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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Après
avoir joué pendant quelques années sur deux tableaux - islamistes et
occidentaux, le sultan turc semble avoir
définitivement tourné la page. Ménager la chèvre et le chou ne peut pas durer
éternellement, d’autant que l’Etat islamique perd de plus en plus de territoire
et s’en prend à la population et aux intérêts turcs.
Sous
la pression des Etats-Unis et avec l’aval de la coalition, Erdoğan vient d’envahir
la Syrie. Officiellement pour chasser les combattants de Daech de sa zone
frontalière, mais surtout pour éviter que les Kurdes contrôlent et s’installent
définitivement à ses frontières, quitte pour cela à bombarder leurs positions.
Là-dessus,
il y un complet consensus des Occidentaux, qu’ils soient américains ou
européens : 1- que le PKK est une organisation terroriste ; 2- qu’il
n’est pas question que les Kurdes créent une région autonome en Syrie, comme c’est
le cas en Irak. Mais cela ne gêne pas du tout les dits Occidentaux que ces
mêmes Kurdes les aident à combattre Daech par des troupes au sol.
Différence
fondamentale entre ces deux conceptions de la guerre : les premiers défendent
leurs terres, les seconds veulent imposer leur géopolitique.
On
est dans un méli-mélo inextricable piloté par Washington. La Turquie est un
allié indéfectible des Etats-Unis, de surcroit partenaire militaire et
économique d’Israël – second pilier US dans la région. Toutefois depuis 1963,
Ankara, membre de l’OTAN depuis 1952, frappe à la porte de l’Europe vu qu’il se
considère comme européen depuis Atatürk, alors que seuls 3% de son territoire
se trouvent en Europe. Adopter les coutumes européennes ne signifient pas en
accepter les valeurs, surtout quand on est le leader de l’AKP.
Ce
que l’islamiste Erdoğan a parfaitement intégré. Et quand les évènements lui ont
permis de réaliser ses ambitions, un boulevard s’est ouvert dans lequel il s’est
engouffré allègrement. Profitant de l’aubaine, il casse les dernières
résistances militaires et éradique des diverses institutions toutes les
personnes non fiables, et particulièrement les gülenistes. Nos chers Démocrates
ont poussé des petits cris d’orfraie, mais sans plus.
Et
l’Union européenne dans tout cela, empêtrée qu’elle est dans ses
contradictions ? Pas de vision politique étrangère et sécuritaire commune
– chaque pays a ses propres accords avec ses ex-colonies ou ses partenaires
privilégiés ; pas d’engagement militaire commun – seuls quelques pays font
partie de la coalition contre Daech ; pas de comportement commun envers
les réfugiés – les frontières nationales sont plus ou moins perméables au
gré des gouvernements; pas de politique économique, fiscale ou monétaire,
harmonisées – chaque pays a ses propres règles.
Nos
chers dirigeants, à contrario des peuples, ont pensé que l’entente plus ou
moins harmonieuse des membres de la CEE (qui a pris fin en 1993), allait
s’appliquer aux 28 de l’UE, surtout lorsqu’on fait entrer dix pays d’un coup
(2004) sans vérifier qu’ils sont conformes aux 35 chapitres des critères
d’adhésion. Et la Grande Bretagne qui n’est pas dans l’espace Schengen, qui n’est
pas passé à l’€uro, qui s’est déchargé sur la France de sa frontière européenne,
et qui a de multiples passe-droits concernant ses échanges avec le
Commonwealth, se paye le luxe de sortir de l’UE.
Comment
dans ces conditions attendre une position claire envers la Turquie, tout
comme en attendre envers les pourvoyeurs et mentors du Daech que l’on
continue à caresser dans le sens du poil ! Il est beaucoup plus facile de s’en
prendre à la Russie poussé que l’on est par un vent outre-Atlantique.
Traductions – revue de presse
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Réunion
de l’OSCE
Edouard
Nalbandian a pris la parole lors de
la réunion ministérielle informelle de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération
en Europe (OSCE) qui s’est tenue à Potsdam ; extraits :
«()… Il est évident que tous les défis dans
le domaine de l'OSCE doivent être traités par le dialogue. Nous pouvons
débattre sans cesse de l'essence, de la portée des principes et des engagements
de l'OSCE qui devraient façonner ce dialogue. Cependant, si nous ne sommes pas
d'accord sur un principe de base alors apparemment tous nos efforts seront
vains. La non-utilisation de la force ou la menace de la force font partie de
ce principe. L’adhésion inconditionnelle à la non-utilisation de la force est
essentielle pour
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Arménie
«La mise en œuvre des accords conclus lors
des sommets de Vienne et de Saint-Pétersbourg, va créer les conditions
appropriées pour faire avancer le processus de paix du Haut-Karabakh,» a déclaré le ministre arménien des Affaires étrangères
Edouard Nalbandian devant un
parterre d’étudiants.
Edouard Nalbandian a présenté les
perspectives de l'Arménie sur plusieurs questions régionales et internationales
et leur solution. Il a également abordé
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Réunion
des ministres des Affaires étrangères de l’UE
Le ministre arménien des A.E Edouard Nalbandian a participé à
Bratislava à la réunion de ses homologues des Etats membres de l'UE et du
partenariat oriental, qui était dirigée par le Haut Représentant de l'UE pour
les Affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini et le commissaire à la politique européenne de
voisinage et aux négociations d'élargissement
Johannes Hahn.
«Les quatre étapes des négociations sur le
nouvel accord-cadre UE-Arménie se sont déroulées avec succès. La prochaine
étape aura
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Sommet
du G20 à Changzhou
Concernant une reprise complète de la
coopération entre les deux pays Poutine
a déclaré :
"Bien sûr, il y a beaucoup à faire pour
restaurer une coopération complète dans toutes les directions. Nous allons
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Allemagne
La chancelière Angela Merkel a déclaré que le gouvernement allemand ne prend pas
ses distances de la résolution du Bundestag sur la reconnaissance du génocide
arménien. En conséquence, elle "nie
catégoriquement" toutes les autres
allégations.
Mais par ailleurs, selon Mme Merkel,
aucune résolution ne doit être considérée comme «juridiquement contraignante», ce sont
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Artsakh
Le Président s’est félicité de
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Conflit
du Karabakh
Les co-présidents du Groupe de Minsk de l'OSCE ont rencontré le
ministre russe des A.F Serguei Lavrov
à Moscou, concernant le règlement du conflit du Haut-Karabakh.
"C’est
une conséquence de l’importance qui a été donnée à la résolution du conflit lors
de la rencontre Vladimir Poutine-Barack Obama.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.am