Haut-Karabakh : Tous les moyens sont bons

 


 

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Commentaires et Traductions de Gérard Merdjanian

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Commentaires

 

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Après avoir vaincu militairement les Arméniens du Karabakh avec l’aide de la Turquie et des djihadistes syriens, le despote azerbaidjanais continue son travail de sape sur différents axes, s’inspirant de pays voisins.

 

Le premier qui est toujours en cours, est la détention d’environ deux cents Arméniens, militaires et civiles, non comme prisonniers de guerre mais comme … terroristes. Que voilà un terme galvaudé, qui, mis à toutes les sauces, a été totalement vidé de son sens.

Ainsi, quelqu’un qui se bat pour ses idées ou pour plus de liberté, est un terroriste, voire un factieux; Un militant des droits humains, empêcheur de tourner en rond, est un terroriste; Un parti politique d’opposition est composé de terroristes en devenir; Un soldat en train de défendre son pays est un terroriste; etc. etc. Champions dans l’usage du mot : Recep Tayyip Erdoğan, Ilham Aliev, et dans une certaine mesure, Vladimir Poutine.

 

Le second : Le grignotage sournois ou pas, du territoire du voisin. Là aussi les exemples ne manquent pas, seuls changent les motifs invoqués. On retrouve quasiment les mêmes.

Pour Ankara, c’est la protection de la population turcophone et donc, occupation de 37% de Chypre depuis 1974, ou encore, la création d’une zone de sécurité en Syrie pour officiellement contrer les attaques des «terroristes» du PKK et du YPG. Qualification acceptée non seulement par Washington mais également par Bruxelles. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour faire plaisir au Sultan ottoman !

Pour le mégalomane Aliev, les ¾ de l’Arménie sont des territoires azerbaidjanais que les bolchéviques ont donné aux Arméniens, donc il ne fait que récupérer ‘son’ bien. Rappelons que le mot ‘Azerbaïdjan’ a été créé de toute pièce en 1918 et que parler d’Azerbaidjanais à l’époque des tsars est pour le moins anachronique. Rien d’étonnant à cela, la réécriture de l’Histoire de leur pays est une spécialité des historiens turcs, qu’ils soient ottomans ou azéris. Et les Occidentaux d’avaler !

Pour Moscou, cela se traduit par l’annexion de la Crimée en 2014 et l’occupation larvée du Donbass ukrainien, vu que ces territoires faisaient partie de l’ex-URSS et composés majoritairement de russophones.

Pour Israël, c’est lié à son histoire d’il y a 2000 ans ! Donc, annexion de Jérusalem Ouest et colonisation progressive de Jérusalem Est et du territoire cisjordanien. En face, une résistance avec les moyens du bord vu l’absence d’un Etat structuré. Alors, pourquoi s’en priver, d’autant qu’aucun pays, ONU compris, n’enverra jamais de soldats de la paix. Même voter une résolution pose problème. Merci Washington.

 

Troisième axe, et non des moindres : La réaction de la communauté internationale face à un gros dérapage. Tout le monde critique, publie des communiqués, vote des résolutions, voire inflige des sanctions économiques. La réaction des intéressés se traduit par cette réflexion quelque peu familière : «Cause toujours, tu m’intéresses». Si l’envoi de militaires n’est non plus une panacée universelle, dans certaines situations il s’avère efficace. C’est le cas pour les Arméniens du Haut-Karabakh.

La Turquie, grand spécialiste du franchissement de la ligne rouge, a fait le dos rond quand les Américains étaient en Syrie. Dès leur départ, Erdoğan s’est rué dans la région d’Afrine (opération rameau d’olivier). Il a également fait profil bas quand la marine française a pointé le bout de son nez en Méditerranée orientale. Courageux (?) mais pas téméraire.

Le potentat Aliev était parti pour exterminer la population arménienne du Haut-Karabakh quand le camarade Poutine a sifflé la fin de la partie avec ses soldats de la paix. Quoique … le népote azéri n’a toujours pas dit son dernier mot sur le Syunik. Très retord le fils revanchard de son père.

