Haut-Karabakh 2017



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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

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Il n’est pas impossible que 2017 voit quelques changements dans les négociations de paix sur le conflit du Haut-Karabakh.

La présidence de l’OSCE est passée du ministère des Affaires étrangères de l’Allemagne à celui de l’Autriche, et plus précisément de M. Frank-Walter Steinmeier à M. Sébastian Kurz. Rappelons que la présidence allemande avait publié une déclaration indiquant que les raisons invoquées par l'Azerbaïdjan pour bloquer l'extension du mandat du Bureau de l'OSCE à Erevan étaient sans fondement.
Toutefois, les plus malheureux seront certainement les dirigeants turcs vu qu’après la reconnaissance du génocide arménien par le Bundestag, l’Autriche est fermement opposée à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

Deux des trois médiateurs coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE viennent d’être renouvelés. Aussi, il ne faut pas attendre de ces personnes des propos dérangeants à l’encontre du fauteur de troubles. Seul le ministre russe Serguei Lavrov - en poste depuis Mars 2004, connait à fond le dossier Karabakh et peut se permettre de sortir des vérités premières.

Ainsi lors d’une interview il a lâché volontairement une indiscrétion soulignant que : «que la question du Karabakh n'est pas une affaire interne de l'Azerbaïdjan et que son règlement ne dépend pas de la seule volonté de Bakou.» Ce qui remet fortement en cause le fondement des revendications azerbaidjanaises à savoir que le Haut-Karabakh est une partie intégrante de la république d’Azerbaïdjan.

Cela dit, il est peu probable que les pays coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE mettent les bouchées doubles pour résoudre rapidement le conflit arméno-azerbaidjanais. L’union européenne a d’autres chats à fouetter ; c’est le dernier souci de Donald Trump qui cherche à retirer ses billes des points chauds du globe ; quant au successeur de François Hollande, ce n’est pas dit que ce soit une personne proche de l’Arménie et des Arméniens. Reste comme toujours le maitre du Kremlin, qui joue au chat et à la souris avec son «allié» arménien, faisant souffler le chaud et froid sur Erevan et Bakou.

Le travail des médiateurs consistera avant tout, comme les années précédentes, à éviter que les escarmouches ne dégénèrent en conflit sérieux. Et pour se faire leurs armes restent la diplomatie et les caresses du contrevenant dans le sens du poil, ce qui implique des déclarations génériques, histoire de ne fâcher personne. Quant aux décisions prises aux Sommets de Vienne et de Saint-Pétersbourg, Bakou continuera certainement à  s’assoir dessus et à mettre des bâtons dans les roues de l’OSCE.

Il n’est pas question pour le clan Aliev de perdre le Haut-Karabakh, il en va du prestige du potentat et de sa réélection !




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Traductions – revue de presse

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Arménie

Les ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de la Russie, Edouard Nalbandian et Sergei Lavrov, se sont rencontrés à Moscou.

Ils ont examiné un large éventail de questions inscrites à l'ordre du jour des relations arméno-russes, ainsi que le processus d'application des accords conclus entre les dirigeants des deux pays. Ils ont évoqué les préparatifs de la prochaine visite 


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Artsakh

«Plusieurs messages importants ont été prononcés par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sur le Haut-Karabakh,» a déclaré le porte-parole du président de la RHK, David Babayan.

"Le plus important est que la Russie et les autres pays du groupe Minsk excluent l'utilisation de la force et du stress, et surtout qu’il n'y a pas d'alternative à un


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OSCE

«En dépit des efforts soutenus déployés par le Groupe de Minsk et ses coprésidents, l'année 2016 a été marquée par de sévères reculs en ce qui concerne le règlement du conflit du Haut-Karabakh, avec des combats intensifiés et des souffrances accrues pour la population locale,» a déclaré le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sébastian Kurz, président en exercice de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe.

«Toutefois, l'OSCE ne ralentira pas ses efforts et continuera de rechercher un règlement pacifique du conflit. L'Autriche, en tant que Présidente de l'OSCE en 2017, appelle donc les parties à


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Russie

«La résolution du conflit du Karabakh a été discutée lors de la rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue autrichien, Sébastian Kurz, président en exercice de l'OSCE,» a déclaré la porte-parole officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

«Une grande variété de questions - à la fois sur l'ordre du jour de l'organisation et sur la participation de la Russie à ses activités - a été abordée. Et notamment la résolution du conflit du Karabakh vu que c’est du ressort de l'organisation. Mais ce ne sont pas des pourparlers, seulement un vaste «inventaire» dans le contexte du transfert de toutes les questions à l'ordre du jour à la présidence de l'Autriche», a-t-elle souligné.

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Turquie

Dix ans se sont écoulés depuis l’assassinat de Hrant Dink, mais les procédures judiciaires engagées contre des responsables sont toujours en cours. Le bureau du procureur voit un lien entre eux et le mouvement Gülen.

Le procureur général d'Istanbul a d'abord pensé que l'organisation "Ergenekon", que les autorités turques considèrent comme ultranationaliste et terroriste, était à l'origine du meurtre. Une autre piste se fait jour.

Le gouvernement turc accuse le mouvement Gülen de s'organiser illégalement au sein de la police, de l'armée, des systèmes éducatif et juridique depuis des années; Il les blâme pour la tentative manquée de coup de l'an dernier. Ankara poursuit de manière agressive des membres présumés du mouvement. Cependant, au moment de l'assassinat de Dink, le mouvement de Gülen était encore un allié étroit du parti dominant - AKP.

Dix ans après, tous les regards sont maintenant sur les dernières affaires judiciaires avec leurs 35 défendeurs. Il s'agit de l'ancien chef de la police d’Istanbul et d'anciens membres des services secrets. () Il semblerait que l'auteur, Ogün Samast, a eu l'aide de tiers, et notamment de personnes liées aux forces de police d'Istanbul et de Trabzon.




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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, et de News.am