***
Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian
***
Commentaires
***
Quand
on veut décrocher des contrats militaires et/ou énergétiques juteux, on est
tenu de caresser le client - en l’occurrence l’Azerbaïdjan, dans le sens du
poil et accessoirement se plier à ses désidératas. Comme par exemple faire
annuler les Chartes d’amitié entre des communes françaises et le Haut-Karabakh
- région autonome de l’ex-URSS ayant déclaré son indépendance, alors que quelques
mois auparavant le président français Emmanuel Macron déclarait que l’on
pouvait avoir des «contacts avec les Karabakhiotes dans le cadre d’initiatives
humanitaires et/ou éducatives à caractère personnel avec des fonds non publics». Grâce à la
vigilance de l’ambassade d’Azerbaïdjan, la France a évité une grave crise
diplomatique. L’ambassadeur azerbaidjanais Elchin Oktyabr Oglu Amirbekov, sans
doute grand connaisseur des lois internationales, a indiqué discrètement que Chartes
d’amitié équivaut à une reconnaissance de la République du Haut-Karabakh. Paris
s’est exécuté. Bakou n’a pas oublié ce geste d’amitié ‘totalement désintéressé’.
Les
esprits chagrins vont de suite monter au créneau avançant que la France est coprésidente du groupe de
Minsk de l’OSCE et qu’à ce titre elle se doit d’être équitable et impartiale
envers les belligérants. Soit. Mais dans ce cas, pourquoi vend-t-elle des armes
à l’un et pas à l’autre ?
Quant
aux deux autres coprésidents que sont la Fédération de Russie et les Etats-Unis,
ils se fichent royalement de l’interdiction de fournir des armes aux uns et aux
autres en tant que médiateurs, sans compter que des élus et des journalistes se
rendent au Haut-Karabakh, au grand dam de Bakou qui les inscrit sur sa liste
noire.
La
grande astuce de l’Azerbaïdjan, grâce à ses pétrodollars et à sa diplomatie du
caviar, c’est de faire croire que l’Arménie compte attaquer et envahir
l’Azerbaïdjan, sans doute pour terminer le travail commencé en 1993-1994, et
annexer dans la foulée le terrain conquis.
Argument
qui permet à Bakou d’acheter massivement des armes de toutes sortes. Il
suffit d’écouter les dirigeants azerbaidjanais expliquer à longueur d’année sur
les scènes internationales, que l’Arménie occupe 20% de leur pays et que tôt ou
tard l’intégrité de leur territoire sera rétablie, et ce par tous les moyens.
C’est bien l’Azerbaïdjan qui veut ‘récupérer’ ses terres, et non le contraire.
Et pour cela il faut des armes offensives et non défensives.
Lorsqu’on
se met autour d’une table de négociations, encore faut-il avoir envie de
négocier, c'est-à-dire accepter des compromis. Pour le camarade İlham Heydər oğlu Əliyev, négocier
signifie qu’une chose : récupérer l’intégralité de ‘son’ territoire. Face
à ce maximalisme, les négociations sont réduites à peau de chagrin. Pour l’Arménie :
Pas de restitutions même partielles si Bakou ne revient pas sur sa position concernant
le Haut-Karabakh.
En
attendant, les communiqués incendiaires fusent de part et d’autre. Cette
situation délétère n’empêche pas les protagonistes de se rencontrer sous
l’égide des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, que ce soit au niveau
des ministres des Affaires étrangères ou des chefs d’Etat. Même si c’est pour un
dialogue de sourds.
Ne
pouvant traiter le fond du problème, les coprésidents essaient tant bien que
mal de maintenir une paix précaire concentrant leurs actions sur le respect du
cessez-le-feu signé en 1994, évitant au maximum de froisser le potentat
azerbaidjanais.
***
***
Arménie
Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian a énuméré en détail à
Stepanakert (capitale du Haut-Karabakh), dans le cadre des 7eme Jeux d'été pan-arménien,
les objectifs que l'Arménie doit atteindre d'ici 2050 :
«Beaucoup pourraient me demander pourquoi
rien n’est mentionné à propos de l’Artsakh. La réponse est simple: l’Artsakh,
c’est l’Arménie, point final. Les programmes seront menés jusqu'en 2050. Par
exemple, le gouvernement accordera un accès à 100% aux soins de santé plus tôt
que cela. Le gouvernement a également pris la décision de fournir des services
médicaux et
***
Azerbaïdjan
«L'Azerbaïdjan rejette catégoriquement la déclaration
du Premier ministre arménien Nigol Pachinian, (Le Karabakh est l'Arménie), faite lors de sa visite illégale à
Khankendi (Stépanaguerd),» a déclaré Hikmet
Hajiyev, le chef du département des Affaires étrangères de l'administration
présidentielle azerbaïdjanaise.