La Russie n’a pas changé d’adversaire depuis la seconde guerre mondiale. Rien à craindre de l’Union européenne, dont la politique étrangère est tout sauf commune, fluctuant au gré de chacun des 27 Etats ; l’UE se repose officiellement sur l’OTAN pour la défendre. Toujours est-il que les Américains ont d’autres chats à fouetter que de déclarer la guerre aux Russes pas plus que Poutine n’a l’intention d’envahir l’Europe.

 

Il est plus que temps que les coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE, en charge de la résolution du conflit du Haut-Karabakh, prennent conscience que la méthode utilisé pour faire entendre raison à l’agresseur n’a aucun effet sur celui-ci. A encore tergiverser en palabres sans fins, c’est une partie de l’Arménie qui risque de basculer dans l’escarcelle turco-azérie.

 

 

 

 

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Traductions – revue de presse

 

Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, de APAdu Parlement européen, ainsi que de l’Union européenne.

 

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Arménie

 


Après la séance d'hier du Conseil de sécurité, le Premier ministre par intérim Nigol Pachinian a déclaré :

 

«L’Arménie n'a jamais discuté de la possibilité de fournir un "couloir" Nakhitchevan-Azerbaïdjan et ne le fera jamais.

 

Les discussions que nous avons eues ont été rendues publiques et confirmées dans la déclaration conjointe du 11 janvier et les informations officielles sur l'activité du groupe de travail trilatéral. Oui, l'ouverture des communications régionales est bien à notre ordre du jour mais 

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Etats-Unis

 



Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian ont discuté de la situation au Haut-Karabakh (Artsakh) lors d'une conversation téléphonique dimanche. Cette information est notée dans une déclaration attribuable à Ned Price, le porte-parole du département d'État américain, à l'issue des entretiens susmentionnés.

 

«Le secrétaire d'État Antony J. Blinken s'est entretenu avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, pour discuter de leur préoccupation commune concernant 

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France

 

«La France suit la situation avec la plus grande attention et appelle les parties à poursuivre leurs discussions afin de parvenir au retrait immédiat des forces azerbaïdjanaises du territoire arménien,» a déclaré le ministère français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian, après s’être entretenu téléphoniquement avec ses homologues arménien, Ara Aïvazian, et azerbaidjanais, Jeyhoun Bayramov.

 

Concernant les tensions actuelles à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, il a rappelé la grande préoccupation de la France et son attachement à la préservation de l'intégrité territoriale de l'Arménie.

 

Se référant aux questions toujours en suspens après la déclaration de cessez-le-feu du 9 novembre, y compris la question essentielle de la libération de tous les détenus arméniens, la France a renouvelé son appel - faisant suite au communiqué des coprésidents du Groupe de Minsk du 13 avril - pour un dialogue direct et de haut niveau entre les parties, sous les auspices des coprésidents du Groupe de Minsk, afin de débattre de toutes les questions en vue de parvenir à un accord global garantissant la sécurité et une paix durable dans la région.

 

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OTSC

 


Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) a tenu une session restreinte puis une session élargie, et la délégation arménienne était dirigée par le ministre des Affaires étrangères par intérim, Ara Aïvazian.

 

Le ministre arménien a présenté en détail la situation sécuritaire dans la région du Caucase de l'OTSC, en se concentrant sur 

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Russie

 


Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andrey Rudenko a reçu mardi l'ambassadeur de France Pierre Levy.

 

La situation dans le Caucase du Sud, concernant le règlement du conflit du Haut-Karabakh (Artsakh), ainsi qu'un certain nombre d'autres questions d'intérêt mutuel ont été  

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Union européenne

 


La commission des relations extérieures du Parlement européen a formulé dans son rapport les principes de base de l'établissement de relations avec Moscou.

 

Les députés ont formulé cinq recommandations : - imposer des sanctions, - établir un contrôle financier, - organiser des enquêtes internationales, et contrer les menaces à la 

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Azerbaïdjan

 


A l'initiative de la partie française, une conversation téléphonique a eu lieu le 16 mai entre le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov et son homologue français Jean-Yves Le Drian, informe le rapport faisant référence au service de presse du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères.

 

Les ministres ont discuté des récentes 

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Extrait de Radiolour, de PanArmenian, de News.am, de Trend, de APA, du Parlement européen, ainsi que de l’Union européenne.