Arménie-Azerbaïdjan : Saison 26




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Commentaires

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Depuis la saison 1, commencée en mai 1994 au lendemain de l’accord trilatéral de cessez-le-feu signé à Bichkek, les mois et les années passent, les grands chefs se rencontrent, itou pour leurs ministres des Affaires étrangères, quant à leurs porte-paroles, elles s’invectivent à chaque point presse, mais … aucun début de commencement de réelles négociations de paix sous l’égide des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE ; au contraire.

La saison 26 ne déroge pas à la règle. Alors que pour la première fois une rencontre face à face en public a eu lieu à Munich le 15 Février dernier entre le premier ministre arménien Nigol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev, il est clairement apparu qu’il y a une totale incompatibilité entre la position azerbaïdjanaise d’intégrité territoriale et celle arménienne du droit à l’autodétermination des peuples. Il faut dire que rares sont les pays, même démocratiquement avancés, qui ont eu à gérer ce type de dilemme. Si Grande-Bretagne a accepté qu’un référendum se déroule en septembre 2014 pour le devenir de l’Ecosse, l’Espagne s’est farouchement opposée en octobre 2017 au vote sur l’indépendance de la Catalogne.
Bien que très loin d’un pays démocratique, le potentat azéri a calqué son comportement sur le modèle espagnol, à savoir : aucun référendum sur le statut final du Haut-Karabakh, vu que pour lui c’est un territoire azerbaïdjanais comme un autre et qu’un référendum quel qu’il soit ne se justifie pas. Une différence fondamentale tout de même avec l’Espagne : jusqu’à nouvel ordre, la Catalogne est toujours une province espagnole alors que le Haut-Karabakh n’est plus une région de la république d’Azerbaïdjan(1).

Ce statu quo ne convient à personne ; tout le monde est d’accord sur ce point, d’autant que le cessez-le-feu est peu ou pas respecté. Certes le nombre de morts a fortement diminué depuis un an, mais les snipers n’en sont pas pour autant au chômage. Bakou veille à maintenir la pression sur l’Arménie par ses communiqués agressifs, revanchards et xénophobes. Dans ce contexte, il refuse de mettre en place des mécanismes internationaux de réduction des risques sur la ligne de contact et freine des quatre fers pour augmenter le nombre d’observateurs du Bureau de l’OSCE. Et comme cela ne suffit pas, il inculque à sa population et surtout à ses jeunes à travers les livres scolaires, la haine des Arméniens en falsifiant et déformant les faits historiques.

Sans doute est-ce là la manière dont le potentat azéri prépare sa population à la paix, conformément aux propositions des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE.







(1) L’Oblast autonome du Nagorny-Karabakh qui était rattaché à la RSS d’Azerbaïdjan durant la période soviétique - rattachée et non territoire azerbaïdjanais -, a déclaré son indépendance par référendum le 2 septembre 1991, lors de l’implosion de l’URSS.


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Traductions – revue de presse

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Hurriyetainsi que de l’Union européenne.

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Arménie

Le ministère arménien des Affaires étrangères a appelé l'Azerbaïdjan à cesser les tentatives délibérées d'aggraver la situation à la frontière arménienne.

Dans un communiqué, le ministère a souligné que la nécessité de mettre en place des mécanismes internationaux de réduction des risques est une priorité importante du processus de paix du Haut-Karabakh.

Ces commentaires interviennent suite à une violation du cessez-le-feu par les forces armées azerbaïdjanaises du Nakhitchevan


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OSCE

Le 11 mars, conformément aux accords conclus avec les autorités de la République d'Artsakh (République du Haut-Karabakh), la Mission de l'OSCE a effectué un suivi planifié du régime de cessez-le-feu à la frontière entre l'Artsakh et l'Azerbaïdjan.

Côté République d'Artsakh, le suivi a été effectué au sud-est d'Akna par Mihail Olaru (Moldova) et Ognjen Jovic (Bosnie-Herzégovine).

Côté Azerbaïdjan, la mission était conduite par 


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Turquie

Le 11 mars, le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de Grèce à Ankara, Michael-Christos Diamessis, au sujet des violations des eaux territoriales de la Turquie et de la détention de journalistes.

Ankara a également demandé la fin de la détention de journalistes sur les îles de Rhodes et de Lesbos "où ils faisaient le point sur la situation humanitaire des demandeurs d'asile".

Les relations sont tendues entre la Grèce et la Turquie après que 


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France

«La France soutient la poursuite des négociations sur le conflit du Haut-Karabakh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

La France espère qu'en 2020 ces négociations se poursuivront avec succès et qu'il n'y aura pas d'escalade entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan,» a déclaré l'ambassadeur de France en Azerbaïdjan Zacharie Gross, commentant les dernières tensions à la frontière arméno-azerbaïdjanaise.

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Russie

«Sur la ligne de contact des troupes arméniennes et azerbaïdjanaises, les cas de violation du cessez-le-feu continuent. En conséquence, il y a des morts, des blessés. Je tiens à exprimer mes condoléances aux proches des victimes. Nous appelons les parties à faire preuve de retenue, à s'abstenir de recourir à la force, d'intensifier le processus de négociation visant à régler par des moyens politiques," a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova lors d'un point de presse ; Et d’ajouter que le ministère russe des Affaires étrangères continuera à suivre ce sujet.

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Azerbaïdjan

Le président Ilham Aliev a pris la parole lors de sa première session de la sixième convocation du Parlement le 10 mars. Extraits :

«() … On peut dire que la majorité absolue des observateurs a considéré les élections comme une autre étape réussie dans le développement de la démocratie et a déclaré que le peuple azerbaïdjanais exerce librement son suffrage et que les résultats des élections reflètent la réalité.

() … Dans le même temps, abordant toujours le processus électoral en Azerbaïdjan à travers le prisme de la double norme et de manière biaisée, le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme de l'OSCE (BIDDH) et certaines structures sous son influence, ont





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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de News.az, de Hurriyetainsi que de l’Union européenne.