Bakou et le miroir aux alouettes


La politique est une chose, l’idéologie une autre, la logique une troisième.




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Commentaires

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Partant du principe qu’avant la scission du Haut-Karabakh du reste de l’Azerbaïdjan, il y avait 189.000 habitants qui y vivaient – composé de 145.500 Arméniens, 41.000 Azéris et 3.000 divers, et que 600.000 Azéris ont fui le Karabakh (Haut et Bas), cela veut dire que pour réinstaller absolument 41.000 Azéris dans leur foyer, tous les autres des districts environnants devaient attendre le retour du Haut-Karabakh dans le giron azerbaidjanais.

Car telle était la situation au début des négociations de paix.

Pour que le Haut-Karabakh puisse se séparer définitivement de Bakou (indépendance de jure), les militaires arméniens étaient prêts, sous certaines conditions, à se retirer des districts environnants (zone tampon de sécurité). La proposition des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE qui était plus ou moins acceptée par Heydar Aliev, a été totalement rejeté par son fils Ilham, lorsque celui-ci a hérité du pouvoir. La politique réaliste du père a été remplacée rapidement par une démarche idéologique maximaliste du tout ou rien, le tout soutenu par des discours belliqueux, xénophobes et racistes, accompagnée de nombreuses violations du cessez-le-feu à la ligne de front.

Ce choix politique nuit essentiellement à sa population déplacée et l’oblige à dépenser des milliards en armement. Le clan Aliev a du mal à comprendre et surtout à admettre qu’une partie de la population (Haut-Karabakh) de la République Socialiste Soviétique d’Azerbaïdjan n’a plus voulu vivre sous le régime de Bakou. Il faut dire que la RSS n’était pas socialiste pour tout le monde, surtout lorsque cela concernait les minorités du pays, à commencer par les Arméniens du Haut-Karabakh.

Il y a encore des responsables politiques (Cf. Azerbaïdjan) qui n’ont toujours pas compris que la cohabitation entre les Arméniens et des Azerbaidjanais, était devenue impossible dans le Haut-Karabakh et que la ligne de contact Karabakh-Azerbaïdjan doit devenir une vraie frontière. Ces mêmes responsables devraient se souvenir le sort réservé aux Arméniens depuis qu’ils sont une des minorités de la RSS d’Azerbaïdjan

Au Nakhitchevan les Arméniens sont passés de 50% au moment de la soviétisation en 1920 à 1% en Janvier 1988 ; et au Haut-Karabakh de 94% en 1921 à 77% en 1989.

Quand les responsables politiques azerbaidjanais se gargarisent de l’item «nettoyage ethnique», ils savent de quoi ils parlent. Pour berner leur population et détourner leur attention des problèmes internes, le miroir aux alouettes est tout trouvé.




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Traductions – revue de presse

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Arménie



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Nations-Unis



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Partenariat de l’Est de l’UE



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Artsakh



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Azerbaïdjan



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Russie



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Turquie








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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az