact et de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan s'est sensiblement aggravée ces deux dernières années. 2015 étant l'année la plus meurtrière du conflit depuis la signature du cessez-le-feu en 1994.
Le conflit compliqué du Karabakh est sans doute le plus grand obstacle à la propagation de la paix et de la sécurité à travers l'Europe jusqu’au Caucase,» a-t-il souligné.
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Le
coin des analystes et des observateurs
«L’Iran considère l'Arménie comme une option
alternative pour la fourniture de ses ressources énergétiques vers l'Europe.
Elle a besoin de prévoir un itinéraire bis,»
a déclaré la spécialiste de l’Iran Gohar
Iskandarian.
"Actuellement, les ressources
énergétiques de l'Iran sont expédiées vers l'Europe via la Turquie. Il y a ici en
jeu une importante question financière. L’Arménie peut-elle trouver les fonds
nécessaires ?
L’Iran préfère la voie arménienne plutôt que
la voie azerbaïdjanaise, car en cas de clash des relations turco-iraniennes,
l'Azerbaïdjan se rangera du côté de la Turquie,»
a souligné l’analyste.
(…)
L
e politologue et directeur du centre Modus Vivendi, l’ex-ambassadeur Ara Papian, est intervenu lors d’une table ronde consacrée aux ethnies autochtones de l'Azerbaïdjan.
e politologue et directeur du centre Modus Vivendi, l’ex-ambassadeur Ara Papian, est intervenu lors d’une table ronde consacrée aux ethnies autochtones de l'Azerbaïdjan.
«Beaucoup de nations autochtones vivre en
Azerbaïdjan et les Arméniens ont besoin d'instaurer un dialogue avec elles.
Bien qu’il n’y ait pas de statistiques claires à leur sujet, il est nécessaire
d'élever la conscience de ces populations, de publier des ouvrages et leur
montrer qu'ils sont opprimés et que le gouvernement azerbaïdjanais empêche leur
développement.
Il y a un nombre croissant d’autochtones qui
se rendent compte que nous sommes des peuples amis et que c’est l'Azerbaïdjan
qui est leur oppresseur,» a-t-il souligné.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Today.az, de News.az et de Trend