Commentaires
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Croire que Bakou ou Erevan vont infléchir leur politique serait une grave erreur. C’est pourtant ce que certains Occidentaux espèrent depuis des années. Pourtant, il suffit de regarder ce que le gouvernement azerbaidjanais, à l’inverse de celui de l’Arménie, insuffle à sa population : la haine des Arméniens par ses propos belliqueux et racistes, et plus insidieusement à sa jeunesse à travers les livres scolaires. Pour beaucoup d’observateurs il s’agit essentiellement d’une communication à usage interne, l’ennui, c’est que nombre d’Azerbaidjanais prennent cela au premier degré, et sont prêts à en découdre avec les Arméniens. Sans doute la méthode version Aliev pour préparer sa population à la paix.
La
conséquence directe de cette démarche c’est l’arrivée sur le «marché» des
revanchards de nouveaux va-t-en-guerre.
Le
dernier en date et non des moindres, est le député nouvellement élu, chef de
file des Azerbaidjanais du Karabakh. A l’unisson du ministère des Affaires
étrangères dont il a fait partie quelques temps, il utilise toute la logorrhée classique
du clan Aliev ajoutant sa touche personnelle sur les personnes déplacées.
Comme
tout bon politicien azéri qui se respecte, par «personnes déplacées» il faut
comprendre exclusivement les «Azerbaidjanais déplacées», par «nettoyage
ethnique» toujours les Azerbaidjanais, et bien sûr, toutes les
destructions/malversations quelles qu’elles soient, sont l’œuvre des Arméniens.
Les Azerbaidjanais, eux, sont innocents comme l’agneau qui vient de naître et n’ont
fait que se défendre contre les méchants agresseurs, assoiffés de sang. Quant
aux exactions commises par les Omons ou la soldatesque azerbaidjanaise, ce ne
sont que des billevesées colportées par les terroristes d’Erevan – entendez par
‘terroristes’ les trois premiers présidents de l’Arménie.
Là
où ce cher député se démarque quelque peu des discours officiels, c’est qu’il
propose aux Arméniens du Karabakh la possibilité d’utiliser leur droit à
l’autodétermination, mais attention : 1- Après que les districts entourant
le Haut-Karabakh auront été restitués à leur propriétaire légitime ; 2- Dans
le cadre de l’intégrité territoriale, c'est-à-dire décider du niveau
d’autonomie et non de l’indépendance; 3- Sans oublier la participation au vote des
Azerbaidjanais du Karabakh, c’est à dire les 600.000 personnes déplacées.
Pas
étonnant qu’avec une telle «clairvoyance» il ait été élu député.
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az