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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
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Commentaires
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Après
les trois pays du Caucase du Sud, il reste les trois autres pays de l’Est de
l’ex-Union soviétique, contigüe à l’Union européenne.
Si
la Moldavie et la Biélorussie gardent encore des liens étroits avec le voisin
russe, il n’en est pas du tout de même avec le plus grand des six Etats du partenariat
de l’Est, l’Ukraine.
A
l’inverse de la Géorgie qui a subi une guerre éclair avec la Russie en Août
2008 suite à la perte de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie - mais qui n’a pas donné
lieu à des mesures répressives occidentales, en Mars 2014 le gouvernement de la
Crimée déclare son indépendance et devient un des Etats de la Fédération de le
Russie. Cette «annexion» du territoire ukrainien entraine immédiatement des
sanctions économiques à l’encontre du camarade Poutine ; sanctions sont
toujours en vigueur.
A
noter que l’Union européenne qui a rapidement reconnu l’indépendance du Kosovo,
au grand dam de Moscou, refuse absolument de reconnaitre les peuples des pays
du partenariat de l’Est qui se sont autoproclamés républiques indépendantes –
Transnistrie, Abkhazie, Ossétie et Haut-Karabakh, alors qu’elle prône les
valeurs de démocratie et de liberté, notamment celle du droit à
l’autodétermination des peuples ! Ce qui prouve une fois de plus que la
géopolitique des «grandes puissances» prime sur les droits et les
libertés !
Pour
nombre d’observateurs, le coup de force de Poutine sur la Crimée constitue la
réponse de Moscou au coup de force des Occidentaux sur le Kossovo.
Moldavie
Le
gouvernement moldave a démontré sa volonté de poursuivre une coopération
étroite avec l'UE et de procéder à la mise en œuvre des accords existants.
Le
1er juillet 2016, l'accord d'association entre l'UE et la Moldavie, qui prévoit
une zone de libre-échange approfondi et complet, est entré pleinement en
vigueur. L'accord était appliqué à titre provisoire depuis le 1er septembre
2014.
L'UE
et la Moldavie ont réaffirmé leur détermination commune à mettre en œuvre leurs
engagements, à savoir approfondir l'association politique et renforcer
l'intégration économique entre les deux parties. Le Conseil d'association a
souligné que l'accord allait prochainement entrer pleinement en vigueur, la
Moldavie et tous les États membres de l'UE l'ayant désormais ratifié.
Le
Conseil d'association a discuté des moyens qui permettraient de mettre fin aux
blocages politiques en Moldavie, y compris via une réforme constitutionnelle et
la mise en œuvre des recommandations émises par le BIDDH de l'OSCE au sujet du
cadre électoral.
L'UE
a appelé une nouvelle fois la Moldavie à améliorer sa législation afin de
limiter de manière effective la concentration dans l'actionnariat des médias et
de garantir le pluralisme le plus rapidement possible. Elle a par ailleurs
indiqué qu'elle était préoccupée par le manque d'indépendance de la justice et
des services répressifs et elle a demandé à la Moldavie d'entreprendre les
réformes qui permettront d'assurer effectivement l'indépendance, l'efficacité
et la transparence de la justice et des services de lutte contre la corruption
tout en les soumettant à l'obligation de rendre des comptes.
Le
Conseil d'association s'est félicité de l'adhésion de la Moldavie à l'accord de
l'OMC relatif aux marchés publics et à la convention régionale sur les règles
d'origine préférentielles paneuro-méditerranéennes.
Le
Conseil d'association a demandé que soient intensifiés les efforts visant à
parvenir à un règlement global et pacifique du conflit en Transnistrie, qui
soit fondé sur le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de
la République de Moldavie et qui prévoie un statut spécial pour la
Transnistrie. Il a encouragé les parties à renouveler leur participation
constructive aux pourparlers, en appelant de ses vœux la reprise des négociations
au format "5+2" et un dialogue renforcé dans toutes les enceintes.
L'UE a souligné que l'accord d'association, qui prévoit une zone de
libre-échange approfondi et complet, offre des possibilités de modernisation et
de développement pour l'ensemble du territoire de la Moldavie reconnu au niveau
international et qu'elle est prête à appuyer sa mise en œuvre intégrale au
bénéfice de l'ensemble de la population de Moldavie et de ses partenaires
internationaux.
