***
Commentaires
et Traductions de Gérard Merdjanian
***
Commentaires
***
Ilham Aliev, président de père en fils, d’un Etat créé de toute pièce en 1918, est un insatisfait chronique quand il s’agit d’éradiquer les Arméniens de son environnement.
Ses
connaissances en histoire se limitant à la présence de ses ancêtres tatars dans
la région, il lui est difficile d’admettre que les autochtones Arméniens ont
une antériorité dans ce domaine de plusieurs millénaires. Aussi, tout ce qui
rappelle de près ou de loin une présence des Arméniens est à réattribuer à une
autre ethnie, ou à défaut, à effacer, voire pire, à démolir.
Pourquoi
ne pas mettre en pratique ce qu’il clame haut et fort depuis des
décennies ? Pour lui, le Karabakh est une terre azerbaidjanaise, comme d’ailleurs
une grande partie de l’Arménie - Erevan, le lac Sevan ou le Zanguézour. Il
compte bien réitérer la politique d’éradication mise en œuvre au Nakhitchevan.
1- Commencer par chasser petit à petit tous les Arméniens ; 2- Puis effacer
en douce toute trace de leur présence actuelle et passée ; 3- Et quand
c’est du lourd, envoyer l’armée avec des bulldozers.
Tout le monde se souvient de la destruction totale en 2002 des milliers de Khatchkars (Pierre-croix) du cimetière médiéval arménien de Djougha (Nakhitchevan). Malgré les demandes, l’UNESCO n’a jamais envoyé de commission d’enquête, pas plus à l’époque que maintenant au motif qu’il faut l’autorisation du gouvernement azerbaidjanais pour ce faire. Et comme ce n’est pas demain la veille, le despote peut dormir sur ses deux oreilles et continuer le nettoyage cultuel.
Que
risque-t-il ? Rien, tout au plus une remontrance de la part de l’Union
européenne. C’est malheureux à dire, mais l’UE, très à cheval sur ses valeurs
de Démocratie et de Liberté, reste laxiste et très coulante, pour ne pas dire
plus, envers les pays aux antipodes de ces valeurs. Pire, elle continue même à verser
des subsides à l’un de ces Etats – la Turquie pour ne pas la citer, dans le
cadre de son adhésion à l’UE. Plus couard, tu meurs !
Soyons
juste, seul un Etat subit ses sanctions économiques : la Russie. On ne
peut être membre de l’OTAN et caresser Moscou dans le sens du poil, obnubilée
qu’elle est par le parapluie de l’Oncle Sam ? Cela dit, l’UE est une
entité indépendante.
En
parallèle à la reprise de ce nettoyage, le potentat met les bouchées doubles
pour construire au plus vite sur la partie azerbaidjanaise les liaisons,
routière et ferroviaire, avec le Nakhitchevan. Car pour le moment, l’Arménie ne
bouge pas de trop dans ce domaine, sa priorité étant le retour des personnes
détenues par Bakou, qu’elles soient militaires ou civiles.
De
même que le sultan turc met la pression sur l’Union européenne, moyennant
finance, avec le robinet des émigrés – et ça marche ; son vassal azéri agit
de même avec l’Arménie. Le retour des prisonniers est lié à la vitesse de
réalisations des liaisons avec le Nakhitchevan à travers le Zanguézour.
Une
chose est sûre : La méthode Coué utilisée, par des communiqués génériques,
pendant des décennies par les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, en
charge de la résolution du conflit du Haut-Karabakh, n’a eu aucun effet sur les
dirigeants azerbaidjanais et plus particulière sur l’actuel. La guerre de 44
jours en est hélas la preuve tragique.
Lorsqu’on
demande à Ilham Aliev pourquoi il a la haine de l’Arménie et des Arméniens,
comme dans la fable «Le Scorpion et la Grenouille», le dictateur répond : «C’est dans ma nature».
***
Traductions –
revue de presse
***
Arménie
«L'Arménie condamne fermement les affirmations du président azerbaïdjanais sur l'intégrité territoriale de l'Arménie et ses menaces de recourir à la force,» a déclaré la porte-parole du ministère arménien des Affaires étrangères, Anna Naghdalian.
Ces commentaires interviennent après
que le président Aliev ait menacé de recourir à la force contre l'Arménie dans
une interview télévisée. (Cf. § Azerbaïdjan)
«De telles déclarations portent gravement atteinte à la paix et à la stabilité régionales. Ils révèlent
***
APCE
La question des prisonniers de guerre arméniens fait partie de l'ordre du jour de la session de printemps de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, qui se déroule dans un format hybride.
L'APCE a décidé de tenir des débats urgents sur «L'arrestation et la détention d'Alexei Navalny en janvier 2021», «Le fonctionnement des institutions démocratiques en Turquie», «Les passeports ou certificats Covid: protection des droits fondamentaux et les implications juridiques», ainsi que
***
Russie
«L'Azerbaïdjan doit renvoyer tous les prisonniers de guerre arméniens et autres détenus,» a déclaré la Présidente du Conseil de la Fédération de Russie Valentina Matviyenko lors d'une réunion avec le Président de l'Assemblée nationale arménienne Ararat Mirzoyan à Saint-Pétersbourg.
Mirzoyan a, quant à lui, détaillé à sa collègue russe la situation après la signature de la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020.
Il a ajouté que les actions de
l'Azerbaïdjan continuent d'entraver l'activité des pays de la région visant à
débloquer les communications de transport.
À la fin de la réunion, Mirzoyan a chaleureusement
remercié la député russe pour avoir aidé à libérer la libano-arménienne Maral
Najarian de la captivité azerbaïdjanaise.
***
Azerbaïdjan
«La création du corridor de Zanguézour répond pleinement à nos intérêts nationaux, historiques et futurs. Nous mettrons en œuvre le corridor de Zanguézour, que l'Arménie le veuille ou non. Si elle le souhaite, nous résoudrons ce problème plus facilement, si elle ne le souhaite pas, nous le résoudrons par la force», a déclaré le président Ilham Aliev dans une interview accordée à AZTV. Et d’ajouter :
«Tout comme avant et pendant la guerre, j'ai dit qu'ils doivent libérer nos terres, sinon nous les expulserons par la force. Et c'est arrivé. Il en sera de même pour
***
Turquie
«Nous pensons que la construction de l’autoroute reliant l’Azerbaïdjan à Nakhitchevan doit prendre fin le plus tôt possible. La construction a déjà été lancée et est en cours. La construction du chemin de fer Azerbaïdjan-Nakhitchevan sera lancée juste après l'exploitation de l'autoroute », a déclaré le ministre turc des transports et des infrastructures, Adil Karaismailoglu à Yeni Safak, ajoutant que
*
**
***
Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe