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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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L’année
2016 s’est achevée sur une triste note, Bakou a clôturé l’année avec un
nouvelle attaque ayant entraîné la mort de trois militaires arméniens, plus
celle d’un membre du commando azéri, resté sur le territoire arménien.
Attaque
dont l’ampleur n’a rien à voir avec celle d’Avril qui a fait plusieurs
centaines de morts de part et d’autre, et malheureusement parmi la population
civile, suite aux tirs à l’arme lourde sur les villages arméniens.
Malgré
de nombreuses preuves, la réaction des pays coprésidents du groupe de Minsk de
l’OSCE a été de renvoyer dos à dos les belligérants, se contentant comme à
l’accoutumé de sortir des déclarations génériques reprenant les trois principes
de base et les six éléments principaux, élaborés à Madrid en Novembre 2008 et
basés sur l’Acte final d’Helsinki (1975) et les normes internationales.
Ce
type de déclaration dure depuis des années et n’est pas prêt de se terminer.
L’Arménie
a accepté les propositions des médiateurs partant du constat qu’en 1988 la
région autonome du Haut-Karabakh a demandé officiellement son détachement de la
RSS d’Azerbaïdjan et son rattachement à la RSS d’Arménie conformément aux lois
en vigueur en URSS. Ce qui signifie que le Haut-Karabakh, quel que soit l’issue
des négociations de paix, ne peut retourner sous administration azérie ;
et ce d’autant qu’un référendum en Novembre 1991 conforte la déclaration
d’indépendance proclamée en septembre 1991. Faits dont les pays médiateurs ne
tiennent absolument pas compte, se contentant d’essayer de régler les conséquences.
Pour
Bakou, il en va tout autrement. Le Haut-Karabakh fait partie de l’Azerbaïdjan
(intégrité territoriale) et il n’est pas question d’indépendance. Les
dirigeants azéris n’ont que faire des propositions des médiateurs
internationaux, pas plus que des Sommets entre Présidents, organisés ou pas par
eux. Seuls comptent pour les Azéris la restitution des territoires perdus en
1994, ce qui sous-entend le départ des militaires arméniens et tant qu’à faire de
la population civile arménienne non-satisfaite de cet arrangement. A partir de
là, tous les moyens sont bons pour inciter les Arméniens à quitter la région à
commencer par les tenailler militairement à longueur de jour.
Ça,
c’est pour la partie urbi.
Mais
le clan Aliev n’en reste pas là, il mène aussi une bataille sur la partie orbi.
Que ce soit dans les organisations internationales – ONU, OSCE, UE, PE, Conseil
européen, Conseil de l’Europe, APCE,- ou auprès des gouvernements et/ou des
parlementaires nationaux, tout est fait pour dénigrer l’Arménie, notamment en
usant de la diplomatie du caviar. Et comme cela ne suffit pas, les ambassadeurs
azerbaidjanais ont pour mission de s’immiscer dans les Affaires intérieurs des
Etats en écrivant directement aux élus.
Tenant
compte de toutes ces actions, les possibilités de l’Arménie sont limitées.
Certes, elle peut soutenir de nouvelles attaques, bien qu’elle soit moins
équipée que l’ennemi ; mais cela ne fera que renforcer les velléités du
clan Aliev. Reste le comportement de la communauté internationale et plus
particulièrement des pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.
Le
groupe de Minsk de l’OSCE existe depuis 1992 et les trois coprésidents depuis décembre
1996. Au bout de 20 ans, force est de constater qu’à part éviter que la guerre
reprenne – ce qui est déjà pas mal, pas grand-chose ne permet de faire progresser
les négociations de paix. Il serait peut-être temps de revoir leur stratégie et
de ne plus se contenter de rabâcher les mêmes généralités en appliquant la
méthode Coué. Mettre les points sur les ‘i’ et ‘appeler un chat, un chat’
changerait peut-être le comportement de certains. Espérons que les médiateurs
nouvellement nommés s’y emploieront.
Rappels :
Propositions des médiateurs :
Trois
principes de base :
-
intégrité territoriale ;
-
non usage de la force ou de la menace d’usage de la
force ;
-
égalité des droits et autodétermination des peuples.
Six
éléments principaux :
-
Retour des territoires entourant le Haut-Karabakh sous contrôle
azerbaïdjanais ;
-
Un statut pour le Haut-Karabakh en prévoyant des garanties pour la sécurité et
l'auto-gouvernance ;
-
Un couloir reliant l'Arménie au Haut-Karabakh ;
-
Une détermination dans le futur du statut juridique définitif du Haut-Karabakh
par le biais d'une expression juridiquement contraignante d’un
referendum ;
-
Le droit pour les toutes les personnes déplacées et/ou des réfugiés à retourner
dans leurs anciens lieux de résidence ;
-
Une garantie de sécurité internationale incluant une opération de maintien de
la paix.