Dialogue
sur les visas : La libéralisation du régime des visas est entrée en
vigueur le 28 avril 2014. Le régime d'exemption de visa mis en place avec la
Moldavie facilite les déplacements, les échanges et les contacts entre les
personnes. C'est un exemple des progrès accomplis en matière d'amélioration de
la mobilité avec les pays du Partenariat oriental.
Les
citoyens de la République de Moldavie possédant un passeport biométrique vont
pouvoir se déplacer sans visa vers l'espace Schengen et à l'intérieur de
celui-ci. Le Parlement européen avait donné son feu vert à ces modifications le
27 février 2014. La République de Moldavie exempte d'ores et déjà les citoyens
de l'UE de l'obligation de visa.
Biélorussie
Dans
le cadre de démarches mutuelles mûrement réfléchies, l'UE renforce actuellement
sa politique consistant à maintenir le contact avec la Biélorussie tout en
adoptant un point de vue critique à l'égard de ce pays, notamment par des
dialogues techniques sur des questions spécifiques,
la
coopération menée dans le cadre du volet multilatéral du Partenariat oriental
le soutien apporté à la société civile et aux victimes de la répression,
l'ouverture en janvier 2014, de négociations sur les accords relatifs à
l'assouplissement du régime des visas et à la réadmission et l'ouverture de
négociations sur un partenariat pour la mobilité en 2015, le dialogue sur les
réformes qu'il est nécessaire de mener pour moderniser la Biélorussie ainsi que
sur les possibilités de développer des relations avec l'UE (y compris un
éventuel soutien financier de l'UE).
En
février 2016, le Conseil a pris la décision politique de ne pas prolonger les
mesures restrictives pour 170 personnes et trois entreprises. Il a toutefois
décidé que l'embargo sur les armes imposé à la Biélorussie et les mesures
restrictives concernant quatre personnes désignées en liaison avec les
disparitions non élucidées de deux personnalités politiques de l'opposition, un
homme d'affaires et un journaliste, seront prolongés pour une période de douze
mois. Ainsi :
- - Le Conseil reste préoccupé par la situation des droits
de l'homme en Biélorussie et rappelle que les relations entre l'UE et la
Biélorussie doivent se fonder sur des valeurs communes, en particulier le
respect des droits de l'homme, de la démocratie et de l'État de droit.
- - Le niveau de
participation de la Biélorussie au Partenariat oriental dépend de l'évolution
générale des relations entre l'UE et la Biélorussie du point de vue du respect
du droit international et des droits de l'homme.
- - Le Conseil condamne
le recours à la peine de mort en Biélorussie et déplore notamment les deux
peines de mort récemment prononcées dans le pays, et il exhorte les autorités
biélorusses à instaurer un moratoire sur la peine capitale, à titre de première
étape vers son abolition. Le Conseil demande une nouvelle fois le
rétablissement des droits civils et politiques des anciens prisonniers
politiques et insiste sur la nécessité de garantir la liberté d'association et
de réunion, y compris en permettant l'enregistrement des organisations
politiques et des organisations de la société civile.
- - Le Conseil rappelle
qu'il est fermement résolu à renforcer le soutien de l'UE à la population et à
la société civile biélorusses. L'UE attache une grande importance au
renforcement des contacts entre personnes avec la Biélorussie, qu'il convient
d'encourager par des programmes tels qu’Erasmus+, et il espère que les
négociations sur l'accord visant à faciliter la délivrance de visas, l'accord
de réadmission et le partenariat pour la mobilité s'achèveront rapidement et
que la signature de ceux-ci interviendra dans les meilleurs délais.
- - Le Conseil
réaffirme que les relations de bon voisinage et la coopération régionale sont
des éléments importants pour le renforcement de la coopération entre l'UE et la
Biélorussie.
- - Le Conseil demeure ouvert à un approfondissement des
relations entre l'UE et la Biélorussie, ainsi qu'à l'adoption de nouvelles
mesures pour renforcer les relations politiques et la coopération sectorielle
dans un cadre approprié. Le Conseil se félicite que la Commission ait l'intention
de lancer cette année une coopération sous forme de jumelage avec la
Biélorussie. Il souligne l'importance que revêt le processus de réexamen de la
politique européenne de voisinage et relève que la Biélorussie offre une bonne
occasion d'appliquer une approche différenciée.
Ukraine
Les
négociations portant sur l'accord d'association (AA) avec l'Ukraine ont été
engagées en 2007. Les événements récents et la montée de nouvelles forces
politiques à Kiev ont accéléré le processus de signature. Les premiers
chapitres politiques de l'AA ont été signés en mars 2014. À la suite des
élections présidentielles tenues en Ukraine, les chapitres restants de l'accord
d'association ont été signés le 27 juin 2014, en marge du Conseil européen.
