Haut-Karabakh : Le conflit continue de s’enliser
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Commentaires
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Une
rencontre a eu lieu entre les ministres des Affaires étrangères de l’Arménie et
de l’Azerbaïdjan, chacun des antagonistes donnant sa vision du futur et les
moyens d’y parvenir ‘pacifiquement’. Que pensez-vous qu’il arriva ? C’est
l’accord de paix qui s’éloigna.
Les
coprésidents ont beau dire, il n’est pas question pour les dirigeants azerbaïdjanais de céder sur quoi que ce soit, ni sur les droits potentiels de
la population vivant au Haut-Karabakh, et encore moins sur l’intégrité
territoriale de l’Azerbaïdjan. Quant à la notion du droit des peuples à
l’autodétermination, c’est une vue de l’esprit, tout au plus valable pour les
démocraties occidentales, et encore ... .
Rien
ne progressera tant que les exigences de Bakou ne seront pas satisfaites, à
commencer par le retrait des troupes arméniennes de la totalité des territoires
occupés. En attendant ce moment hypothétique, on met sur le dos des Arméniens tous les maux
de la terre, réels ou imaginaires, quitte à en inventer de nouveaux. Le clan
Aliev prépare sa population à la paix, mais à sa manière, à savoir :
enseigner aux écoliers la haine des Arméniens ; récrire l’histoire en
biffant toutes les exactions commises par la population et les troupes
azéries ; accuser sans preuves les Arméniens de saccages culturels et
religieux, pour cacher au mieux leurs propres destructions, tel le vieux
cimetière de Djougha ; et bien sûr maintenir sous pression les adultes en
vue d’une guerre de reconquête.
C’est
ce qui ressort [entre les lignes] de la Énième rencontre infructueuse entre
l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Certes le ministre azerbaïdjanais Elmar Mammadiarov
ne s’est pas exprimé avec des mots aussi crus, pas plus qu’il n’a détaillé le
fond de sa pensée, mais les actes des dirigeants azéris depuis vingt ans le
font pour lui.
Les
coprésidents ont bien compris que leurs propositions (Trois principes de base
et six éléments principaux) ne sont plus à l’ordre du jour et se concentrent donc
sur des mesures permettant un début de commencement de négociations.
Le
rôle et la mission des médiateurs n’est pas de juger le bien fondé de chaque
partie, mais de trouver des éléments positifs pour parvenir à un terrain d’entente.
Mais même là, leur travail s’avère quasi impossible, vu que l’une des parties
veut tout pour elle et rien pour l’autre - En clair revenir à la situation d’avant
1988. C’est faire fi des pogroms, de la guerre, et de la défaite de
l’Azerbaïdjan.
On
finit par se demander pourquoi les grandes puissances, coprésidentes du groupe
de Minsk de l’OSCE – Etats-Unis, Russie et France, membres permanents du
Conseil de sécurité des Nations-Unis, ont si peu de poids dans les négociations
de paix du Haut-Karabakh ?
La
réponse semble évidente : Tout simplement parce qu’elles ne veulent pas
peser sur les protagonistes, le statu quo leur convient, même si officiellement
elles sont contre. Cette situation présente de multiples avantages pour
elles : 1 – Tout d’abord elle permet aux pays médiateurs de commercer avec les protagonistes
en toute sécurité, voire même de les fournir en matériels militaires, histoire
de garder l’équilibre comme dit Moscou ; 2 – Cela évite qu’un nouveau
front s’ouvre et déséquilibre encore plus la situation catastrophique de la région,
avec comme corollaire, l’implication directe de la Turquie - qui n’attend que
cela depuis l’implosion de l’URSS, dans le conflit arméno-azerbaïdjanais ;
3 – Sous l’appellation de ‘négociations’, elle permet aux parties de se
rencontrer même si c’est pour un dialogue de sourds.
Dans
ces conditions, le rôle des coprésidents se limitent quasi-exclusivement à
éviter que la guerre reprenne. Ce qui est quand même non-négligeable.
