Le débat Nigol Pachinian – Ilham Aliev




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Commentaires

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C’est sans doute la première fois qu’il y a un échange public et direct entre les leaders azerbaidjanais et arménien. Ce qui n’empêche pas les rencontres programmées dans le cadre des négociations de paix sur le conflit du Karabakh sous l’égide du groupe de Minsk de l’OSCE.

Ironie du calendrier, cet échange est intervenu alors que les médiateurs ont déclaré que la nature des débats devait se dérouler dans une relative discrétion.

Toujours est-il que le grand public a probablement appris un certain nombre de choses mais surtout s’est rendu compte de l’énorme fossé qui sépare les antagonistes et que le début d’un commencement de rapprochement est encore très loin.

Pour le public averti et les observateurs, rien de nouveau. Les déclarations de chacune des parties, réitérées à de multiples reprises, ont été à nouveau détaillées. On notera toutefois que même les événements historiques divergent grandement dès qu’on remonte dans le temps. De plus, le leader azerbaidjanais pouvait difficilement parler de ‘terre azerbaidjanaise’ avant le XIXème siècle.

Après tout pourquoi pas, les dirigeants turcs se sont bien appropriés les vestiges antérieurs au XIème siècle de la Turquie actuelle, considérant que les peuples qui vivaient là – Hittites, Phrygiens et autres peuples indo-européens -, étaient leurs ancêtres. Quant aux Byzantins, Grecs, Arméniens, Assyro-chaldéens, c’est une péripétie de l’Histoire, tout bon à être éliminés !

Le dictocrate de Bakou a donc fortement insisté sur la République actuelle d’Azerbaïdjan, telle qu’elle a été reconnue par la communauté internationale lors de l’implosion de l’URSS. Et de rappeler les résolutions du Conseil de sécurité, certaine des principes du Décalogue d’Helsinki, et certaine des propositions du Groupe de Minsk de l’OSCE qui justifient ses revendications. Bien évidemment il s’est bien gardé d’aborder le sujet épineux du droit à l’autodétermination des peuples, pourtant pierre angulaire du conflit. Pour lui «Le peuple arménien s'est autodéterminé, vu qu’il a un État arménien», par conséquent il n’est pas question qu’un nouvel Etat arménien voit le jour, surtout sur ‘son territoire’. Au passage, pour donner encore plus de poids à ses arguments arménophobes, il a même mis sur le dos des Arméniens les massacres perpétrés par les opposants du président Ayaz Mutallibov à Khojalu en les qualifiant de génocide.

Il est bien connu que chez nombre de politiciens, surtout quand ils sont au pouvoir, la mémoire est sélective. Dans le cas d’Ilham Aliev, il est de plus atteint de biais cognitif, lequel se traduit par un biais de confirmation. C’est ainsi que le dictateur a passé sous silence tous les événements qui ont conduit l’Arménie à intervenir pour arrêter les exactions et les pogroms envers les populations arméniennes vivant en Azerbaïdjan ; ou plus récemment le lancement d’une offensive à grande échelle en Avril 2016.

Si le retour du Haut-Karabakh et des sept districts environnants dans le giron azerbaidjanais reste l’élément essentiel pour l’Azerbaïdjan, pour l’Arménie c’est avant tout la sécurité du peuple arménien, en Arménie et en Artsakh.

Depuis vingt-cinq que durent les négociations, tout le monde les intervenants, directs ou indirects, s’accordent sur un seul point : le statu quo n’est pas une solution pérenne. En attendant un accord hypothétique, c’est certainement la solution la moins mauvaise, sachant que toute solution maximaliste ne peut être que rejetée par la partie adverse.

L’ennui c’est que l’on ne peut signer aucun accord avec quelqu’un qui a juré votre perte !




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Traductions – revue de presse

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Relations Arménie-Allemagne

Dans le cadre de sa visite officielle en République fédérale d'Allemagne, le Premier ministre arménien Nigol Pachinian a rencontré la Chancelière allemande Angela Merkel, après avoir eu un entretien avec le président allemand Frank-Walter Steinmeier.

Une cérémonie d'accueil officielle a eu lieu à la résidence de la Chancelière. Nigol Pachinian et Angela Merkel ont poursuivi les pourparlers lors d'un diner de travail.

La chancelière a hautement apprécié et souligné l'importance de la visite officielle du Premier ministre, se déclarant 


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Face à face  Nigol Pachinian - Ilham Aliev

Le Premier ministre arménien Nigol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev ont participé le 15 Février à une table ronde consacrée au Haut-Karabakh en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Tout au long du conflit, les dirigeants des deux pays n'ont en aucun cas eu une discussion ouverte sur la question.

Extraits :


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Artsakh

«Le débat Pachinian-Aliev prouve une fois de plus que Bakou n'est pas prêt à prendre des mesures normales et constructives,» a déclaré le porte-parole du président de l’Artsakh (Haut-Karabakh), David Babayan. Et d’ajouter :

"Nous sommes surpris parce que nous pensions que le président Ilham Aliev avait une connaissance un peu plus approfondie de sa propre histoire. Ce qu'il dit, c'est ce qu'un adolescent de 3ème apprend dans son livre d’histoire. Je lui recommanderais de

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AP-OSCE

«Chaque fois que mes collègues azerbaïdjanais parlent des droits de l'homme et des Arméniens, je leur rappelle qu'ils ont présenté le tueur Ramil Safarov comme un héros national,» a déclaré le député Haïg Konjorian, membre de la délégation arménienne, lors de la séance d'une commission permanente de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE.

Lors de la session, un délégué azerbaïdjanais a déclaré que l'Azerbaïdjan garantirait les droits des Arméniens du Haut-Karabakh (Artsakh) dans le cadre de l’intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan.

Konjoryan a répondu qu'


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Turquie

La Turquie mène une vaste activité dans la vieille ville de Jérusalem pour acquérir des actifs arméniens et diffuser le déni du génocide arménien, révèle l'agence de presse israélienne TPS.

Les résidents ont raconté au média les efforts déployés par les autorités turques ces dernières années pour les persuader de nier le génocide arménien perpétré par l'Empire ottoman il y a un siècle et leurs tentatives d'acquérir des biens appartenant à des chrétiens locaux, 





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az