Des
dispositions importantes de l'accord sont déjà appliquées à titre provisoire
depuis le 1er septembre 2014. Les dispositions relatives à la zone de
libre-échange approfondi et complet ont commencé à s'appliquer à titre
provisoire le 1er janvier 2016.
Le
16 mars 2015, le Conseil d'association UE-Ukraine a approuvé le programme
d'association mis à jour. Ce programme jouera un rôle important dans le
pilotage du processus de réformes et de modernisation économique en Ukraine. Il
constitue le principal instrument politique destiné à assurer la mise en œuvre
et le suivi de l'AA.
À
compter du 1er janvier 2016, l'Ukraine et l'UE ont appliqué à titre provisoire
la partie de l'accord d'association consacrée à la zone de libre-échange
approfondi et complet. L'Ukraine et l'UE ont été d'accord pour estimer qu'il
fallait veiller au respect intégral des engagements pris dans le contexte de la
zone de libre-échange approfondi et complet, y compris en renforçant encore les
efforts préparatoires de l'Ukraine. Le Conseil d'association a également fait
le point quant aux pourparlers trilatéraux sur la mise en œuvre de la zone de
libre-échange approfondi et complet. L'UE et l'Ukraine ont réaffirmé qu'elles
étaient disposées à poursuivre les discussions au niveau des experts et des
ministres en faisant usage de la souplesse offerte par la zone de libre-échange
approfondi et complet. Elles ont souligné que toute solution trouvée devra
respecter les dispositions et engagements pertinents de l'OMC.
L'UE
s'est félicitée de l'engagement politique fort pris par les autorités
ukrainiennes de faire avancer le processus de réformes, malgré les difficultés
qui assaillent le pays, dont le conflit dans l'Est de l'Ukraine. L'UE a
réaffirmé son attachement résolu à une solution politique pacifique du conflit
dans l'Est de l'Ukraine, trouve fondée sur le respect de l'indépendance, de la
souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, passant notamment par
la mise en œuvre intégrale des accords de Minsk par l'ensemble des parties.
- À
cet égard, le Conseil d'association a approuvé l'ensemble des efforts
diplomatiques consentis dans le cadre du format Normandie et du groupe de
contact trilatéral, et a rappelé que la durée des mesures économiques
restrictives de l'UE à l'encontre de la Fédération de Russie est liée à la mise
en œuvre intégrale des accords de Minsk. En outre, il a exprimé sa
préoccupation devant l'augmentation et l'aggravation des violations du
cessez-le-feu constatées récemment, et a souligné qu'il convient de libérer
tous les otages et toutes les personnes illégalement détenues dans le cadre du
conflit dans l'Est de l'Ukraine.
- Le
Conseil d'association a exprimé sa préoccupation que lui inspire la
détérioration de la situation des droits de l'homme dans la péninsule de
Crimée, notamment en ce qui concerne la communauté des Tatars de Crimée, et a
demandé que les acteurs internationaux des droits de l'homme puissent accéder,
librement et sans restriction à l'ensemble du territoire de la République
autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol. L'UE a rappelé qu'elle ne
reconnaît pas et continue de condamner l'annexion illégale de la Crimée et de
Sébastopol par la Fédération de Russie.
- Le
Conseil d'association a pris acte de l'important soutien financier de plus de 7
milliards d'euros que l'UE et les institutions financières européennes ont
consenti depuis 2014. Il a souligné que ce soutien financier aide l'Ukraine à
stabiliser son économie, à la réformer conformément aux normes internationales
et, à terme, à améliorer les conditions de vie de ses citoyens.
- Le
Conseil d'association a salué l'adoption, le 2 décembre 2015, d'un nouveau
programme de l'UE à l'appui de la décentralisation, d'un montant de 97 millions
d'euros (90 millions provenant du budget de l'UE, 6 millions de l'Allemagne et
1 million de la Pologne), ainsi que l'aide complémentaire d'un montant de 10
millions d'euros au titre de l'instrument contribuant à la stabilité et à la
paix pour rétablir la gouvernance et consolider la paix dans l'est de
l'Ukraine.
Traductions – revue de presse
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, ainsi que de l’Union européenne.