«Le Haut-Karabakh est l’Azerbaïdjan. Le
Haut-Karabakh est le territoire historique de l'Azerbaïdjan et en fait partie
intégrante. La communauté internationale reconnaît et soutient l'intégrité
territoriale, comprenant le Haut-Karabagh, et la souveraineté de l'Azerbaïdjan.
L'Azerbaïdjan et son peuple ne se réconcilieront jamais avec la violation de
l'intégrité territoriale de notre pays à la suite de l'occupation et
***
Russie
«Moscou s'inquiète de l'escalade à la
frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et appelle à la retenue. Nous sommes
vraiment préoccupés par l'escalade de la situation à la frontière
arméno-azerbaïdjanaise, à la suite de laquelle un soldat arménien a été tué et
d'autres blessés,» a déclaré la
représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
Selon elle, les tensions croissantes
vont à l’encontre des récents accords sur le respect du cessez-le-feu et de
l’intention de parvenir à un règlement politique.
«Une nouvelle escalade est inacceptable. Nous
exhortons les parties à faire preuve de retenue, à rejeter le recours à la
force, à prendre des mesures en vue de stabiliser la situation», a-t-elle ajouté.
***
Turquie
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Turquie mènerait une
opération sur la rive orientale de l'Euphrate, au nord de la Syrie, dans la
région contrôlée par les Kurdes.
La Turquie a perdu patience à cause
des États-Unis, qui avaient précédemment convenu de créer une zone de sécurité
à l'intérieur de la frontière nord-est de la Syrie avec la Turquie, qui serait
débarrassée de la milice kurde du YPG.
Erdogan a déclaré qu’il avait informé
la Russie et les États-Unis de l'opération envisagée.
***
Artsakh
(Haut-Karabakh)
«De tels incidents sont régulièrement
enregistrés sur la ligne de contact arméno-azerbaïdjanaise. Au cours des deux
derniers jours, les tirs de l'adversaire avaient fortement diminué, alors
qu'aucun coup n'avait été tiré sur certains secteurs,» a déclaré le chef d'état-major des forces armées
arméniennes, Artak Davtian, évoquant
les tensions récentes à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Lorsqu'on lui a demandé quelle était
la réaction de la partie arménienne à ces incidents, Davtyan a répondu: «Ni plus ni moins que d’habitude».
À la remarque que de tels incidents
avaient déjà été enregistrés sur la ligne de contact Artsakh-Azerbaïdjan, mais
également à la frontière arméno-azerbaïdjanaise, il a
***
OSCE
Conformément à l'accord conclu avec
les autorités de la République d'Artsakh (République du Haut-Karabakh), la
Mission de l'OSCE a procédé mardi à une surveillance
du cessez-le-feu prévu à la ligne de contact Artsakh-Azerbaïdjan.
Côté Artsakh, ce sont Ognjen Jovic
(Bosnie-Herzégovine) et Ghenadie Petrica (Moldavie) qui ont assuré le suivi au
Nord-est de la région de Hadrut.
De l’autre côté, l’Ambassadeur Andrzej
Kasprzyk, Mihail Olaru (Moldavie) et Simon Tiller (Grande-Bretagne) ont conduit
la mission dans le district de Fuzuli.
La surveillance s’est déroulée
conformément au calendrier convenu.
***
Australie
Gladys
Berejiklian, Premier ministre de la
Nouvelle-Galles du Sud (NSW), a accueilli la délégation de l'Artsakh
(Haut-Karabakh) dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Massis Mayilian.
La délégation a également rencontré,
le président de l'Assemblée législative de la Nouvelle-Galles du Sud, Jonathan O'Dea,
le président du Conseil législatif de la Nouvelle-Écosse, John Ajaka, à Sydney,
ainsi que d'autres membres de sa délégation, le député Davit Ishkhanian et
*
**
***
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az,