Mandat
des coprésidents du Groupe de Minsk
Suite à la décision du Sommet de
Budapest, le 23 Mars 1995, le Président en exercice a chargé les coprésidents
du Groupe de Minsk (Etats-Unis, Fédération de Russie et France) de fournir un
cadre approprié pour la résolution des conflits de manière à assurer le
processus de négociation; pour obtenir la conclusion par les parties d'un
accord sur la cessation du conflit armé afin de permettre la tenue de la
Conférence de Minsk; et de promouvoir le processus de paix en déployant les forces
de maintien de la paix multinationale de l'OSCE. Le processus de Minsk peut
être considéré comme conclu avec succès si ces objectifs sont pleinement satisfaits.
Traductions – revue de presse
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Arménie
«Les événements d'Avril ont confirmé
l'incapacité de la partie azerbaïdjanaise comme partenaire de négociations,» indique dans le périodique Analyticon, le politologue Massis Maïlian.
«En lançant une nouvelle attaque en Avril,
l'Azerbaïdjan a non seulement rompu le processus de négociations et violé ses
obligations internationales, mais aussi a dénoncé l'accord tripartite de
cessez-le-feu de 1994 et l'accord de renforcement du cessez-le-feu de 1995, signés
par les représentants du Haut-Karabakh, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie. Les
notes concernant la dénonciation des documents adoptés antérieurement ont été
diffusées par la Mission permanente de l'Azerbaïdjan auprès de l'OSCE le 11
avril 2016 et par la Mission permanente de l'Azerbaïdjan auprès de l'ONU le 14
avril 2016. Ainsi, les autorités de Bakou ont
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Russie
«Toute tentative de trouver une solution au
conflit du Karabakh sans la participation des autorités de la République du
Haut-Karabakh et de la société civile, sera bloquée par Stepanakert,» a déclaré le politologue russe Alexandre Skakov.
"Il est exact de dire que lorsque
les parties du conflit et les intermédiaires seront prêts à une résolution
réelle fondée sur un compromis, ils commenceront immédiatement à impliquer la
RHK dans le processus de paix. C'est comme résoudre le conflit du Kosovo sans
la participation des Kosovars, de l'Abkhazie sans la participation des
résidents de cette république, ou de la Crimée sans la participation du peuple
de Crimée. Toutefois, ces trois problèmes ont déjà été résolus, résolus par la
volonté des habitants de ces régions et non sur leur dos, que cela vous plaise ou
non", a souligné l'expert.
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Suisse
«L'arrêt de la Cour européenne des Droits de
l'Homme (CEDH) dans l'affaire Perinçek vs Suisse n'est pas convaincant à la
fois dans son raisonnement et dans sa conclusion,» a déclaré le professeur suisse de droit de l'Université
de Fribourg, Gerhard Fiolka.
«Avec cette décision, la CEDH a sérieusement
entravé la marge de discrétion des États. En Europe, la liberté d'expression
n'est nullement considérée comme illimitée, mais le verdict juridique contient
diverses interventions dans la liberté d'expression.
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OSCE
Le mandat du Représentant personnel du
Président en exercice de l'OSCE, l'Ambassadeur Andrzej Kasprzyk, a été prolongé d'un an.
La décision a été annoncée lors d'une
réunion extraordinaire du Conseil permanent de l'OSCE, tenue en présence du
Président en exercice de l'OSCE, le ministre autrichien des Affaires étrangères
Sebastian Kurz.
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Artsakh
«La résolution du conflit du Karabakh sera
impossible sans la présence de l'Artsakh dans les pourparlers,» a déclaré le porte-parole du président de la RHK, David Babayan.
"L’accent sera mis sur le maintien de la
stabilité, car il n'y a aucune autre option à ce stade.
Il est impossible de
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Relations
Israël-Azerbaïdjan
Alexander Lapshin, un blogueur israélien âgé de 40 ans de nationalité
russe qui réside à Haïfa, a récemment visité le Haut-Karabagh et a plus tard
soutenu ouvertement son indépendance. Peu après, l'Azerbaïdjan a délivré un
mandat d'arrêt pour suspicion d'espionnage et des motifs liés à la
"sécurité intérieure".
Après avoir atteint la Biélorussie,
Lapshin a été arrêté à la demande de l'Azerbaïdjan, qui cherche à le faire
extrader. Les responsables israéliens craignent que si Lapshin est transféré en
Azerbaïdjan, il sera jugé pour espionnage et sera condamné à une lourde peine
d'emprisonnement.
Ndlt :
«Chasser le naturel, il revient au galop»
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, et de swissinfo