D’où
un appel à la raison, très ‘soft’, aux belligérants, sans jamais citer
nommément le contrevenant, en espérant que le temps atténuera quelque peu la
position maximaliste de certains.
()
Comme
pour la pénalisation de la négation du génocide des Arméniens, contraire à sa
constitution pour le génocide des Arméniens mais pas pour les autres, la France
adopte une même démarche identique sur les Chartes d’amitié.
Au dîner annuel du CCAF fin Janvier, le président Emmanuel Macron a pris la parole
pour confirmer que l’Etat français continuerait de poursuivre par
l’intermédiaire des tribunaux administratifs toutes les collectivités locales
ou régionales qui s’aviseraient de signer des chartes d’amitié avec le
Haut-Karabakh. Pour Emmanuel Macron, et donc pour la France, signer un document
avec des élus du Haut-Karabakh, cela revient à reconnaître le Haut-Karabakh
comme une entité indépendante et donc contraire à la position de la France,
coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE.
L’Azerbaïdjan
doit se frotter les mains d’avoir un médiateur aussi scrupuleux de sa
neutralité qui va jusqu’à tancer ses élus pour avoir voulu soutenir des populations
d’un point de vue culturel et/ou humanitaire.
Cela
vaut bien quelques marchés juteux avec Bakou, Isn’t it ?
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Arménie
"Aucun accord n'a été conclu pour une
rencontre avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev en marge de la
Conférence de Munich, mais elle ne peut être exclue car des travaux dans ce
sens sont en cours", a déclaré le
Premier ministre arménien Nigol
Pachinian lors d'une conférence de presse.
Les deux dirigeants doivent assister à
la Conférence de Munich sur la sécurité qui se tiendra du 14 au 16 février 2020.
Pachinian a déclaré avoir parlé à Aliev
lors
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OSCE
Le ministre arménien des Affaires
étrangères, Zohrab Mnatsakanian, a
eu une réunion à Genève avec les coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE : Igor Popov (Russie), Stéphane
Visconti (France), Andrew Schofer (États-Unis) et Andrzej Kasprzyk,
représentant personnel du président en exercice de l'OSCE. Puis une réunion élargie
avec son homologue azerbaïdjanais Elmar Mammadyarov et les médiateurs.
Le ministre arménien a
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Israël
Le président Armen Sarkissian a soulevé la question de la reconnaissance du
génocide arménien par la Knesset en marge du cinquième Forum mondial de
l'Holocauste.
Il a déclaré lors d'une réunion avec
le président de la Knesset Yuli
Edelstein et sa femme Irina Nevzlin que condamner les pages honteuses de
l'histoire ne doit pas dépendre des intérêts politiques d'aujourd'hui.
«La reconnaissance du génocide arménien est
d'abord et avant tout une obligation morale et un hommage à la mémoire des
victimes innocentes. En même temps, c'est une contribution importante à
l'effort mondial de lutte contre les génocides et les crimes contre l'humanité,» a déclaré Sarkissian.
Edelstein a déclaré, quant à lui, que
la visite du président arménien et la décision d'Erevan d'ouvrir une ambassade
en Israël stimuleraient le développement des relations.
Le gouvernement arménien a approuvé
l'ouverture d'une ambassade en Israël en septembre 2019. L'Arménie et Israël
ont établi des relations diplomatiques en 1992, mais n'ont eu jusqu'à présent
que des ambassadeurs non résidents. Israël abrite une grande communauté
arménienne.
Sarkissian a également salué
l’expérience d’Israël en matière de technologies avancées et d’innovation et a
déclaré qu’il se rendait dans le pays pour identifier les domaines de
coopération.
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Artsakh
«Les réalisations et les succès de l'Armée de
défense de la République d'Artsakh en 2019 peuvent être jugés satisfaisants,
mais nous avons beaucoup de travail dans toutes les directions,» a déclaré le commandant de l'armée de défense, le gal
Karen Abrahamian.
Selon lui, la réalisation importante
de 2019 est la protection efficace de la frontière nationale d'Artsakh.
Il a noté que beaucoup de travail a
été accompli dans le service actif. "Au
cours de l'année, les conditions de vie se sont améliorées dans un certain
nombre d'unités militaires.
Ainsi, plusieurs abris et bunkers ont été construits
au cours de l'année. Dans le système de communication, nous avons atteint les
indicateurs qui garantissent que notre commandement est pleinement capable de
commander des missions de combat. La force de l'armée a augmenté de quelques
degrés ; il s'est développé dans tous les types de militaires (…). Le système
de défense aérienne a connu un développement qualitatif au cours de l'année," a-t-il dit en particulier
Il a déclaré que l'état moral et
psychologique de tout le personnel de l'armée était stable et qu'ils étaient
prêts à mener à bien leur tâche de combat.
Concernant le cessez-le-feu, il a
précisé: «En 2019, nous avons enregistré
une diminution significative du nombre de violations du régime de
cessez-le-feu, qui est également due au facteur politique. Dans ce contexte, je
présenterai nos travaux dans le domaine de la coopération avec les coprésidents
du Groupe de Minsk de l’OSCE. À cet égard, les réunions et la conduite du suivi
du groupe de Minsk étaient sans précédent en 2019. Je voudrais mentionner les
accords conclus lors des réunions des dirigeants de l'Arménie et de
l'Azerbaïdjan."
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Union
européenne
Une délégation de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) était à
Bakou les 22 et 23 janvier 2020 pour évaluer le climat préélectoral des
élections législatives anticipées en Azerbaïdjan, prévues le 9 février.
À la suite de discussions avec divers
interlocuteurs, la délégation de l'APCE a jugé nécessaire de souligner qu'il y
avait beaucoup de place à l'amélioration et que
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Turquie
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré qu'environ 400.000 réfugiés se
déplaçaient d'Idlib (Syrie) vers la frontière turque en raison de l'escalade du
conflit armé dans la région.
"Nous ne pouvons pas résoudre le
problème en envoyant des tentes. C'est pourquoi nous avons déclaré la
mobilisation avec le Croissant-Rouge. Premièrement, nous allons créer une ville
pour 10.000 réfugiés et continuer dans la zone exempte de terroristes sur toute
la longueur de la frontière», a déclaré Erdoğan
lors d'une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela
Merkel en Turquie.
Angela
Merkel a exprimé sa gratitude pour les efforts humanitaires de la Turquie en
Syrie.
«Je pense que l'UE apportera son aide. Les
personnes voyageant d'Idlib en Turquie doivent passer l'hiver. Nous devons
construire des maisons normales, pas installer des tentes, et l'Allemagne peut
participer aux efforts», a déclaré Merkel.
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Azerbaïdjan
Les autorités azerbaïdjanaises ont
demandé au gouvernement chypriote d'arrêter et d'extrader l'ami dévoué du
peuple arménien et ancien député du Parlement européen Eleni Theocharous. C'est ce que le président du Comité permanent
des sciences, de l'éducation, de la culture, de la diaspora, de la jeunesse et
des sports de l'Assemblée nationale d'Arménie Mkhitar Hayrabédian a publié sur
sa page Facebook.
«Il est clair que nous avons affaire à une
autre manifestation déjà familière de l'hystérie en Azerbaïdjan. Depuis 2015,
Bakou s'adresse à Interpol avec la même demande, c'est-à-dire d'arrêter un
Chypriote qui a visité l'Artsakh, mais elle a été rejetée. En tant que président
de la commission interparlementaire Arménie-Chypre, j'ai longuement discuté de
la situation avec mon homologue chypriote Nicos Tornaritis,» a écrit Hayrabédian.
Par la suite, Hayrabédian a eu des
entretiens téléphoniques avec Mme Theocharous et a exprimé sa solidarité avec
elle.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de l’OSCE, et de l’APCE