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Commentaires
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On
peut être sûr que lorsqu’un haut dirigeant arménien prend la parole pour
expliciter un événement qui vient de se produire avec l’Azerbaïdjan, dans
les heures qui suivent Bakou réplique.
Dernier
exemple en date : Le bombardement de villages arméniens dans le Tavouch. De
suite, le chouchou du président Ilham Aliev pour les Affaires arméniennes - chef
du département des Affaires étrangères de l'administration présidentielle, qui
a longueur de temps répète les mêmes items (les quatre résolutions du conseil
de sécurité de l’ONU, certains points du décalogue - acte final d’Helsinki,
certaines propositions des coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, etc.),
monte au créneau et crache son discours anti-arménien en prenant bien soin
d’inverser les rôles. Un discours bien rodé depuis des années, alors qu’il
était le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de son pays.
Bakou
n’a pas besoin de peaufiner le texte, il lui suffit de remplacer le nom des
localités et/ou des personnes par ceux de l’Azerbaïdjan. Le mimétisme du détail
est poussé jusqu’au calibre des armes utilisées. Il faut reconnaître qu’au
moins 80% des armes utilisées de part et d’autre sont de fabrication russe.
Pourtant
il serait relativement simple de repérer qui a commencé.
La
ligne de front Arménie-Azerbaïdjan est de 787 km (dont 221 avec le Nakhitchevan),
et la ligne de contact entre l’Artsakh (Haut-Karabakh) et l’Azerbaïdjan est de
220 km. Il est clair que l’on ne peut pas mettre un guetteur tous les km pour
surveiller 24/24 7/7 qui fait quoi. En pratique cela ferait plus de 3000
personnes.
Aussi,
le Bureau de l’OSCE (PRCIO – amb. Andrzej Kasprzyk) a proposé d’une part
d’augmenter le nombre d’observateurs sur le terrain (Missions d’observations)
mais également de mettre en place des systèmes automatiques de détections
d’ouvertures de feu. Il y a six ans de cela, Bakou a refusé catégoriquement la
mise en œuvre d’un tel programme, jusqu’à menacer de bloquer le budget général
de l’OSCE si l’on passait outre sa volonté.
Ce
qui signifie en clair que l’Azerbaïdjan ne tient absolument pas que la ligne de
contact avec l’Artsakh soit sous une surveillance permanente par une entité
neutre et que l’on sache qui fait quoi et plus précisément qui viole le
cessez-le-feu. Pas étonnant que de temps à autre la Mission d’Observation de
l’OSCE ne puisse pas se rendre là où elle veut en première ligne et soit emmenée
sur des positions arrière, au motif d’assurer la sécurité des Observateurs.
Il
suffit d’écouter les dirigeants azéris, à commencer par leur chef, pour connaitre
leur sentiment profondément ancré : «Le Haut-Karabakh est une terre
azerbaidjanaise et tôt ou tard l’Azerbaïdjan recouvrira son intégrité territoriale
et si nécessaire par tous les moyens.» Il n’est pas nécessaire d’avoir fait
des études supérieures pour comprendre le message.
A-t-on
jamais entendu un dirigeant arménien, qu’il soit d’Arménie ou d’Artsakh(*),
proférer des exigences territoriales de l’Azerbaïdjan ? Et plus encore,
Erevan n’a jamais exigé que l’Artsakh lui soit rattaché.
La
notion des droits humains et encore moins celle du droit à l’autodétermination
des peuples ne sont dans le vocabulaire du dictocrate azéri qui a truqué les
élections pour récupérer le siège de son père. Ce n’est certes pas en chauffant
à blanc la communauté azerbaidjanaise de l’étranger contre les biens et les
personnes arméniens que Bakou arrivera à ses fins. La balle n’est pas dans le
camp de l’Arménie mais bel et bien dans celui de l’Azerbaïdjan !
(*) :
Pour l’Arménie, l’Artsakh (Haut-Karabakh) - ex-région autonome rattachée à la
RSS d’Azerbaïdjan, est depuis le 2 septembre 1991 une entité indépendante, au
même titre que les quinze autres républiques de l’Union soviétique. Suite à
l’implosion de l’URSS, il en est de même pour l’Ossétie du Sud, l’Abkhazie et
la Transnistrie, au grand dam des ex-RSS gestionnaires.
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Arménie
Le ministre arménien des Affaires
étrangères, Zohrab Mnatsakanian, a
accordé une interview à une émission de télévision locale.
«Ukraine.
Il semble que l'Ukraine ait un complexe pour
percevoir l'essence du conflit du Haut-Karabakh (Artsakh), pour percevoir les
graves menaces auxquelles est confronté la République d'Artsakh, la menace
réelle à la sécurité de notre région, et a un complexe pour découpler les
conflits et évaluer
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Azerbaïdjan
L’assistant du président Ilham Aliev,
chef du département des Affaires étrangères de l'administration présidentielle,
Hikmat Hajiyev, a été interviewé par
le journal de la Défense nationale russe ; extraits :
"L'escalade récente dans la direction du
district azerbaïdjanais de Tovuz de la frontière entre l'Azerbaïdjan et
l'Arménie a été le résultat d'une provocation arménienne. Avec ce mouvement,
Erevan poursuivit une série d'objectifs. Conditionnellement, ils peuvent être
divisés en
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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, et de News.az