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Arménie
"Les coprésidents du Groupe de Minsk de
l'OSCE ont proposé d'organiser une réunion entre les ministres des Affaires
étrangères de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan en marge de la Conférence de Munich
sur la sécurité", a déclaré le porte-parole
du ministère arménien des Affaires étrangères, Tigran Balayan.
"Comme a déclaré le ministre des
Affaires étrangères Edouard Nalbandian lors d'une conférence de presse au début
du mois, nous attendons et nous verrons
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Russie
«La Russie continue de prendre des mesures
pour rapprocher les positions arménienne et azerbaïdjanaise en vue de résoudre
le conflit du Karabakh de manière pacifique,»
a déclaré l'ambassadeur russe en Arménie, Ivan
Volynkin.
"Un certain nombre de mesures ont été
prises par les Coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE pour normaliser la
situation après la guerre de quatre jours d’avril 2016, ce qui, je le souligne,
a pu être stoppée grâce à la médiation en temps opportun de la Russie.
Malheureusement, les accords conclus lors des
sommets de Vienne et de Saint-Pétersbourg, y compris ceux concernant le
mécanisme d'enquête et l'expansion de la mission de surveillance de l'OSCE,
n'ont pas encore été mis en œuvre.
Lors d’affrontements à la frontière entre
l'Arménie et l'Azerbaïdjan le 29 décembre 2016, des militaires arméniens et un
des soldats attaquants azerbaidjanais ont été tués sur le territoire de
l'Arménie.
La Russie poursuit le rétablissement de la
paix et de la stabilité dans le Caucase du Sud. Nous ne voyons pas
d'alternative au règlement pacifique. En coopération avec les partenaires du
groupe de Minsk, nous allons poursuivre nos efforts pour rapprocher les
positions des parties", a-t-il assuré.
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Etats-Unis
«Les Etats-Unis ont mis en garde l'Azerbaïdjan
contre ses tentatives de forcer la fermeture du bureau de l'OSCE à Erevan. Nous
sommes très préoccupés par la situation concernant le Bureau de l'OSCE à
Erevan", a déclaré le Chargé
d'Affaires des Etats-Unis, Kate M.
Byrnes, au Conseil permanent de l'OSCE à Vienne.
«Ce bureau, comme toutes les missions et
institutions de l'OSCE sur le terrain, est un élément important du travail
accompli par cette organisation pour aider les États participants à mettre en
œuvre leurs engagements envers l'OSCE.
Si le Bureau à Erevan devait être forcé de
fermer, cela refléterait mal l'engagement de l'Azerbaïdjan et de son gouvernement
envers l'OSCE.
Nous exhortons le gouvernement de
l'Azerbaïdjan à s'engager de manière constructive pour trouver une solution de
compromis le plus tôt possible qui permettra au bureau à Erevan de rester
ouvert», a insisté Byrnes.
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Suisse
«Un accord de long terme et une paix durable
au Karabakh sont des intérêts économiques et politiques de l'Arménie,» a déclaré l'ambassadeur de la Suisse en Arménie, Lukas Gasser, lors de la conférence de
presse "Relations Arménie-Suisse" à Erevan.
"La Suisse a toujours soutenu le
règlement pacifique du conflit du Karabakh. Nous continuons à offrir nos
services qui font partie de nos activités à l'étranger. En 1996 et 2014,
lorsque la Suisse a présidé l'OSCE, nous avons été très impliqués dans
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France
«Les coprésidents du Groupe de Minsk de
l'OSCE n'épargnent aucun effort pour créer les conditions de reprise du
dialogue,» a déclaré l'ambassadeur
de France en Arménie, Jean-François
Charpentier, lors d'une conférence de presse.
«Les médiateurs sont convaincus qu'il
n'existe aucune alternative à un règlement pacifique du conflit du
Haut-Karabakh. Il y a eu de nombreuses victimes au cours de la brève guerre qui
a eu lieu au début du mois d'avril 2016 et cette situation ne peut être
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Turquie
Le ministre des Transports, de la Mer
et des Communications de la Turquie, Ahmet
Arslan, a fait allusion à la frontière fermée entre son pays avec
l'Arménie, en parlant du développement de Kars.
"Malheureusement, la frontière
arménienne est fermée. Si seulement elle pouvait s’ouvrir. Mais cela nécessite
une condition : Que l'Arménie mette fin à son occupation du Karabakh et établisse
des relations avec l'Azerbaïdjan. Alors nous ouvrirons la frontière ici aussi.»
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, ainsi que de l’Union européenne.